100 célébrités
des Hautes-Pyrénées
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100 célébrités des Hautes-Pyrénées
Il y a 11 noms dans ce répertoire commençant par la lettre G.
GACHASSIN Jean (1941-XXXX)
Joueur international de rugby à XV, président de la Fédération française de tennis
Jean GACHASSIN, alias "Peter Pan", né le 23 décembre 1941 à Bagnères-de-Bigorre, est un joueur de rugby à XV international, qui a joué à divers postes, celui d’ailier, demi d’ouverture, arrière et centre dans les années 60. Surnommé « Peter Pan », il est le plus petit joueur de l’histoire du XV de France (1m61, 62 kg). Sa vivacité, son aisance à esquiver l’adversaire, son art du contrepied et sa vitesse de course lui ont permis de faire le bonheur de l’équipe de France de rugby de 1961 à 1969. Par la suite de 2009 à 2017, il est devenu président de la Fédération française de tennis (FFT). À 17 ans, il est sélectionné en équipe de France de rugby espoirs. En club, il évolue avec le Football club lourdais de 1960 à 1969, puis avec le Stade bagnérais de 1969 à 1978. Il remporte un titre de champion de France avec le FC Lourdes en 1968 face à Toulon, et le Challenge Yves du Manoir par deux fois en 1966 et 1967. En équipe de France (32 sélections internationales sous le maillot bleu - 8 essais), il remporte le Tournoi des Cinq Nations en 1961 et 1967, avant de réussir le Grand Chelem en 1968, dans le Tournoi des Cinq Nations, même si le 23 mars 1968 il ne disputa pas le dernier match sur la pelouse de l’Arms Park à Cardiff contre les Gallois. En 1964, il participe à une tournée en Afrique du Sud. En 1990, en compagnie de Philippe Dintrans, il réussit à faire fusionner l’équipe du Stadoceste tarbais avec celle du Cercle amical lannemezanais sous le nom de « Lannemezan Tarbes Hautes-Pyrénées ». En fin de carrière, président du tennis-club de Bagnères-de-Bigorre de 1971 à 1993, président du comité départemental de tennis des Hautes-Pyrénées de 1984 à 1990, il gravit petit à petit les échelons. Il occupe la présidence de la Ligue de tennis de Midi-Pyrénées de 1993 à 2009, avant de prendre la vice-présidence de la Fédération française de tennis en 1997. En 2006, l’académie des Sports lui remet le prix Alain Danet pour sa reconversion professionnelle réussie. Le 8 février 2009, il succède à Christian Bîmes au poste de président de la Fédération française de tennis. Après deux mandats à la tête de la FFT il passera la main en février 2017, à près de 76 ans. Le 23 septembre 2011, il est élu vice-président de la Fédération internationale de tennis pour la période 2011-2013 et il est réélu en 2013 pour un nouveau mandat de deux ans. Marié en 1963 à Marie-Germaine, agrégée d’anglais, il a deux enfants et quatre petits-enfants. Par ailleurs, il a été président du Conseil d’administration du CREPS de Toulouse pendant cinq ans, président de l’office municipal des sports de Bagnères-de-Bigorre pendant 14 ans, adjoint au maire de Bagnères-de-Bigorre chargé du tourisme (1989-2010) et président de l’office du tourisme de Bagnères-de-Bigorre pendant 21 ans. Comme joueur de tennis, il a participé au rassemblement des meilleurs espoirs du tennis français à l’âge de 17 ans - son meilleur classement : 2/6. Il fut aussi dans sa jeunesse, champion des Pyrénées de slalom géant, champion des Pyrénées du 100 mètres en 10''8. C’est un de ses fils, Christian, qui lui succède comme huissier de justice à Bagnères-de-Bigorre. Il est par ailleurs auteur de plusieurs livres. « Le rugby est une fête » paru chez Solar en 1969, « Lux, Dourthe, Maso, Trillo, Carré d'as du rugby » éd. Solar, 1970, « Le Rugby des villages » éd. Les éditeurs français réunis, 1974, « Jean Gachassin - Jeux, sets et matchs » paru chez Cristel en 2017, « Gachassin par Jean Gachassin » paru aux Editions Jacob-Duvernet en 2019.
Jean GACHASSIN, alias "Peter Pan", né le 23 décembre 1941 à Bagnères-de-Bigorre, est un joueur de rugby à XV international, qui a joué à divers postes, celui d’ailier, demi d’ouverture, arrière et centre dans les années 60. Surnommé « Peter Pan », il est le plus petit joueur de l’histoire du XV de France (1m61, 62 kg). Sa vivacité, son aisance à esquiver l’adversaire, son art du contrepied et sa vitesse de course lui ont permis de faire le bonheur de l’équipe de France de rugby de 1961 à 1969. Par la suite de 2009 à 2017, il est devenu président de la Fédération française de tennis (FFT). À 17 ans, il est sélectionné en équipe de France de rugby espoirs. En club, il évolue avec le Football club lourdais de 1960 à 1969, puis avec le Stade bagnérais de 1969 à 1978. Il remporte un titre de champion de France avec le FC Lourdes en 1968 face à Toulon, et le Challenge Yves du Manoir par deux fois en 1966 et 1967. En équipe de France (32 sélections internationales sous le maillot bleu - 8 essais), il remporte le Tournoi des Cinq Nations en 1961 et 1967, avant de réussir le Grand Chelem en 1968, dans le Tournoi des Cinq Nations, même si le 23 mars 1968 il ne disputa pas le dernier match sur la pelouse de l’Arms Park à Cardiff contre les Gallois. En 1964, il participe à une tournée en Afrique du Sud. En 1990, en compagnie de Philippe Dintrans, il réussit à faire fusionner l’équipe du Stadoceste tarbais avec celle du Cercle amical lannemezanais sous le nom de « Lannemezan Tarbes Hautes-Pyrénées ». En fin de carrière, président du tennis-club de Bagnères-de-Bigorre de 1971 à 1993, président du comité départemental de tennis des Hautes-Pyrénées de 1984 à 1990, il gravit petit à petit les échelons. Il occupe la présidence de la Ligue de tennis de Midi-Pyrénées de 1993 à 2009, avant de prendre la vice-présidence de la Fédération française de tennis en 1997. En 2006, l’académie des Sports lui remet le prix Alain Danet pour sa reconversion professionnelle réussie. Le 8 février 2009, il succède à Christian Bîmes au poste de président de la Fédération française de tennis. Après deux mandats à la tête de la FFT il passera la main en février 2017, à près de 76 ans. Le 23 septembre 2011, il est élu vice-président de la Fédération internationale de tennis pour la période 2011-2013 et il est réélu en 2013 pour un nouveau mandat de deux ans. Marié en 1963 à Marie-Germaine, agrégée d’anglais, il a deux enfants et quatre petits-enfants. Par ailleurs, il a été président du Conseil d’administration du CREPS de Toulouse pendant cinq ans, président de l’office municipal des sports de Bagnères-de-Bigorre pendant 14 ans, adjoint au maire de Bagnères-de-Bigorre chargé du tourisme (1989-2010) et président de l’office du tourisme de Bagnères-de-Bigorre pendant 21 ans. Comme joueur de tennis, il a participé au rassemblement des meilleurs espoirs du tennis français à l’âge de 17 ans - son meilleur classement : 2/6. Il fut aussi dans sa jeunesse, champion des Pyrénées de slalom géant, champion des Pyrénées du 100 mètres en 10''8. C’est un de ses fils, Christian, qui lui succède comme huissier de justice à Bagnères-de-Bigorre. Il est par ailleurs auteur de plusieurs livres. « Le rugby est une fête » paru chez Solar en 1969, « Lux, Dourthe, Maso, Trillo, Carré d'as du rugby » éd. Solar, 1970, « Le Rugby des villages » éd. Les éditeurs français réunis, 1974, « Jean Gachassin - Jeux, sets et matchs » paru chez Cristel en 2017, « Gachassin par Jean Gachassin » paru aux Editions Jacob-Duvernet en 2019.
GARUET Jean-Pierre (1953-XXXX)
Pilier international de rugby à XV
Jean-Pierre GARUET, dit « le Professeur ou Garuche », né le 15 juin 1953 à Pontacq a occupé le poste de pilier droit au Football-Club Lourdais de 1969 à 1991, où il commença à endosser le maillot « rouge et bleu » en équipe cadets puis en juniors et en équipe de France, où il totalisera 42 sélections entre 1983 et 1990. Il a été l’un des meilleurs et plus féroces piliers de l’histoire du rugby mondial, mesurant 1m77 pour 105kg de muscles. Il fut élu deux fois meilleur pilier du monde dans les années 1980. Il participa au total à 7 éditions du Tournoi des Cinq Nations. Il débuta en sélection nationale le 13 novembre 1983 contre l'Australie. Il sera le tout premier joueur du XV de France expulsé en match officiel : alors que la France affronte l'Irlande au Parc des Princes, lors du Tournoi des Cinq Nations 1984, il est expulsé par l'arbitre gallois Clive Norling (Pays de Galle) pour une fourchette sur le troisième ligne irlandais John O'Driscoll. Au banquet officiel, Albert Ferrasse, président de la FFR, le traite d'imbécile. On frise l'incident diplomatique. Jean-Pierre Rives, capitaine de l’équipe prendra la parole pour défendre son coéquipier. À la suite de cette expulsion, il sera suspendu pour trois mois, mais pourra partir avec ses petits camarades pour la tournée de l’été en Nouvelle-Zélande. Après le Grand Chelem de 1987, il sera sacré par les Anglais, du titre honorifique de « meilleur pilier du monde ». En 1984, il sera demi-finaliste du Championnat de France de rugby à XV de première division avec le FC Lourdes. Le 15 novembre 1986 à Nantes, il participa à la victoire française face aux Blacks (16-3). Rencontre entre le XV de France et la Nouvelle-Zélande connue sous le nom de « La bataille de Nantes ». En 1987, il sera vainqueur avec les Bleus du Tournoi des Cinq Nations contre l’Irlande (19-13), en réussissant un Grand Chelem (quatre victoires en quatre matchs). Il fut de la première aventure mondiale en 1987 et constituait avec ses deux compères, Daniel Dubroca et le basque Pascal Ondarts, une première ligne coriace qui faisait reculer régulièrement les attelages des équipes adverses. Dans cette finale de coupe du Monde de 1987, les Bleus s’inclinèrent contre la Nouvelle-Zélande (29-9). La sélection nationale sera vice-championne du monde. Il aura gagné le Tournoi des Cinq Nations en 1986 à égalité avec l’Écosse, en 1987 (Grand Chelem), en 1988 à égalité avec le Pays de Galles et en 1989, la France remportant le Tournoi quatre années consécutives. Le 10 mai 1986, il fut invité avec les Barbarians français pour jouer contre l'Écosse à Agen. Les Baa-Baas l'emportèrent 32 à 19. Le 22 mai 1988, il jouera de nouveau avec les Barbarians français contre l'Irlande à La Rochelle. Les Baa-Baas l'emportèrent 41 à 26. Il arrêtera d'être joueur et raccrochera les crampons en 1991, après une dernière saison à l’âge de 38 ans. Il sera alors président du Comité départemental de rugby des Hautes-Pyrénées en 1991 et du Comité régional en 1995, ainsi que vice-président de son club de Lourdes et sélectionneur de l'équipe de France du temps où Pierre Berbizier était entraîneur du XV de France. Il exercera la fonction d'adjoint au maire de Lourdes jusqu'en 2014.
Jean-Pierre GARUET, dit « le Professeur ou Garuche », né le 15 juin 1953 à Pontacq a occupé le poste de pilier droit au Football-Club Lourdais de 1969 à 1991, où il commença à endosser le maillot « rouge et bleu » en équipe cadets puis en juniors et en équipe de France, où il totalisera 42 sélections entre 1983 et 1990. Il a été l’un des meilleurs et plus féroces piliers de l’histoire du rugby mondial, mesurant 1m77 pour 105kg de muscles. Il fut élu deux fois meilleur pilier du monde dans les années 1980. Il participa au total à 7 éditions du Tournoi des Cinq Nations. Il débuta en sélection nationale le 13 novembre 1983 contre l'Australie. Il sera le tout premier joueur du XV de France expulsé en match officiel : alors que la France affronte l'Irlande au Parc des Princes, lors du Tournoi des Cinq Nations 1984, il est expulsé par l'arbitre gallois Clive Norling (Pays de Galle) pour une fourchette sur le troisième ligne irlandais John O'Driscoll. Au banquet officiel, Albert Ferrasse, président de la FFR, le traite d'imbécile. On frise l'incident diplomatique. Jean-Pierre Rives, capitaine de l’équipe prendra la parole pour défendre son coéquipier. À la suite de cette expulsion, il sera suspendu pour trois mois, mais pourra partir avec ses petits camarades pour la tournée de l’été en Nouvelle-Zélande. Après le Grand Chelem de 1987, il sera sacré par les Anglais, du titre honorifique de « meilleur pilier du monde ». En 1984, il sera demi-finaliste du Championnat de France de rugby à XV de première division avec le FC Lourdes. Le 15 novembre 1986 à Nantes, il participa à la victoire française face aux Blacks (16-3). Rencontre entre le XV de France et la Nouvelle-Zélande connue sous le nom de « La bataille de Nantes ». En 1987, il sera vainqueur avec les Bleus du Tournoi des Cinq Nations contre l’Irlande (19-13), en réussissant un Grand Chelem (quatre victoires en quatre matchs). Il fut de la première aventure mondiale en 1987 et constituait avec ses deux compères, Daniel Dubroca et le basque Pascal Ondarts, une première ligne coriace qui faisait reculer régulièrement les attelages des équipes adverses. Dans cette finale de coupe du Monde de 1987, les Bleus s’inclinèrent contre la Nouvelle-Zélande (29-9). La sélection nationale sera vice-championne du monde. Il aura gagné le Tournoi des Cinq Nations en 1986 à égalité avec l’Écosse, en 1987 (Grand Chelem), en 1988 à égalité avec le Pays de Galles et en 1989, la France remportant le Tournoi quatre années consécutives. Le 10 mai 1986, il fut invité avec les Barbarians français pour jouer contre l'Écosse à Agen. Les Baa-Baas l'emportèrent 32 à 19. Le 22 mai 1988, il jouera de nouveau avec les Barbarians français contre l'Irlande à La Rochelle. Les Baa-Baas l'emportèrent 41 à 26. Il arrêtera d'être joueur et raccrochera les crampons en 1991, après une dernière saison à l’âge de 38 ans. Il sera alors président du Comité départemental de rugby des Hautes-Pyrénées en 1991 et du Comité régional en 1995, ainsi que vice-président de son club de Lourdes et sélectionneur de l'équipe de France du temps où Pierre Berbizier était entraîneur du XV de France. Il exercera la fonction d'adjoint au maire de Lourdes jusqu'en 2014.
GAURIER Ludovic (1875-1931)
Prêtre, spéléologue et pyrénéiste, spécialiste de la glaciologie et de la limnologie des Pyrénées
Ludovic GAURIER, né le 2 août 1875 à Bayon-sur-Gironde, dans une famille à la longue tradition maritime et mort à Pau le 16 septembre 1931, à l’âge de 56 ans. Tous sont marins, sauf lui. Il deviendra montagnard. Parmi les plus grands noms du Pyrénéisme, celui de Ludovic Gaurier est l’un des moins connus. Il est pourtant parmi les tout premiers. Il est le fils d'un capitaine au long cours, descendant d'une lignée de marins de l'île d'Oléron. À 16 ans, des soins pour des maux de gorge l'amènent à Argelès-Gazost, dans les Pyrénées. En 1896, à l’âge de 21 ans, il entre dans les ordres, est ordonné prêtre le 4 juin 1898 et devient professeur de sciences naturelles au collège de Pons. En 1900, pour soigner un début de laryngite, il vient à Cauterets prendre les eaux. Ce séjour thermal va être une révélation pour le jeune abbé professeur. Conquis par les Pyrénées, il fait des excursions et commence à s'intéresser aux glaciers du Vignemale. Il reviendra désormais chaque année. Pendant ses cours, il fait étudier à ses élèves les récits d'Henry Russell. Le 19 août 1902, avec le guide Paul Batou, il réussit l'ascension du Vignemale et débute une série d’observations sur le glacier et les lacs alentour. Il entre en correspondance avec Russell, qu'il rencontre en 1904 aux grottes Bellevue. C'est le début d'une solide amitié entre le vieux montagnard et le néophyte. Gaurier a 29 ans et Russell 70. En 1905, Ludovic Gaurier, frappé de surdité, doit abandonner l'enseignement et s’installe à Pau. Mais, ce n’est pas en tant que grimpeur que Ludovic Gaurier se fera connaître. À l’époque, le gouvernement français a besoin de connaître exactement les ressources en eaux des montagnes pour entreprendre leur exploitation. Il se consacre alors à l'étude des glaciers et névés, observant leurs mouvements et transformations : l'année précédente, le ministère de l'agriculture lui a commandé une étude sur les glaciers pyrénéens, qu'il poursuit jusqu'en 1909, reprenant les premiers travaux d'Émile Belloc et d'Eugène Trutat commencés en 1873. Il marquera plusieurs glaciers et certaines de ces marques sont toujours utilisées de nos jours. En 1905, il publie "Observations glaciaires faites au Vignemale". En 1907 donc, à la demande de l'État, il commença à se livrer à l'étude des lacs pyrénéens. De 1907 à 1909, il s'occupa de ceux de la vallée d'Ossau. Ces premiers travaux limnologiques frappèrent l'attention du ministère de l'Agriculture qui, prenant les frais à sa charge, lui confia le soin d'étudier tous les lacs du versant français. En 1919, le ministère des Travaux Publics ajouta aussi son concours pour établir une documentation précise sur toutes les forces que pouvaient fournir les lacs étagés des Pyrénées pour assurer le fonctionnement d'usines de toutes sortes, et notamment d'usines hydroélectriques. Pour aboutir aux résultats demandés par les deux ministères qui avaient pris l'œuvre à leur charge, le travail était considérable, il fallait dresser une carte complète des lacs qui existent dans la zone des Pyrénées françaises, et en étudier la profondeur et les caractères. Ludovic Gaurier répertorie 520 lacs sur le seul versant français (il dit lui-même que cet inventaire est incomplet, car on en découvre sur le terrain bien plus que sur la carte de l'État-major), en mesure et cartographie 253 avec des instruments de visée et de mesure qu'il emporte avec lui. Des mesures bathymétriques, qu’il effectue à partir d’un canot de toile (esquif) démontable devenu célèbre. Ce travail lui prend cinquante mois, pendant lesquels il vit dans des campements précaires et itinérants, qui n’ont absolument rien à voir avec notre camping moderne : les conditions de vie sous les tentes, en altitude, par tous les temps, sont homériques. Il est surnommé « l'Ours », et il en fit l’emblème de son fanion. En 1910, il publie une "Étude hydrologique des gaves de Pau et d'Oloron". Par ailleurs il avait étudié le complexe massif de Piedrafita et après plus de 6 ans de travail, il en acheva la carte en 1910. À la déclaration de guerre, en 1914, il est mobilisé et affecté à la 18e section d'infirmiers militaires, puis au comité de propagande touristique fondé par le Touring Club de France. En 1917, il est envoyé en Amérique du Sud et aux Antilles, pour faire connaître la France et les Pyrénées. Il revient en France en 1919. En 1921, il publie "Études glaciaires dans les Pyrénées françaises et espagnoles de 1900 à 1909". En 1929, il publie son premier Atlas contenant les cartes bathymétriques de 210 lacs pyrénéens français. Toutes ces cartes sont levées à grande échelle, au 1/1000e ou 1/2000e, ce qui a permis d'y inscrire les cotes des sondages qui ont été exécutés avec précision. Chaque carte est accompagnée d'une notice sur le régime d'écoulement du bassin, sur sa faune et sa flore, sur les voies d'accès au lac et sur les possibilités de captage. Dans chaque bassin, la nature du sol est étudiée, spécialement autour des déversoirs et des barrages naturels. Cet atlas n'a été tiré qu'à un petit nombre d'exemplaires et parmi les endroits qui en possèdent, il y a l'Académie des sciences et la Société de Géographie. Ludovic Gaurier fait partie de cette élite des pyrénéistes du XXe siècle naissant. C'est un photographe expérimenté (il réalise, parmi les premiers, des photographies panoramiques et stéréoscopiques). Il est poète, peintre, aquarelliste. Il s'est passionné pour l'étude, mais le sport ne lui a pas fait défaut, ne serait-ce que pour lui permettre de poursuivre ses recherches dans toutes les conditions. Il fut également l’un des tout premiers pionniers du ski. Il va utiliser ce moyen de locomotion sur une paire de planches en bois, d’abord pour ses études et ses observations hivernales, ensuite pour la compétition. En 1905, Louis Falisse, initiateur du ski dans les Pyrénées, lui donne ses premières leçons dans le cirque du Ger. Très vite, il va sur le glacier d'Ossoue et réalise une ascension hivernale du Vignemale. Les 14 et 15 mai 1906, dans une tentative d'ascension du Mont Perdu à skis, lui et ses compagnons doivent passer une très mauvaise nuit à la brèche de Roland. L'idée d'avoir là un abri, sinon un refuge (le refuge des Sarradets viendra cinquante ans plus tard), l'incite à rechercher, et à trouver, à peu de distance de la Fausse Brèche, une grotte qui, aménagée, deviendra la « Villa Gaurier » et rendra bien des services. Dès lors, cet abri servira de refuge pour les courses dans le massif. La section du CAF du Sud- Ouest finance des travaux d’aménagement (agrandissement et construction d’un mur) en septembre 1911. Le 06 juin 1906, avec Falisse, ils réussissent enfin la première ascension du Mont Perdu à skis. Gaurier participe au concours international de ski à Briançon, en 1906, et fait à Grenoble une conférence sur « le ski dans les Pyrénées », qu'il renouvelle en 1907 à Bordeaux, Cauterets, Saintes et Toulouse. Il agrémente ses conférences de projections photographiques. En 1922, L’Académie des sciences lui remet le prix Gay. En 1929, il reçoit la grande médaille d’honneur de la société de topographie de France. En 1931, peu avant sa mort, il a été fait chevalier de la Légion d'honneur pour services rendus à la France. Après une dernière campagne d’exploration de lacs, il s'éteint à Pau le 16 septembre 1931. À titre posthume en 1934, sera publié "Les lacs des Pyrénées françaises", réédité en 1988, grâce au travail de mise en ordre de ses divers écrits et notes par quelques-uns de ses amis, particulièrement MM. Willemin, Martel et le docteur Armand Sarramon. Très proche de Russell, dont il fut le confesseur, il repose au panthéon des pyrénéistes célèbres du cimetière de Gavarnie aux côtés de Georges Ledormeur, de Célestin Passet, non loin de Franz Schrader. Vingt-cinq années à parcourir et à gravir la chaîne pyrénéenne, de l'Atlantique à la Méditerranée, à pied, à cheval, à ski, en longues campagnes d'été, en courses hivernales, avaient scellé entre Ludovic Gaurier et la montagne une relation passionnée d'une incomparable richesse. En témoignent, ses ouvrages d’importance, ses articles, ses conférences, ses poèmes et ses aquarelles (il fut poète et peintre à ses heures), sa correspondance avec le comte Henry Russell ou bien encore sa précieuse collection de photographies, dont il maîtrisait très bien la technique. Ses clichés, bien souvent, par le cadrage et la mise en scène, ont une valeur artistique. L’abbé Ludovic Gaurier qui arpenta au total plus de 500 lacs, depuis ceux du bassin du Gave de Pau jusqu’à ceux de l’Aude et de la Têt dans les Pyrénées-Orientales, et dont son atlas fait toujours référence avec 520 lacs répertoriés et 253 cartographiés, fut par ailleurs membre de la société Ramond. Et son nom reste aujourd’hui encore associé à cette grotte, qu'il découvrit et qu'il aménagea près de la Fausse Brèche à Gavarnie et à qui il donna le nom de « Villa Gaurier ». Un siècle à peine nous sépare de ces figures exceptionnelles du monde pyrénéen tels que Gaurier, Ledormeur, Russel, Ramond et tant d’autres qui, en vouant leur vie à ces montagnes, ont fait apparaître et imposé, à la place du terme générique "alpiniste", le néologisme "pyrénéiste", et nous ont laissé un précieux témoignage, tant écrit qu'iconographique, sur cette époque où tout encore était aventure. Homme de science, Ludovic Gaurier fut donc aussi conférencier afin de promouvoir, en France et en Espagne, le campement en haute montagne et le ski qui en était à ses premiers balbutiements. Pour avoir consacré sa vie aux Pyrénées, il fait partie, avec Russel, Schrader, Meillon, Ledormeur, Ramond... de ceux qui auront donné au "Pyrénéisme" ses lettres de noblesse. Une rue de la ville de Pau porte son nom.
Ludovic GAURIER, né le 2 août 1875 à Bayon-sur-Gironde, dans une famille à la longue tradition maritime et mort à Pau le 16 septembre 1931, à l’âge de 56 ans. Tous sont marins, sauf lui. Il deviendra montagnard. Parmi les plus grands noms du Pyrénéisme, celui de Ludovic Gaurier est l’un des moins connus. Il est pourtant parmi les tout premiers. Il est le fils d'un capitaine au long cours, descendant d'une lignée de marins de l'île d'Oléron. À 16 ans, des soins pour des maux de gorge l'amènent à Argelès-Gazost, dans les Pyrénées. En 1896, à l’âge de 21 ans, il entre dans les ordres, est ordonné prêtre le 4 juin 1898 et devient professeur de sciences naturelles au collège de Pons. En 1900, pour soigner un début de laryngite, il vient à Cauterets prendre les eaux. Ce séjour thermal va être une révélation pour le jeune abbé professeur. Conquis par les Pyrénées, il fait des excursions et commence à s'intéresser aux glaciers du Vignemale. Il reviendra désormais chaque année. Pendant ses cours, il fait étudier à ses élèves les récits d'Henry Russell. Le 19 août 1902, avec le guide Paul Batou, il réussit l'ascension du Vignemale et débute une série d’observations sur le glacier et les lacs alentour. Il entre en correspondance avec Russell, qu'il rencontre en 1904 aux grottes Bellevue. C'est le début d'une solide amitié entre le vieux montagnard et le néophyte. Gaurier a 29 ans et Russell 70. En 1905, Ludovic Gaurier, frappé de surdité, doit abandonner l'enseignement et s’installe à Pau. Mais, ce n’est pas en tant que grimpeur que Ludovic Gaurier se fera connaître. À l’époque, le gouvernement français a besoin de connaître exactement les ressources en eaux des montagnes pour entreprendre leur exploitation. Il se consacre alors à l'étude des glaciers et névés, observant leurs mouvements et transformations : l'année précédente, le ministère de l'agriculture lui a commandé une étude sur les glaciers pyrénéens, qu'il poursuit jusqu'en 1909, reprenant les premiers travaux d'Émile Belloc et d'Eugène Trutat commencés en 1873. Il marquera plusieurs glaciers et certaines de ces marques sont toujours utilisées de nos jours. En 1905, il publie "Observations glaciaires faites au Vignemale". En 1907 donc, à la demande de l'État, il commença à se livrer à l'étude des lacs pyrénéens. De 1907 à 1909, il s'occupa de ceux de la vallée d'Ossau. Ces premiers travaux limnologiques frappèrent l'attention du ministère de l'Agriculture qui, prenant les frais à sa charge, lui confia le soin d'étudier tous les lacs du versant français. En 1919, le ministère des Travaux Publics ajouta aussi son concours pour établir une documentation précise sur toutes les forces que pouvaient fournir les lacs étagés des Pyrénées pour assurer le fonctionnement d'usines de toutes sortes, et notamment d'usines hydroélectriques. Pour aboutir aux résultats demandés par les deux ministères qui avaient pris l'œuvre à leur charge, le travail était considérable, il fallait dresser une carte complète des lacs qui existent dans la zone des Pyrénées françaises, et en étudier la profondeur et les caractères. Ludovic Gaurier répertorie 520 lacs sur le seul versant français (il dit lui-même que cet inventaire est incomplet, car on en découvre sur le terrain bien plus que sur la carte de l'État-major), en mesure et cartographie 253 avec des instruments de visée et de mesure qu'il emporte avec lui. Des mesures bathymétriques, qu’il effectue à partir d’un canot de toile (esquif) démontable devenu célèbre. Ce travail lui prend cinquante mois, pendant lesquels il vit dans des campements précaires et itinérants, qui n’ont absolument rien à voir avec notre camping moderne : les conditions de vie sous les tentes, en altitude, par tous les temps, sont homériques. Il est surnommé « l'Ours », et il en fit l’emblème de son fanion. En 1910, il publie une "Étude hydrologique des gaves de Pau et d'Oloron". Par ailleurs il avait étudié le complexe massif de Piedrafita et après plus de 6 ans de travail, il en acheva la carte en 1910. À la déclaration de guerre, en 1914, il est mobilisé et affecté à la 18e section d'infirmiers militaires, puis au comité de propagande touristique fondé par le Touring Club de France. En 1917, il est envoyé en Amérique du Sud et aux Antilles, pour faire connaître la France et les Pyrénées. Il revient en France en 1919. En 1921, il publie "Études glaciaires dans les Pyrénées françaises et espagnoles de 1900 à 1909". En 1929, il publie son premier Atlas contenant les cartes bathymétriques de 210 lacs pyrénéens français. Toutes ces cartes sont levées à grande échelle, au 1/1000e ou 1/2000e, ce qui a permis d'y inscrire les cotes des sondages qui ont été exécutés avec précision. Chaque carte est accompagnée d'une notice sur le régime d'écoulement du bassin, sur sa faune et sa flore, sur les voies d'accès au lac et sur les possibilités de captage. Dans chaque bassin, la nature du sol est étudiée, spécialement autour des déversoirs et des barrages naturels. Cet atlas n'a été tiré qu'à un petit nombre d'exemplaires et parmi les endroits qui en possèdent, il y a l'Académie des sciences et la Société de Géographie. Ludovic Gaurier fait partie de cette élite des pyrénéistes du XXe siècle naissant. C'est un photographe expérimenté (il réalise, parmi les premiers, des photographies panoramiques et stéréoscopiques). Il est poète, peintre, aquarelliste. Il s'est passionné pour l'étude, mais le sport ne lui a pas fait défaut, ne serait-ce que pour lui permettre de poursuivre ses recherches dans toutes les conditions. Il fut également l’un des tout premiers pionniers du ski. Il va utiliser ce moyen de locomotion sur une paire de planches en bois, d’abord pour ses études et ses observations hivernales, ensuite pour la compétition. En 1905, Louis Falisse, initiateur du ski dans les Pyrénées, lui donne ses premières leçons dans le cirque du Ger. Très vite, il va sur le glacier d'Ossoue et réalise une ascension hivernale du Vignemale. Les 14 et 15 mai 1906, dans une tentative d'ascension du Mont Perdu à skis, lui et ses compagnons doivent passer une très mauvaise nuit à la brèche de Roland. L'idée d'avoir là un abri, sinon un refuge (le refuge des Sarradets viendra cinquante ans plus tard), l'incite à rechercher, et à trouver, à peu de distance de la Fausse Brèche, une grotte qui, aménagée, deviendra la « Villa Gaurier » et rendra bien des services. Dès lors, cet abri servira de refuge pour les courses dans le massif. La section du CAF du Sud- Ouest finance des travaux d’aménagement (agrandissement et construction d’un mur) en septembre 1911. Le 06 juin 1906, avec Falisse, ils réussissent enfin la première ascension du Mont Perdu à skis. Gaurier participe au concours international de ski à Briançon, en 1906, et fait à Grenoble une conférence sur « le ski dans les Pyrénées », qu'il renouvelle en 1907 à Bordeaux, Cauterets, Saintes et Toulouse. Il agrémente ses conférences de projections photographiques. En 1922, L’Académie des sciences lui remet le prix Gay. En 1929, il reçoit la grande médaille d’honneur de la société de topographie de France. En 1931, peu avant sa mort, il a été fait chevalier de la Légion d'honneur pour services rendus à la France. Après une dernière campagne d’exploration de lacs, il s'éteint à Pau le 16 septembre 1931. À titre posthume en 1934, sera publié "Les lacs des Pyrénées françaises", réédité en 1988, grâce au travail de mise en ordre de ses divers écrits et notes par quelques-uns de ses amis, particulièrement MM. Willemin, Martel et le docteur Armand Sarramon. Très proche de Russell, dont il fut le confesseur, il repose au panthéon des pyrénéistes célèbres du cimetière de Gavarnie aux côtés de Georges Ledormeur, de Célestin Passet, non loin de Franz Schrader. Vingt-cinq années à parcourir et à gravir la chaîne pyrénéenne, de l'Atlantique à la Méditerranée, à pied, à cheval, à ski, en longues campagnes d'été, en courses hivernales, avaient scellé entre Ludovic Gaurier et la montagne une relation passionnée d'une incomparable richesse. En témoignent, ses ouvrages d’importance, ses articles, ses conférences, ses poèmes et ses aquarelles (il fut poète et peintre à ses heures), sa correspondance avec le comte Henry Russell ou bien encore sa précieuse collection de photographies, dont il maîtrisait très bien la technique. Ses clichés, bien souvent, par le cadrage et la mise en scène, ont une valeur artistique. L’abbé Ludovic Gaurier qui arpenta au total plus de 500 lacs, depuis ceux du bassin du Gave de Pau jusqu’à ceux de l’Aude et de la Têt dans les Pyrénées-Orientales, et dont son atlas fait toujours référence avec 520 lacs répertoriés et 253 cartographiés, fut par ailleurs membre de la société Ramond. Et son nom reste aujourd’hui encore associé à cette grotte, qu'il découvrit et qu'il aménagea près de la Fausse Brèche à Gavarnie et à qui il donna le nom de « Villa Gaurier ». Un siècle à peine nous sépare de ces figures exceptionnelles du monde pyrénéen tels que Gaurier, Ledormeur, Russel, Ramond et tant d’autres qui, en vouant leur vie à ces montagnes, ont fait apparaître et imposé, à la place du terme générique "alpiniste", le néologisme "pyrénéiste", et nous ont laissé un précieux témoignage, tant écrit qu'iconographique, sur cette époque où tout encore était aventure. Homme de science, Ludovic Gaurier fut donc aussi conférencier afin de promouvoir, en France et en Espagne, le campement en haute montagne et le ski qui en était à ses premiers balbutiements. Pour avoir consacré sa vie aux Pyrénées, il fait partie, avec Russel, Schrader, Meillon, Ledormeur, Ramond... de ceux qui auront donné au "Pyrénéisme" ses lettres de noblesse. Une rue de la ville de Pau porte son nom.
GAUTIER Théophile (1811-1872)
Poète, écrivain, peintre et critique d’art
Théophile GAUTIER, né le 30 août 1811 à Tarbes et mort à Neuilly-sur-Seine le 23 octobre 1872, à l’âge de 61 ans. Issu d’une famille de petite bourgeoisie, il a trois ans en 1814 lorsque sa famille s’installe à Paris. Il fit ses études au lycée Louis-le-Grand et au collège Charlemagne, où il se liera d’amitié avec Gérard de Nerval, avec qui il partagera la passion pour les poètes latins et l’étude de la langue française. Il se destinait initialement à une carrière de peintre et fréquenta pendant deux ans l’atelier de Rioult. Mais le 27 juin 1829, il fit une rencontre décisive, celle de Victor Hugo, qui lui fera prendre conscience de sa vocation d’écrivain. Lié à la jeunesse romantique, il se passionnera pour les débats artistiques et, lors de la bataille d’Hernani en 1830, il se fera le défenseur de Victor Hugo contre les tenants du classicisme en arborant, le soir de la première représentation, un gilet rouge flamboyant. En pleine révolution de juillet 1830, il publiera son premier recueil, "Poésies", financé par son père. Ces premiers poèmes montrent que c’était un jeune poète fort brillant. C’est le 4 mai 1831 qu’il publiera la nouvelle : "Cafetière", son premier conte fantastique. En 1833, il écrira à la demande d’un éditeur un recueil de nouvelles, "Les Jeunes-France", dans lequel il décrira de façon cocasse le milieu des artistes romantiques. Il récidivera avec le roman "Mademoiselle de Maupin" en 1835, et prendra définitivement ses distances avec les romantiques. En 1835, Honoré de Balzac envoie Jules Sandeau lui proposer une collaboration au journal "La Chronique de Paris" où il publiera ses premières nouvelles de nature fantastique : "La Mort amoureuse" (1836) et "La Chaîne d’or" (1837). D’autres nouvelles et contes fantastiques suivront : "Le Pied de momie" (1840), "Arria Marcella" (1852) ou encore "Spirite" (1865). Il publiera ainsi plusieurs nouvelles ainsi que des critiques d’art. En 1836, il collaborera aussi avec la France littéraire et La Presse. Il écrira plus de 1200 articles et travaillera sans relâche, comme un forçat. Il travaillera dans la presse jusqu’en 1855 puis se consacrera au Moniteur universel jusqu’en 1868. A partir de 1850 il se détachera du mouvement romantique, avec sa théorie de « l’art pour l’art ». Il deviendra précurseur du mouvement poétique du Parnasse, il bannira les outrances romantiques et se reconnaîtra dans le seul respect de l’art et du culte de la beauté. Malgré ses difficultés matérielles, il sera poète presque officiel à la fin de sa carrière sous l’Empire. En 1868, il sera nommé bibliothécaire de la princesse Mathilde et fréquentera les salons littéraires du Second Empire et les milieux artistiques. Il entreprendra une histoire du romantisme qui restera inachevée car atteint d’une maladie de cœur, il décèdera le 23 octobre 1872. À sa mort, Victor Hugo et Mallarmé témoigneront de l’importance de cet écrivain par deux poèmes qui furent réunis sous le titre du "Tombeau de Théophile Gautier" (1873). Il se fit également connaître en tant que critique d’art, domaine où il excella. Il écrira des pièces de théâtre et même un opéra, "Giselle" (1841), qui sera un grand succès. Il publiera un recueil de poèmes, "Émaux et camées" en 1852, qui lui apportera la reconnaissance de ses pairs. Ami de Baudelaire, il rencontra les écrivains de l’époque, Flaubert, Dumas fils et Feydeau. Baudelaire qui lui dédia son recueil "Les Fleurs du mal" en 1857. Grand voyageur, il visita l’Espagne, l’Angleterre, l’Algérie, l’Italie, la Grèce, la Turquie, la Russie et l’Égypte, s’inspirant de ses nombreux voyages pour écrire des nouvelles, des poèmes et des récits de voyages. Il fut l’auteur de deux grands romans, "Le Roman de la momie" (1858) et "Le Capitaine Fracasse" (1863), son œuvre la plus connue. En résumé, il fut un auteur passionné par les arts. Il aura écrit des romans, des nouvelles, des essais, des poèmes, des pièces de théâtre, des ballets, des récits de voyages ainsi que des critiques musicales, dramatiques, littéraires et artistiques. Mais il fut également artiste peintre et dessinateur. En 1857, il s’était installé avec sa compagne et ses filles dans une petite maison à Neuilly-sur-Seine, où il recevait ses amis. Avec la chute de l’Empire en 1870, il perd la pension qui le faisait vivre. Sa femme l’a quitté, ses filles se sont mariées. Il s’éteint le 23 octobre 1872 à Neuilly-sur-Seine et sera inhumé au cimetière de Montmartre à Paris. Edmond de Goncourt relate son "enterrement pompeux" au cours duquel Dumas fils lira l’éloge funèbre. Il avait reçu en 1840 la Croix de chevalier de la Légion d’honneur puis avait été promu officier en 1858. À Tarbes, un lycée qui a plus de cinq siècles d’existence porte son nom depuis 1912. À son grand regret, il ne retourna à son lieu de naissance qu’une seule fois pour y passer vingt-quatre heures. En 1859, de retour d’un voyage en Russie, il passe à Tarbes, où il est né rue du Bourg-Vieux (23 rue Brauhauban), avant de se rendre à Bagnères-de-Bigorre faire des excursions. Il se rend incognito au lycée de Tarbes, où évidemment il n’avait jamais été élève, pour voir son pupitre d’écolier sur lequel il aurait fait ses études. Il y fut reçu par le proviseur Nicolas Patry qui lui montra le fameux pupitre, lequel était quelconque, mais à son aspect il éprouva une émotion irrésistible, même s’il n’était pas son pupitre. Un buste de Théophile Gautier, modelé en 1890 par sa propre fille Judith, est exposé dans le jardin Massey de la ville de Tarbes depuis le 25 juillet 1897.
Théophile GAUTIER, né le 30 août 1811 à Tarbes et mort à Neuilly-sur-Seine le 23 octobre 1872, à l’âge de 61 ans. Issu d’une famille de petite bourgeoisie, il a trois ans en 1814 lorsque sa famille s’installe à Paris. Il fit ses études au lycée Louis-le-Grand et au collège Charlemagne, où il se liera d’amitié avec Gérard de Nerval, avec qui il partagera la passion pour les poètes latins et l’étude de la langue française. Il se destinait initialement à une carrière de peintre et fréquenta pendant deux ans l’atelier de Rioult. Mais le 27 juin 1829, il fit une rencontre décisive, celle de Victor Hugo, qui lui fera prendre conscience de sa vocation d’écrivain. Lié à la jeunesse romantique, il se passionnera pour les débats artistiques et, lors de la bataille d’Hernani en 1830, il se fera le défenseur de Victor Hugo contre les tenants du classicisme en arborant, le soir de la première représentation, un gilet rouge flamboyant. En pleine révolution de juillet 1830, il publiera son premier recueil, "Poésies", financé par son père. Ces premiers poèmes montrent que c’était un jeune poète fort brillant. C’est le 4 mai 1831 qu’il publiera la nouvelle : "Cafetière", son premier conte fantastique. En 1833, il écrira à la demande d’un éditeur un recueil de nouvelles, "Les Jeunes-France", dans lequel il décrira de façon cocasse le milieu des artistes romantiques. Il récidivera avec le roman "Mademoiselle de Maupin" en 1835, et prendra définitivement ses distances avec les romantiques. En 1835, Honoré de Balzac envoie Jules Sandeau lui proposer une collaboration au journal "La Chronique de Paris" où il publiera ses premières nouvelles de nature fantastique : "La Mort amoureuse" (1836) et "La Chaîne d’or" (1837). D’autres nouvelles et contes fantastiques suivront : "Le Pied de momie" (1840), "Arria Marcella" (1852) ou encore "Spirite" (1865). Il publiera ainsi plusieurs nouvelles ainsi que des critiques d’art. En 1836, il collaborera aussi avec la France littéraire et La Presse. Il écrira plus de 1200 articles et travaillera sans relâche, comme un forçat. Il travaillera dans la presse jusqu’en 1855 puis se consacrera au Moniteur universel jusqu’en 1868. A partir de 1850 il se détachera du mouvement romantique, avec sa théorie de « l’art pour l’art ». Il deviendra précurseur du mouvement poétique du Parnasse, il bannira les outrances romantiques et se reconnaîtra dans le seul respect de l’art et du culte de la beauté. Malgré ses difficultés matérielles, il sera poète presque officiel à la fin de sa carrière sous l’Empire. En 1868, il sera nommé bibliothécaire de la princesse Mathilde et fréquentera les salons littéraires du Second Empire et les milieux artistiques. Il entreprendra une histoire du romantisme qui restera inachevée car atteint d’une maladie de cœur, il décèdera le 23 octobre 1872. À sa mort, Victor Hugo et Mallarmé témoigneront de l’importance de cet écrivain par deux poèmes qui furent réunis sous le titre du "Tombeau de Théophile Gautier" (1873). Il se fit également connaître en tant que critique d’art, domaine où il excella. Il écrira des pièces de théâtre et même un opéra, "Giselle" (1841), qui sera un grand succès. Il publiera un recueil de poèmes, "Émaux et camées" en 1852, qui lui apportera la reconnaissance de ses pairs. Ami de Baudelaire, il rencontra les écrivains de l’époque, Flaubert, Dumas fils et Feydeau. Baudelaire qui lui dédia son recueil "Les Fleurs du mal" en 1857. Grand voyageur, il visita l’Espagne, l’Angleterre, l’Algérie, l’Italie, la Grèce, la Turquie, la Russie et l’Égypte, s’inspirant de ses nombreux voyages pour écrire des nouvelles, des poèmes et des récits de voyages. Il fut l’auteur de deux grands romans, "Le Roman de la momie" (1858) et "Le Capitaine Fracasse" (1863), son œuvre la plus connue. En résumé, il fut un auteur passionné par les arts. Il aura écrit des romans, des nouvelles, des essais, des poèmes, des pièces de théâtre, des ballets, des récits de voyages ainsi que des critiques musicales, dramatiques, littéraires et artistiques. Mais il fut également artiste peintre et dessinateur. En 1857, il s’était installé avec sa compagne et ses filles dans une petite maison à Neuilly-sur-Seine, où il recevait ses amis. Avec la chute de l’Empire en 1870, il perd la pension qui le faisait vivre. Sa femme l’a quitté, ses filles se sont mariées. Il s’éteint le 23 octobre 1872 à Neuilly-sur-Seine et sera inhumé au cimetière de Montmartre à Paris. Edmond de Goncourt relate son "enterrement pompeux" au cours duquel Dumas fils lira l’éloge funèbre. Il avait reçu en 1840 la Croix de chevalier de la Légion d’honneur puis avait été promu officier en 1858. À Tarbes, un lycée qui a plus de cinq siècles d’existence porte son nom depuis 1912. À son grand regret, il ne retourna à son lieu de naissance qu’une seule fois pour y passer vingt-quatre heures. En 1859, de retour d’un voyage en Russie, il passe à Tarbes, où il est né rue du Bourg-Vieux (23 rue Brauhauban), avant de se rendre à Bagnères-de-Bigorre faire des excursions. Il se rend incognito au lycée de Tarbes, où évidemment il n’avait jamais été élève, pour voir son pupitre d’écolier sur lequel il aurait fait ses études. Il y fut reçu par le proviseur Nicolas Patry qui lui montra le fameux pupitre, lequel était quelconque, mais à son aspect il éprouva une émotion irrésistible, même s’il n’était pas son pupitre. Un buste de Théophile Gautier, modelé en 1890 par sa propre fille Judith, est exposé dans le jardin Massey de la ville de Tarbes depuis le 25 juillet 1897.
GAYRAUD Agnès (1979-XXXX)
Agnès GAYRAUD, née le 19 février 1979 à Tarbes est une philosophe, journaliste et auteure-compositrice-interprète du projet musical « La Féline », et dont les albums ont été qualifiés de « pop mystique » par France Culture ». Normalienne, agrégée et docteure en philosophie, elle enseigne à l’École Nationale des Beaux-Arts de Lyon. Elle a d’abord étudié la littérature au lycée Théophile-Gautier de Tarbes. En 1997, à l’âge de 18 ans, elle intègre la classe d'hypokhâgne puis de khâgne au lycée Pierre-de-Fermat à Toulouse. Normalienne, elle rejoint l'École normale supérieure « Normale Sup' » rue d’Ulm à Paris en 2000 et l'université Paris IV-Sorbonne en 2002. Agrégée de philosophie, elle est lauréate de la Bourse de la Fondation Thiers remise par l'Institut de France en 2008. En 2010, diplômée d'un doctorat en histoire de la philosophie, elle est l'auteure de la thèse « La Critique de la subjectivité et de ses figures chez Theodor W. Adorno : une construction moderne » soutenue à l’université Paris IV-Sorbonne et couronnée d’une mention très honorable avec les félicitations du jury. La même année, elle obtient une bourse d’excellence de l’université de Montréal. Attachée temporaire d'enseignement et de recherche (ATER) à l'université Paris IV-Sorbonne jusqu'en 2011, elle exerce une année au département littérature dans la prestigieuse université de Stanford en Californie. Après avoir été professeure d'esthétique à l'École nationale d'art de la Villa Arson à Nice, une institution dédiée à l’art contemporain, elle devient enseignante théorique, des arts plastiques et de création textuelle à École Nationale Supérieure des Beaux-Arts (ENSBA) de Lyon. Journaliste, elle entretient sa plume critique dans les pages Culture du quotidien Libération où elle décortique principalement la musique pop. Elle est également auteure pour la rubrique littérature de Philosophie Magazine. En 2018, elle publie un essai philosophique sur l’esthétique des musiques populaires enregistrées, « Dialectique de la pop » aux éditions La Découverte / La rue musicale, collection "Culture sonore". Dans cet ouvrage, Agnès se penche sur la profondeur de cette musique longtemps qualifiée de « légère » et cantonnée à un statut d’objet de consommation. Elle y déploie tous ses paradoxes, au cœur des œuvres musicales elles-mêmes, pour révéler les ramifications esthétiques d’une richesse insoupçonnée de ce qui a peut-être été l’art musical le plus important du XXe siècle. Agnès alimente régulièrement un blog personnel de réflexion sur la musique nommé « Moderne, c'est déjà vieux ». En 2008, d'abord en trio puis accompagnée de Xavier Thiry au synthétiseur, musicien de Hello Kurt, Agnès Gayraud au chant, à la guitare, à l’écriture et à la composition se mue en La Féline. Le projet musical tire son nom de La Féline, film d’horreur du réalisateur français Jacques Tourneur, sorti sur les écrans en 1942. Entre 2009 et 2012, le duo édite différents EP (extended play) sur le Label Balades sonores, dont Écho composé de reprises. Le premier album de la formation, « Adieu l'enfance » est publié chez Kwaidan Records en 2014. La Féline récidive en 2017 avec la sortie de « Triomphe ». Un nouvel album sort en 2019 chez Kwaidan Records « Vie future ». La musique, fut sa passion dès l'enfance. « L’enfant que j’étais a très tôt écrit des textes, et chanté ces textes. J’avais un petit enregistreur, j’avais déjà ce rapport à l’enregistrement, et c’est resté un rapport à la musique comme pratique presque quotidienne d’inventer des chansons. La philosophie, sous ce nom-là, en tant que telle, je l’ai découverte plus tard. C’est la dimension pluridisciplinaire de la philosophie qui m’a intéressée. Il me semblait que je pouvais m’attarder sur la métaphysique, la philosophie des sciences, l’anthropologie, l’esthétique, la réflexion sur l’art… ». Sa rencontre avec Theodor W. Adorno, philosophe allemand bien connu pour être le grand contempteur des musiques populaires et dont elle est spécialiste : « Je me suis intéressée à Adorno parce que je cherchais un livre de métaphysique du XXe siècle. On m’a conseillé "Dialectique négative". Je voulais un texte difficile, m’affronter à quelque chose d’exigeant, je n’ai pas été déçue. Le texte est passionnant, étrangement construit, et au fond n’est pas un texte de métaphysique mais un texte qui cherche les conditions d’un sujet philosophique alors même qu’on ne croit plus à la métaphysique… Mais ce texte a un tel rapport obsessionnel à l’histoire de la métaphysique qu’il en devient métaphysique. Adorno n’est pas un penseur pessimiste, il utilise la négativité comme outil critique et rhétorique. Dans un de ses textes, il défend l’idée d’exagération que la pensée doit utiliser comme une méthode, enfoncer le clou jusqu’à l’absurde pour que quelque chose bouge, faire craquer le vernis. Il ne s’agit donc pas de négativité comme projet, mais comme ruse, technique de survie dans un contexte si négatif que seule la négativité peut le faire exploser. » Depuis 2008, Agnès mène une activité de musicienne au sein du projet La Féline. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle est quelqu’un qui multiplie les activités. Autrice de disques de pop en français sous le nom de La Féline depuis plus de dix ans, elle a tout récemment fait paraître GRIVE (Schubert Music Publishing/Modulor Records), nouvel oiseau discographique, anglophone cette fois, en duo avec Paul Régimbeau, alias Mondkopf. Tout ceci en précisant qu’elle a déjà bien avancé sur son prochain album à elle et commencé à plancher sur un prochain livre. Ses penseurs qui l’accompagnent : Theodor Adorno et Tristan Garcia, dont la pensée partage intimement sa vie depuis plus de vingt ans. En résumé, elle est l’autrice en 2018 de Dialectique de la pop, un essai philosophique sur la musique populaire enregistrée. Journaliste, elle est critique musicale pour Libération et mène depuis 2008 une riche carrière musicale sous le nom de La Féline, autrice de trois albums, Adieu l’enfance (2014), Triomphe (2017) et Vie future (2019) et la sortie de son dernier EP "Alentour de Lune" le 02 octobre 2020. « Ce que je peux dire, en quelques mots, c’est que l’envie de chanter, en public, des compositions de mon cru, est très ancienne : j’ai écrit mes premières chansons vers l’âge de six ans. Je n’ai pas fait d’études musicales, mais cette volonté d’écrire des chansons et de les interpréter a toujours été extrêmement forte. Ce n’est que vers l’âge de 11 ans que j’ai eu mon premier instrument, une guitare — pour pouvoir jouer « One » de Metallica, dont j’étais fan. J’ai été élevée par une mère seule, sans pouvoir assumer cette volonté d’être artiste tout de suite. Il fallait un « filet de sécurité ». J’étais bonne élève, et j’aimais les humanités, la philo a été une grande découverte, donc je me suis lancée, parallèlement, dans des études de philo. Au moment où je suis en DEA de philosophie, je fonde La Féline (vers 2008) qui est mon incarnation musicale, à ce jour la plus productive (je viens de me lancer dans un autre projet nommé Grive, avec Paul Régimbeau de Mondkopf). » Agnès n’arrive pas bien à dire aujourd’hui si la musique est son métier, car elle vit plus de l’enseignement et un peu de ses droits d’auteurs, mais la musique, c’est sa vie. Artiste femme, elle avait même partagé la scène avec le regretté auteur-compositeur-chanteur Christophe.
Philosophe, journaliste et auteure-compositrice-interprète
Agnès GAYRAUD, née le 19 février 1979 à Tarbes est une philosophe, journaliste et auteure-compositrice-interprète du projet musical « La Féline », et dont les albums ont été qualifiés de « pop mystique » par France Culture ». Normalienne, agrégée et docteure en philosophie, elle enseigne à l’École Nationale des Beaux-Arts de Lyon. Elle a d’abord étudié la littérature au lycée Théophile-Gautier de Tarbes. En 1997, à l’âge de 18 ans, elle intègre la classe d'hypokhâgne puis de khâgne au lycée Pierre-de-Fermat à Toulouse. Normalienne, elle rejoint l'École normale supérieure « Normale Sup' » rue d’Ulm à Paris en 2000 et l'université Paris IV-Sorbonne en 2002. Agrégée de philosophie, elle est lauréate de la Bourse de la Fondation Thiers remise par l'Institut de France en 2008. En 2010, diplômée d'un doctorat en histoire de la philosophie, elle est l'auteure de la thèse « La Critique de la subjectivité et de ses figures chez Theodor W. Adorno : une construction moderne » soutenue à l’université Paris IV-Sorbonne et couronnée d’une mention très honorable avec les félicitations du jury. La même année, elle obtient une bourse d’excellence de l’université de Montréal. Attachée temporaire d'enseignement et de recherche (ATER) à l'université Paris IV-Sorbonne jusqu'en 2011, elle exerce une année au département littérature dans la prestigieuse université de Stanford en Californie. Après avoir été professeure d'esthétique à l'École nationale d'art de la Villa Arson à Nice, une institution dédiée à l’art contemporain, elle devient enseignante théorique, des arts plastiques et de création textuelle à École Nationale Supérieure des Beaux-Arts (ENSBA) de Lyon. Journaliste, elle entretient sa plume critique dans les pages Culture du quotidien Libération où elle décortique principalement la musique pop. Elle est également auteure pour la rubrique littérature de Philosophie Magazine. En 2018, elle publie un essai philosophique sur l’esthétique des musiques populaires enregistrées, « Dialectique de la pop » aux éditions La Découverte / La rue musicale, collection "Culture sonore". Dans cet ouvrage, Agnès se penche sur la profondeur de cette musique longtemps qualifiée de « légère » et cantonnée à un statut d’objet de consommation. Elle y déploie tous ses paradoxes, au cœur des œuvres musicales elles-mêmes, pour révéler les ramifications esthétiques d’une richesse insoupçonnée de ce qui a peut-être été l’art musical le plus important du XXe siècle. Agnès alimente régulièrement un blog personnel de réflexion sur la musique nommé « Moderne, c'est déjà vieux ». En 2008, d'abord en trio puis accompagnée de Xavier Thiry au synthétiseur, musicien de Hello Kurt, Agnès Gayraud au chant, à la guitare, à l’écriture et à la composition se mue en La Féline. Le projet musical tire son nom de La Féline, film d’horreur du réalisateur français Jacques Tourneur, sorti sur les écrans en 1942. Entre 2009 et 2012, le duo édite différents EP (extended play) sur le Label Balades sonores, dont Écho composé de reprises. Le premier album de la formation, « Adieu l'enfance » est publié chez Kwaidan Records en 2014. La Féline récidive en 2017 avec la sortie de « Triomphe ». Un nouvel album sort en 2019 chez Kwaidan Records « Vie future ». La musique, fut sa passion dès l'enfance. « L’enfant que j’étais a très tôt écrit des textes, et chanté ces textes. J’avais un petit enregistreur, j’avais déjà ce rapport à l’enregistrement, et c’est resté un rapport à la musique comme pratique presque quotidienne d’inventer des chansons. La philosophie, sous ce nom-là, en tant que telle, je l’ai découverte plus tard. C’est la dimension pluridisciplinaire de la philosophie qui m’a intéressée. Il me semblait que je pouvais m’attarder sur la métaphysique, la philosophie des sciences, l’anthropologie, l’esthétique, la réflexion sur l’art… ». Sa rencontre avec Theodor W. Adorno, philosophe allemand bien connu pour être le grand contempteur des musiques populaires et dont elle est spécialiste : « Je me suis intéressée à Adorno parce que je cherchais un livre de métaphysique du XXe siècle. On m’a conseillé "Dialectique négative". Je voulais un texte difficile, m’affronter à quelque chose d’exigeant, je n’ai pas été déçue. Le texte est passionnant, étrangement construit, et au fond n’est pas un texte de métaphysique mais un texte qui cherche les conditions d’un sujet philosophique alors même qu’on ne croit plus à la métaphysique… Mais ce texte a un tel rapport obsessionnel à l’histoire de la métaphysique qu’il en devient métaphysique. Adorno n’est pas un penseur pessimiste, il utilise la négativité comme outil critique et rhétorique. Dans un de ses textes, il défend l’idée d’exagération que la pensée doit utiliser comme une méthode, enfoncer le clou jusqu’à l’absurde pour que quelque chose bouge, faire craquer le vernis. Il ne s’agit donc pas de négativité comme projet, mais comme ruse, technique de survie dans un contexte si négatif que seule la négativité peut le faire exploser. » Depuis 2008, Agnès mène une activité de musicienne au sein du projet La Féline. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle est quelqu’un qui multiplie les activités. Autrice de disques de pop en français sous le nom de La Féline depuis plus de dix ans, elle a tout récemment fait paraître GRIVE (Schubert Music Publishing/Modulor Records), nouvel oiseau discographique, anglophone cette fois, en duo avec Paul Régimbeau, alias Mondkopf. Tout ceci en précisant qu’elle a déjà bien avancé sur son prochain album à elle et commencé à plancher sur un prochain livre. Ses penseurs qui l’accompagnent : Theodor Adorno et Tristan Garcia, dont la pensée partage intimement sa vie depuis plus de vingt ans. En résumé, elle est l’autrice en 2018 de Dialectique de la pop, un essai philosophique sur la musique populaire enregistrée. Journaliste, elle est critique musicale pour Libération et mène depuis 2008 une riche carrière musicale sous le nom de La Féline, autrice de trois albums, Adieu l’enfance (2014), Triomphe (2017) et Vie future (2019) et la sortie de son dernier EP "Alentour de Lune" le 02 octobre 2020. « Ce que je peux dire, en quelques mots, c’est que l’envie de chanter, en public, des compositions de mon cru, est très ancienne : j’ai écrit mes premières chansons vers l’âge de six ans. Je n’ai pas fait d’études musicales, mais cette volonté d’écrire des chansons et de les interpréter a toujours été extrêmement forte. Ce n’est que vers l’âge de 11 ans que j’ai eu mon premier instrument, une guitare — pour pouvoir jouer « One » de Metallica, dont j’étais fan. J’ai été élevée par une mère seule, sans pouvoir assumer cette volonté d’être artiste tout de suite. Il fallait un « filet de sécurité ». J’étais bonne élève, et j’aimais les humanités, la philo a été une grande découverte, donc je me suis lancée, parallèlement, dans des études de philo. Au moment où je suis en DEA de philosophie, je fonde La Féline (vers 2008) qui est mon incarnation musicale, à ce jour la plus productive (je viens de me lancer dans un autre projet nommé Grive, avec Paul Régimbeau de Mondkopf). » Agnès n’arrive pas bien à dire aujourd’hui si la musique est son métier, car elle vit plus de l’enseignement et un peu de ses droits d’auteurs, mais la musique, c’est sa vie. Artiste femme, elle avait même partagé la scène avec le regretté auteur-compositeur-chanteur Christophe.
GENÈS Henri (1919-2005)
Acteur et chansonnier
Henri GENÈS, de son vrai nom Henri GÉNÉBÉS, né le 2 juillet 1919 à Tarbes et mort le 22 août 2005 à Saint-Cloud, à l’âge de 86 ans, connut divers succès grâce à des titres de chansons comiques. Il fit ses études au lycée de Tarbes, où il décrocha son bac, tout en jouant au rugby et en s’intéressant à la chanson. Il fut remarqué par le baryton Robert Jysor, lors de concours-crochets. Monté tout jeune à Paris, il y enchaîna de petits rôles de 1945 à 1995. Il débutera au théâtre. En même temps, il se produira dans plusieurs cabarets dont « Tonton » et au music-hall. Il fréquentera plusieurs établissements de la région parisienne, partageant parfois l’affiche avec Bourvil, et parmi ces salles, Pacra et enfin Bobino, où Jacques Hélian et son orchestre tenaient la vedette. C’est lors des répétitions de l’opérette « Quatre jours à Paris » (rôle de Nicolas, 1948), qu’il rencontra l’actrice Jeannette Batti, qui sera souvent sa partenaire sur scène et à l’écran et qu’il épousera plus tard. D’une première union il avait déjà une fille, Martine. Avec Jeannette, il créera en 1949 « Monsieur Bourgogne » également de Francis Lopez. Puis « L’école des femmes nues » de Henri Betti (1950). Ray Ventura l’engagera pour 5 films : « La petite chocolatière (1949) », « Nous irons à Paris (1949) » l’une des rares réussites du cinéma musical français de cette période, « Pigalle Saint-Germain-des-Prés (1950) », « Nous irons à Monte-Carlo (1951) » et « Femmes de Paris (1953) ». On se souvient particulièrement de son personnage de Julien, dans les œuvres initiées par Ray Ventura. Au cinéma, on le verra encore dans « Les amants de Bras-Mort (1950) », auprès de Nicole Courcel, « La reine Margot (1954) », auprès de Jeanne Moreau, où il fut un remarquable « Annibal de Coconas », « Trois de la Canebière (1956) » et « Trois de la Marine (1957) », auprès de Marcel Merkès. En 1958, il créa « Coquin de Printemps » de Guy Magenta, mais devenu paralysé du visage à la suite d’une attaque cérébrale, absent de la scène et des studios de 1958 à 1963, il devra céder sa place à Fernand Sardou. Rétabli, il partira en tournées pour plusieurs opérettes : « La route fleurie », « L’auberge du cheval blanc » et bien d’autres. Mais il ne parviendra plus à décrocher des rôles importants au cinéma, préférant collectionner les apparitions clin d’œil. Il se produira aussi volontiers dans des seconds rôles à la télévision. Sa santé s’améliorant, il assurera une tournée de « Coquin de printemps ». Il créera encore dans la capitale « Cristobal le magnifique » de Lopez (1963). En opérette, sa carrière se poursuivra en province, où il interprétera « La route fleurie » et « Mam’zelle Nitouche ». Il créera ensuite « Viva Napoli ! » auprès de Rudy Hirigoyen (Lille, 1969) puis plus tard « C’est pas l’Pérou » de Jack Ledru (Lille, 1976). Plus tard encore, il inscrira à son répertoire le rôle de Bistagne dans « L’auberge du Cheval Blanc » et celui du curé dans « Méditerranée ». Au début des années 60, participant aux succès de Gérard Oury, on le retrouvera au cinéma dans « Le Corniaud (1964), La Grande Vadrouille (1966), Le Cerveau (1969) » et la plupart des films interprétés par Louis de Funès auquel il donna régulièrement la réplique « Le Petit Baigneur (1968) de Robert Dhéry, La Soupe aux choux (1981) de Jean Girault », mais encore dans certains feuilletons télévisés comme « Nans le Berger (1974) » de Roland Bernard et « Allez France (1964) » de Robert Dhéry. Il est celui qui met de l’ambiance, à l’image de la troisième mi-temps chère aux joueurs de rugby. Il était le supporter le plus enthousiaste dans « Allez France ! ». Bien plus tard ce sera « Le provincial » auprès de Roland Giraud. À la télévision, il obtint de bons rôles dont « Nans le Berger » et « Fini de rire fillette ». Au théâtre, il interprétera « Le marché aux puces » et « Les Coucous », sa partenaire étant une fois encore Jeannette Batti. S’il n’a pas accédé à une notoriété comparable à celle de Bourvil ou de Louis de Funès, doué d’un talent d’amuseur certain, il aura connu néanmoins un succès indiscutable tout au long de sa carrière. Il fut un acteur, chanteur et humoriste, qui aura aussi marqué de son écrasante personnalité quelques tubes tels "La Tantina de Burgos", "Fatigué de naissance", ou encore "Le facteur de Santa Cruz", titre avec lequel il obtiendra le Grand Prix du Disque en 1957. Il interpréta ces airs joyeux au son des accordéons d’André Verchuren, Aimable ou Yvette Horner. Il mena une carrière dans les cabarets et l’opérette « La route enchantée », enregistrant de nombreuses chansons comiques, dont « Le Facteur de Santa Cruz » et « La Tantina de Burgos », « On est les minets de la plage » en duo avec un autre joyeux luron, Jean Lefebvre et il fut un acteur de théâtre. À partir des années 1990, il abandonnera les plateaux de cinéma et prendra définitivement sa retraite. Décédé le lundi 22 août 2005 à l’âge de 86 ans, l’acteur-chanteur tarbais a été inhumé dans l’intimité à Neuilly-Sur-Seine. Il était ce qu’on appelle un acteur à accent, celui de la Bigorre, qui était devenu sa signature. Il portait aussi bien le béret du bon vivant que le képi du gendarme au cinéma. Personnage à la silhouette rebondie, il avait mené une carrière dans les cabarets et l’opérette, enregistrant de nombreuses chansons comiques et avait incarné la jovialité du Sud-Ouest dans plus d’une centaine de films. Voici cités quelques-uns des plus grands succès du plus enthousiaste des fantaisistes français : La tactique du gendarme - Chiquita, Madame - À Saint-Germain-des-Prés - La Pagaïa - On n’est pas des manchots - L’œil en coulisse - Sidi-Bel-Abbès - Tantina de Burgos - Tire l’aiguille - Baba Baïon - Je n’sais pas dire "non" - La Matelote - À Toulon - Le vrai mambo - À la Garenne-Bezons - Hop Digui-Di - Allez à la pêche - T’épier - Le facteur de Santa Cruz - Vache de java - El Coryza - Coquin de printemps - Le quadrille à Virginie - Les mecs de Mexico - Comme Papa - Fatigué de naissance - La caissière du grand café.
Henri GENÈS, de son vrai nom Henri GÉNÉBÉS, né le 2 juillet 1919 à Tarbes et mort le 22 août 2005 à Saint-Cloud, à l’âge de 86 ans, connut divers succès grâce à des titres de chansons comiques. Il fit ses études au lycée de Tarbes, où il décrocha son bac, tout en jouant au rugby et en s’intéressant à la chanson. Il fut remarqué par le baryton Robert Jysor, lors de concours-crochets. Monté tout jeune à Paris, il y enchaîna de petits rôles de 1945 à 1995. Il débutera au théâtre. En même temps, il se produira dans plusieurs cabarets dont « Tonton » et au music-hall. Il fréquentera plusieurs établissements de la région parisienne, partageant parfois l’affiche avec Bourvil, et parmi ces salles, Pacra et enfin Bobino, où Jacques Hélian et son orchestre tenaient la vedette. C’est lors des répétitions de l’opérette « Quatre jours à Paris » (rôle de Nicolas, 1948), qu’il rencontra l’actrice Jeannette Batti, qui sera souvent sa partenaire sur scène et à l’écran et qu’il épousera plus tard. D’une première union il avait déjà une fille, Martine. Avec Jeannette, il créera en 1949 « Monsieur Bourgogne » également de Francis Lopez. Puis « L’école des femmes nues » de Henri Betti (1950). Ray Ventura l’engagera pour 5 films : « La petite chocolatière (1949) », « Nous irons à Paris (1949) » l’une des rares réussites du cinéma musical français de cette période, « Pigalle Saint-Germain-des-Prés (1950) », « Nous irons à Monte-Carlo (1951) » et « Femmes de Paris (1953) ». On se souvient particulièrement de son personnage de Julien, dans les œuvres initiées par Ray Ventura. Au cinéma, on le verra encore dans « Les amants de Bras-Mort (1950) », auprès de Nicole Courcel, « La reine Margot (1954) », auprès de Jeanne Moreau, où il fut un remarquable « Annibal de Coconas », « Trois de la Canebière (1956) » et « Trois de la Marine (1957) », auprès de Marcel Merkès. En 1958, il créa « Coquin de Printemps » de Guy Magenta, mais devenu paralysé du visage à la suite d’une attaque cérébrale, absent de la scène et des studios de 1958 à 1963, il devra céder sa place à Fernand Sardou. Rétabli, il partira en tournées pour plusieurs opérettes : « La route fleurie », « L’auberge du cheval blanc » et bien d’autres. Mais il ne parviendra plus à décrocher des rôles importants au cinéma, préférant collectionner les apparitions clin d’œil. Il se produira aussi volontiers dans des seconds rôles à la télévision. Sa santé s’améliorant, il assurera une tournée de « Coquin de printemps ». Il créera encore dans la capitale « Cristobal le magnifique » de Lopez (1963). En opérette, sa carrière se poursuivra en province, où il interprétera « La route fleurie » et « Mam’zelle Nitouche ». Il créera ensuite « Viva Napoli ! » auprès de Rudy Hirigoyen (Lille, 1969) puis plus tard « C’est pas l’Pérou » de Jack Ledru (Lille, 1976). Plus tard encore, il inscrira à son répertoire le rôle de Bistagne dans « L’auberge du Cheval Blanc » et celui du curé dans « Méditerranée ». Au début des années 60, participant aux succès de Gérard Oury, on le retrouvera au cinéma dans « Le Corniaud (1964), La Grande Vadrouille (1966), Le Cerveau (1969) » et la plupart des films interprétés par Louis de Funès auquel il donna régulièrement la réplique « Le Petit Baigneur (1968) de Robert Dhéry, La Soupe aux choux (1981) de Jean Girault », mais encore dans certains feuilletons télévisés comme « Nans le Berger (1974) » de Roland Bernard et « Allez France (1964) » de Robert Dhéry. Il est celui qui met de l’ambiance, à l’image de la troisième mi-temps chère aux joueurs de rugby. Il était le supporter le plus enthousiaste dans « Allez France ! ». Bien plus tard ce sera « Le provincial » auprès de Roland Giraud. À la télévision, il obtint de bons rôles dont « Nans le Berger » et « Fini de rire fillette ». Au théâtre, il interprétera « Le marché aux puces » et « Les Coucous », sa partenaire étant une fois encore Jeannette Batti. S’il n’a pas accédé à une notoriété comparable à celle de Bourvil ou de Louis de Funès, doué d’un talent d’amuseur certain, il aura connu néanmoins un succès indiscutable tout au long de sa carrière. Il fut un acteur, chanteur et humoriste, qui aura aussi marqué de son écrasante personnalité quelques tubes tels "La Tantina de Burgos", "Fatigué de naissance", ou encore "Le facteur de Santa Cruz", titre avec lequel il obtiendra le Grand Prix du Disque en 1957. Il interpréta ces airs joyeux au son des accordéons d’André Verchuren, Aimable ou Yvette Horner. Il mena une carrière dans les cabarets et l’opérette « La route enchantée », enregistrant de nombreuses chansons comiques, dont « Le Facteur de Santa Cruz » et « La Tantina de Burgos », « On est les minets de la plage » en duo avec un autre joyeux luron, Jean Lefebvre et il fut un acteur de théâtre. À partir des années 1990, il abandonnera les plateaux de cinéma et prendra définitivement sa retraite. Décédé le lundi 22 août 2005 à l’âge de 86 ans, l’acteur-chanteur tarbais a été inhumé dans l’intimité à Neuilly-Sur-Seine. Il était ce qu’on appelle un acteur à accent, celui de la Bigorre, qui était devenu sa signature. Il portait aussi bien le béret du bon vivant que le képi du gendarme au cinéma. Personnage à la silhouette rebondie, il avait mené une carrière dans les cabarets et l’opérette, enregistrant de nombreuses chansons comiques et avait incarné la jovialité du Sud-Ouest dans plus d’une centaine de films. Voici cités quelques-uns des plus grands succès du plus enthousiaste des fantaisistes français : La tactique du gendarme - Chiquita, Madame - À Saint-Germain-des-Prés - La Pagaïa - On n’est pas des manchots - L’œil en coulisse - Sidi-Bel-Abbès - Tantina de Burgos - Tire l’aiguille - Baba Baïon - Je n’sais pas dire "non" - La Matelote - À Toulon - Le vrai mambo - À la Garenne-Bezons - Hop Digui-Di - Allez à la pêche - T’épier - Le facteur de Santa Cruz - Vache de java - El Coryza - Coquin de printemps - Le quadrille à Virginie - Les mecs de Mexico - Comme Papa - Fatigué de naissance - La caissière du grand café.
GION Christian (1940-XXXX)
Réalisateur, scénariste et acteur
Christian GION, né à Lourdes le 10 mars 1940. Lycéen à Théophile Gautier à Tarbes, puis diplômé d’HEC, il est devenu sur le tard, metteur en scène. Il fait partie des réalisateurs de comédies populaires des années 1980. Sans atteindre les sommets de Claude Zidi, il a réalisé quelques gros succès. On lui doit de nombreux films « commerciaux » à tendance humoristique et aux titres évocateurs : C’est dur pour tout le monde (1975) avec Claude Piéplu, Le Pion (1978) avec Michel Galabru, J’ai rencontré le Père Noël (1983), Le Gagnant avec Michel Galabru et Stéphane Audran, Le Provincial (1990) avec Roland Giraud, dont l’action se passe en partie dans le Lavedan, Les Insaisissables (2000) avec Daniel Prévost. Le Pion reste une fable pleine d'optimisme et le meilleur film de Gion. Le plus connu et qui passe de temps en temps à la télévision est sans conteste Pétrole ! Pétrole ! (1981) avec J.-P. Marielle, B. Blier et H. Guybet, ayant reçu un certain succès ; le gag de l’avion avec le terrain de tennis sur lequel jouent des Arabes coiffés de leur keffieh et qui s’ouvre brusquement pour faire place à une piscine est restée dans de nombreuses mémoires ; comme la scène de la prière sur des tapis qui se tournent en permanence vers la Mecque, selon les directions que prenait l’avion. Surfant sur la mode Les Sous-doués réalisé par Claude Zidi, il livre Les Diplômés du dernier rang. Pour l'occasion, il réutilise Michel Galabru (présent dans le film de Zidi), et fait débuter Patrick Bruel. Le film connaît un certain succès, tout comme Le Bourreau des cœurs, reposant uniquement sur le personnage d'Aldo (la classe) Maccione. Il avait projeté en 1993, de faire un film sur la vie de Bernadette en Omnimax. À ses débuts, il avait réalisé un petit film sur les sanctuaires et les pèlerinages de Lourdes. Il a été projeté lors des journées du cinéma à Lourdes (Lourdes au Cinéma, 2010). À la demande du maire Philippe Douste-Blazy, il accepte en 1996 de reprendre en tant que président l’équipe de rugby de Lourdes (FCL) pendant les saisons 1996-1997 et 1997-1998. Michel Crauste prendra sa succession. Il est président de Lapaca production (film). Comme réalisateur il a produit de nombreux films comme : « Les Encerclés », avec Jacques Higelin, Brigitte Fontaine, Rufus (1967) ; « Les Couples du Bois de Boulogne » (réalisé sous le nom de Bernard Legrand) avec Philippe Gasté, Anne Libert (1974) ; « C'est dur pour tout le monde » avec Bernard Blier, Francis Perrin (1975) ; « Le Jardin des supplices », avec Roger Van Hool, Jacqueline Kerry (1976) ; « Superwoman » (réalisé sous le nom de Romain Pacy) (1976) ; « One, Two, Two : 122, rue de Provence », avec Francis Huster, Nicole Calfan (1977) ; « Le Pion » avec Henri Guybet, Claude Jade, Maureen Kerwin (1978) ; « Le Gagnant » avec Philippe Ruggieri, Michel Galabru (1979) ; « Pétrole ! Pétrole ! » avec Jean-Pierre Marielle, Bernard Blier (1981) ; « Les Diplômés du dernier rang » avec Patrick Bruel, Marie Laforêt, Michel Galabru (1982) ; « Le Bourreau des cœurs » avec Aldo Maccione, Anna Maria Rizzoli (1983) ; « J'ai rencontré le Père Noël » avec Karen Cheryl, Armand Meffre (1984) ; « Pizzaiolo et Mozzarel » avec Aldo Maccione, Marthe Villalonga (1985) ; « Le Provincial » avec Roland Giraud, Gabrielle Lazure (1989) ; « Sup de fric » avec Jean Poiret, Anthony Delon, Valérie Mairesse (1992) ; « Les Insaisissables » avec Daniel Prévost, Dominique Guillo (1999). Comme acteur, il a joué dans : « Association de malfaiteurs » de Claude Zidi (Le rôle de présentateur à la soirée HEC) (1987) ; « Profil bas » de Claude Zidi (le rôle du directeur de l'hôpital) (1993) ; « Ripoux 3 » de Claude Zidi (rôle du gérant de la guinguette) (2003). Christian Gion commence sa carrière comme d'autres, à tourner des films un peu chauds dans le milieu des années 1970, tels « Les couples du bois de Boulogne » ou « Le Jardin des supplices ». Prenant ensuite conscience de son potentiel comique, il se lance un objectif : faire marrer le public français. Il réalisera une douzaine de films dits "drôles" qui, faute de faire rire la France entière, feront passer de bons moments aux spectateurs. On retiendra entre autres son film pyrénéen « Le Provincial » avec Roland Giraud, Maurice Vaudaux, Gabrielle Lazure et Michel Galabru, qui se cache derrière ce pitch qui fait rêver : « Bernard vit heureux dans son petit village des Pyrénées, où il passe son temps à faire visiter aux touristes ce coin qu'il aime tant. Nathalie, elle, connaît la folie de la vie parisienne. Partie tourner un film publicitaire, elle rencontre Bernard dans son milieu, puis l'emmène à Paris pour la suite du film... » Un film tourné entre Gavarnie et Lourdes pour moitié et l’autre partie à Paris. On reconnaît bien les communes de Chèze, Ouzous, Arcizac-ez-Angles. Des scènes au Donjon des Aigles à Beaucens et au stade de rugby de Lourdes, où on aperçoit dans les vestiaires Hueber, Garuet, Rancoule, Armary ainsi que les joueurs de l’époque. L’idée de ce film lui était venue à partir de l’expérience de Jean-Sébastien Gion, un universitaire Bigourdan, créateur de la Maison de la Découverte Pyrénéenne à Bagnères-de-Bigorre. Engagé comme assistant technique du film « Le Provincial (1989) » et participant très efficacement au tournage, c’est Roland Giraud qui incarne son personnage dans le film. Christian Gion a aussi raconté ses souvenirs de lycéen tarbais dans « Le Pion ». Des scènes savoureuses et parfois en occitan (Michel Galabru est excellent). À noter une autre apparition, celle de notre chanteur local Edmond Duplan qui fait danser les acteurs principaux. Henri Genès tient un rôle formidable de curé bigourdan. Un bel hymne à la Bigorre qui fait passer de très bons moments. Et c’est après avoir vu « Le pion (1978) » que Claude Zidi eut l’idée de réaliser le film humoristique « Les Sous-doués », sorti en 1980, avec Daniel Auteuil, Maria Pacôme, Tonie Marshall, Michel Galabru, Philippe Taccini, Hubert Deschamps, Catherine Erhardy, Raymond Bussières...
Christian GION, né à Lourdes le 10 mars 1940. Lycéen à Théophile Gautier à Tarbes, puis diplômé d’HEC, il est devenu sur le tard, metteur en scène. Il fait partie des réalisateurs de comédies populaires des années 1980. Sans atteindre les sommets de Claude Zidi, il a réalisé quelques gros succès. On lui doit de nombreux films « commerciaux » à tendance humoristique et aux titres évocateurs : C’est dur pour tout le monde (1975) avec Claude Piéplu, Le Pion (1978) avec Michel Galabru, J’ai rencontré le Père Noël (1983), Le Gagnant avec Michel Galabru et Stéphane Audran, Le Provincial (1990) avec Roland Giraud, dont l’action se passe en partie dans le Lavedan, Les Insaisissables (2000) avec Daniel Prévost. Le Pion reste une fable pleine d'optimisme et le meilleur film de Gion. Le plus connu et qui passe de temps en temps à la télévision est sans conteste Pétrole ! Pétrole ! (1981) avec J.-P. Marielle, B. Blier et H. Guybet, ayant reçu un certain succès ; le gag de l’avion avec le terrain de tennis sur lequel jouent des Arabes coiffés de leur keffieh et qui s’ouvre brusquement pour faire place à une piscine est restée dans de nombreuses mémoires ; comme la scène de la prière sur des tapis qui se tournent en permanence vers la Mecque, selon les directions que prenait l’avion. Surfant sur la mode Les Sous-doués réalisé par Claude Zidi, il livre Les Diplômés du dernier rang. Pour l'occasion, il réutilise Michel Galabru (présent dans le film de Zidi), et fait débuter Patrick Bruel. Le film connaît un certain succès, tout comme Le Bourreau des cœurs, reposant uniquement sur le personnage d'Aldo (la classe) Maccione. Il avait projeté en 1993, de faire un film sur la vie de Bernadette en Omnimax. À ses débuts, il avait réalisé un petit film sur les sanctuaires et les pèlerinages de Lourdes. Il a été projeté lors des journées du cinéma à Lourdes (Lourdes au Cinéma, 2010). À la demande du maire Philippe Douste-Blazy, il accepte en 1996 de reprendre en tant que président l’équipe de rugby de Lourdes (FCL) pendant les saisons 1996-1997 et 1997-1998. Michel Crauste prendra sa succession. Il est président de Lapaca production (film). Comme réalisateur il a produit de nombreux films comme : « Les Encerclés », avec Jacques Higelin, Brigitte Fontaine, Rufus (1967) ; « Les Couples du Bois de Boulogne » (réalisé sous le nom de Bernard Legrand) avec Philippe Gasté, Anne Libert (1974) ; « C'est dur pour tout le monde » avec Bernard Blier, Francis Perrin (1975) ; « Le Jardin des supplices », avec Roger Van Hool, Jacqueline Kerry (1976) ; « Superwoman » (réalisé sous le nom de Romain Pacy) (1976) ; « One, Two, Two : 122, rue de Provence », avec Francis Huster, Nicole Calfan (1977) ; « Le Pion » avec Henri Guybet, Claude Jade, Maureen Kerwin (1978) ; « Le Gagnant » avec Philippe Ruggieri, Michel Galabru (1979) ; « Pétrole ! Pétrole ! » avec Jean-Pierre Marielle, Bernard Blier (1981) ; « Les Diplômés du dernier rang » avec Patrick Bruel, Marie Laforêt, Michel Galabru (1982) ; « Le Bourreau des cœurs » avec Aldo Maccione, Anna Maria Rizzoli (1983) ; « J'ai rencontré le Père Noël » avec Karen Cheryl, Armand Meffre (1984) ; « Pizzaiolo et Mozzarel » avec Aldo Maccione, Marthe Villalonga (1985) ; « Le Provincial » avec Roland Giraud, Gabrielle Lazure (1989) ; « Sup de fric » avec Jean Poiret, Anthony Delon, Valérie Mairesse (1992) ; « Les Insaisissables » avec Daniel Prévost, Dominique Guillo (1999). Comme acteur, il a joué dans : « Association de malfaiteurs » de Claude Zidi (Le rôle de présentateur à la soirée HEC) (1987) ; « Profil bas » de Claude Zidi (le rôle du directeur de l'hôpital) (1993) ; « Ripoux 3 » de Claude Zidi (rôle du gérant de la guinguette) (2003). Christian Gion commence sa carrière comme d'autres, à tourner des films un peu chauds dans le milieu des années 1970, tels « Les couples du bois de Boulogne » ou « Le Jardin des supplices ». Prenant ensuite conscience de son potentiel comique, il se lance un objectif : faire marrer le public français. Il réalisera une douzaine de films dits "drôles" qui, faute de faire rire la France entière, feront passer de bons moments aux spectateurs. On retiendra entre autres son film pyrénéen « Le Provincial » avec Roland Giraud, Maurice Vaudaux, Gabrielle Lazure et Michel Galabru, qui se cache derrière ce pitch qui fait rêver : « Bernard vit heureux dans son petit village des Pyrénées, où il passe son temps à faire visiter aux touristes ce coin qu'il aime tant. Nathalie, elle, connaît la folie de la vie parisienne. Partie tourner un film publicitaire, elle rencontre Bernard dans son milieu, puis l'emmène à Paris pour la suite du film... » Un film tourné entre Gavarnie et Lourdes pour moitié et l’autre partie à Paris. On reconnaît bien les communes de Chèze, Ouzous, Arcizac-ez-Angles. Des scènes au Donjon des Aigles à Beaucens et au stade de rugby de Lourdes, où on aperçoit dans les vestiaires Hueber, Garuet, Rancoule, Armary ainsi que les joueurs de l’époque. L’idée de ce film lui était venue à partir de l’expérience de Jean-Sébastien Gion, un universitaire Bigourdan, créateur de la Maison de la Découverte Pyrénéenne à Bagnères-de-Bigorre. Engagé comme assistant technique du film « Le Provincial (1989) » et participant très efficacement au tournage, c’est Roland Giraud qui incarne son personnage dans le film. Christian Gion a aussi raconté ses souvenirs de lycéen tarbais dans « Le Pion ». Des scènes savoureuses et parfois en occitan (Michel Galabru est excellent). À noter une autre apparition, celle de notre chanteur local Edmond Duplan qui fait danser les acteurs principaux. Henri Genès tient un rôle formidable de curé bigourdan. Un bel hymne à la Bigorre qui fait passer de très bons moments. Et c’est après avoir vu « Le pion (1978) » que Claude Zidi eut l’idée de réaliser le film humoristique « Les Sous-doués », sorti en 1980, avec Daniel Auteuil, Maria Pacôme, Tonie Marshall, Michel Galabru, Philippe Taccini, Hubert Deschamps, Catherine Erhardy, Raymond Bussières...
GLAVANY Jean (1949-XXXX)
Homme politique et avocat
Jean GLAVANY, né le 14 mai 1949 à Sceaux dans les Hauts-de-Seine est un homme politique et un avocat français. Fils de Roland Glavany, grande figure de l'armée de l'air et de l'aviation, il est licencié en sociologie et en sciences économiques, diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, et titulaire d'un doctorat d'économie urbaine. Proche collaborateur de François Mitterrand, il fut son chef de cabinet de 1981 à 1988, lors de son premier septennat présidentiel. Nommé préfet hors cadre de 1988 à 1992, il sera chargé comme délégué de l'organisation des Jeux olympiques d’hiver d'Albertville. De 1988 à 2011, il sera successivement maire de Maubourguet (1989-1995, 1995-2001), conseiller régional de Midi-Pyrénées (1992-1993), vice-président du Conseil général des Hautes-Pyrénées (1992-2002 – canton de Maubourguet), président du Grand Tarbes (2001-2008), conseiller municipal de Tarbes (2008-2011) et conseiller général du canton d’Aureilhan depuis 2011 et réélu conseiller départemental en 2015. Après avoir échoué aux législatives de 1988, il sera député pendant vingt ans, élu à cinq reprises dans les Hautes-Pyrénées. Député de la 3ème circonscription des Hautes-Pyrénées (1993-1997, 1997-1998, 2002-2007, 2007-2012) puis député de la 1ère circonscription des Hautes-Pyrénées (2012-2017). En 1991, il exercera en tant que maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris. En 1992, maire de Maubourguet depuis trois ans, il est nommé secrétaire d'État chargé de l'enseignement technique auprès du ministre d'État, ministre de l'Éducation nationale et de la Culture dans le gouvernement Pierre Bérégovoy (1992-1993), puis il fut ministre de l'Agriculture et de la Pêche lors du retour de la gauche au pouvoir dans le gouvernement Jospin (1998-2002). Succédant le 20 octobre 1998 à Louis Le Pensec au ministère de l'Agriculture, rue de Varenne, pendant trois ans, il aura eu à gérer les dossiers difficiles de la vache folle et de la fièvre aphteuse. Après la défaite de Lionel Jospin à l'élection présidentielle d'avril 2002, dont il était le directeur de campagne, il redevient député des Hautes-Pyrénées lors des législatives qui suivent. Jean Glavany est entré au PS en 1973, et sa carrière politique démarre réellement à Issy-les-Moulineaux, où il fait plusieurs fois acte de candidature : en 1977 à l’occasion des municipales, en 1978 pour une municipale partielle et en 1979 lorsque François Mitterrand vient le soutenir aux élections cantonales. A chaque fois sans succès. De nouveau candidat en 1983, cette fois-ci comme tête de liste, il devient conseiller municipal d’opposition. En 1979, le Premier secrétaire du Parti socialiste François Mitterrand décide alors de faire de lui un de ses plus proches collaborateurs. Il sera délégué général auprès du premier secrétaire du PS de 1979 à 1981. En mai 1981, il fera partie de « l’antenne présidentielle » qui, dès le lendemain de l’élection, a préparé la passation de pouvoir entre Valéry Giscard d’Estaing et François Mitterrand. Il sera son chef de cabinet lorsque celui-ci accède à la présidence de la République en mai 1981 et le restera tout au long du premier septennat (1981-1988). En 1986, il s’installe dans les Hautes-Pyrénées et devient rapidement une figure du paysage politique local. De 1993 à 1998 puis de 2002 à 2012, Jean Glavany sera député de la 3ème circonscription des Hautes-Pyrénées. En 1998, il entrera au gouvernement Jospin comme ministre de l'Agriculture et de la pêche. Élu local, il siège un an (1992-1993) au Conseil régional de Midi-Pyrénées. Élu également en 1992 au Conseil général des Hautes-Pyrénées, il en assurera la vice-présidence pendant 10 ans. En 2001, en seconde position sur la liste de Pierre Dussert, il devient adjoint au maire d’Aureilhan. Président du Grand Tarbes (2001-2008), il annonce le 21 septembre 2007 dans « La Nouvelle République des Pyrénées », qu'il se présente aux élections municipales à Tarbes. La liste "Construisons l'avenir de Tarbes" qu'il conduit à cette occasion recueille 38,32 % des voix lors du premier tour du scrutin le 9 mars 2008, et accuse un retard de 9,1 points face à son adversaire Gérard Trémège, maire UMP sortant (47,42 % des voix). Il est finalement battu au second tour de l'élection municipale de Tarbes, le 16 mars 2008, ne recueillant que 45,66 % des suffrages contre 54,34% pour la liste conduite par Gérard Trémège. Il fait le choix de siéger dans l'opposition municipale par respect pour les électeurs lui ayant accordé leur confiance. Le 27 mars 2011, il est élu conseiller général du canton d’Aureilhan. Le 14 avril 2011, il annonce qu'il démissionne du conseil municipal de Tarbes afin de ne pas cumuler avec son mandat de conseiller général. Député des Hautes-Pyrénées, il est de nouveau élu en 2012 mais dans la 1ère circonscription. Il est "Secrétaire national à la laïcité" dans le bureau du Parti socialiste. En 2012, il est candidat à la présidence de l'Assemblée nationale, face à Claude Bartolone, Élisabeth Guigou, tous deux élus de Seine-Saint-Denis et Daniel Vaillant, député de Paris. Arrivé second à l'issue du premier tour de vote, derrière Claude Bartolone, il se retire au profit de ce dernier. En mars 2015, il est élu conseiller départemental du canton d'Aureilhan en tandem avec Geneviève Isson. En 2017, investi par le Parti Socialiste, il affirme soutenir le Président Emmanuel Macron tout en se présentant contre son candidat officiel, Jean-Bernard Sempastous, désigné par La République En Marche (LREM). Jean Glavany est éliminé dès le premier tour dans les Hautes-Pyrénées avec 14,61 % des voix contre 43,15 % pour Jean-Bernard Sempastous, qui arrive en tête. Jean Glavany est membre du Conseil d'administration de l'association des amis de l'Institut François-Mitterrand. Il est aussi co-fondateur de l'Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM), qui récolte des fonds pour la recherche, aux côtés du professeur Gérard Saillant et de Jean Todt, et président de la Fondation Un cœur. Commandeur de l'ordre du Mérite maritime ex officio, en tant que ministre chargé des Affaires maritimes, Jean Glavany a été promu chevalier de la Légion d'honneur le 1er janvier 2020 pour 44 ans au service de la nation. Il est par ailleurs l’auteur de nombreux ouvrages « Sport et Socialisme – 1981 » avec Dominique Duvauchelle, « Vers la nouvelle République, ou Comment moderniser la constitution – 1991 », « Mitterrand, Jospin et nous – 1998 », « Politique folle – 2001 », « Le cap et la route – 2005 » avec Claude Sérillon, « A fleur d'îles – 2009 » avec François Cante-Pacos, « La laïcité : un combat pour la paix – 2011 », « La mer est toujours ronde – 2014 ». Comme membre de la Commission des Affaires étrangères (2002-2017), il est l'auteur de nombreux rapports et notamment de « L'Afghanistan, un chemin pour la paix » avec Henri Plagnol en 2009 », puis « La géopolitique de l'eau » en 2011. Il sera également président du groupe Amitié France-Afrique du Sud, et membre de la Commission nationale du Secret Défense. En 2013, il sera membre de l'Observatoire de la Laïcité, mis en place par le Président de la République. Membre du Parti socialiste depuis 1973, il a été porte-parole du mouvement de 1993 à 1995 sous Laurent Fabius, Michel Rocard et Henri Emmanuelli et à plusieurs reprises secrétaire national. Depuis 2010, il est avocat auprès du barreau de Paris. Il est aussi le père de trois enfants, dont deux fils rugbymen et une fille qui joue au volley. Passionné de rugby, de navigation, de voile, de plongée sous-marine et de danse, ce Bigourdan de cœur aura marqué de sa notoriété le panorama politique des Hautes-Pyrénées, durant ces trente dernières années, avec une franchise qui plaît au monde rural.
Jean GLAVANY, né le 14 mai 1949 à Sceaux dans les Hauts-de-Seine est un homme politique et un avocat français. Fils de Roland Glavany, grande figure de l'armée de l'air et de l'aviation, il est licencié en sociologie et en sciences économiques, diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, et titulaire d'un doctorat d'économie urbaine. Proche collaborateur de François Mitterrand, il fut son chef de cabinet de 1981 à 1988, lors de son premier septennat présidentiel. Nommé préfet hors cadre de 1988 à 1992, il sera chargé comme délégué de l'organisation des Jeux olympiques d’hiver d'Albertville. De 1988 à 2011, il sera successivement maire de Maubourguet (1989-1995, 1995-2001), conseiller régional de Midi-Pyrénées (1992-1993), vice-président du Conseil général des Hautes-Pyrénées (1992-2002 – canton de Maubourguet), président du Grand Tarbes (2001-2008), conseiller municipal de Tarbes (2008-2011) et conseiller général du canton d’Aureilhan depuis 2011 et réélu conseiller départemental en 2015. Après avoir échoué aux législatives de 1988, il sera député pendant vingt ans, élu à cinq reprises dans les Hautes-Pyrénées. Député de la 3ème circonscription des Hautes-Pyrénées (1993-1997, 1997-1998, 2002-2007, 2007-2012) puis député de la 1ère circonscription des Hautes-Pyrénées (2012-2017). En 1991, il exercera en tant que maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris. En 1992, maire de Maubourguet depuis trois ans, il est nommé secrétaire d'État chargé de l'enseignement technique auprès du ministre d'État, ministre de l'Éducation nationale et de la Culture dans le gouvernement Pierre Bérégovoy (1992-1993), puis il fut ministre de l'Agriculture et de la Pêche lors du retour de la gauche au pouvoir dans le gouvernement Jospin (1998-2002). Succédant le 20 octobre 1998 à Louis Le Pensec au ministère de l'Agriculture, rue de Varenne, pendant trois ans, il aura eu à gérer les dossiers difficiles de la vache folle et de la fièvre aphteuse. Après la défaite de Lionel Jospin à l'élection présidentielle d'avril 2002, dont il était le directeur de campagne, il redevient député des Hautes-Pyrénées lors des législatives qui suivent. Jean Glavany est entré au PS en 1973, et sa carrière politique démarre réellement à Issy-les-Moulineaux, où il fait plusieurs fois acte de candidature : en 1977 à l’occasion des municipales, en 1978 pour une municipale partielle et en 1979 lorsque François Mitterrand vient le soutenir aux élections cantonales. A chaque fois sans succès. De nouveau candidat en 1983, cette fois-ci comme tête de liste, il devient conseiller municipal d’opposition. En 1979, le Premier secrétaire du Parti socialiste François Mitterrand décide alors de faire de lui un de ses plus proches collaborateurs. Il sera délégué général auprès du premier secrétaire du PS de 1979 à 1981. En mai 1981, il fera partie de « l’antenne présidentielle » qui, dès le lendemain de l’élection, a préparé la passation de pouvoir entre Valéry Giscard d’Estaing et François Mitterrand. Il sera son chef de cabinet lorsque celui-ci accède à la présidence de la République en mai 1981 et le restera tout au long du premier septennat (1981-1988). En 1986, il s’installe dans les Hautes-Pyrénées et devient rapidement une figure du paysage politique local. De 1993 à 1998 puis de 2002 à 2012, Jean Glavany sera député de la 3ème circonscription des Hautes-Pyrénées. En 1998, il entrera au gouvernement Jospin comme ministre de l'Agriculture et de la pêche. Élu local, il siège un an (1992-1993) au Conseil régional de Midi-Pyrénées. Élu également en 1992 au Conseil général des Hautes-Pyrénées, il en assurera la vice-présidence pendant 10 ans. En 2001, en seconde position sur la liste de Pierre Dussert, il devient adjoint au maire d’Aureilhan. Président du Grand Tarbes (2001-2008), il annonce le 21 septembre 2007 dans « La Nouvelle République des Pyrénées », qu'il se présente aux élections municipales à Tarbes. La liste "Construisons l'avenir de Tarbes" qu'il conduit à cette occasion recueille 38,32 % des voix lors du premier tour du scrutin le 9 mars 2008, et accuse un retard de 9,1 points face à son adversaire Gérard Trémège, maire UMP sortant (47,42 % des voix). Il est finalement battu au second tour de l'élection municipale de Tarbes, le 16 mars 2008, ne recueillant que 45,66 % des suffrages contre 54,34% pour la liste conduite par Gérard Trémège. Il fait le choix de siéger dans l'opposition municipale par respect pour les électeurs lui ayant accordé leur confiance. Le 27 mars 2011, il est élu conseiller général du canton d’Aureilhan. Le 14 avril 2011, il annonce qu'il démissionne du conseil municipal de Tarbes afin de ne pas cumuler avec son mandat de conseiller général. Député des Hautes-Pyrénées, il est de nouveau élu en 2012 mais dans la 1ère circonscription. Il est "Secrétaire national à la laïcité" dans le bureau du Parti socialiste. En 2012, il est candidat à la présidence de l'Assemblée nationale, face à Claude Bartolone, Élisabeth Guigou, tous deux élus de Seine-Saint-Denis et Daniel Vaillant, député de Paris. Arrivé second à l'issue du premier tour de vote, derrière Claude Bartolone, il se retire au profit de ce dernier. En mars 2015, il est élu conseiller départemental du canton d'Aureilhan en tandem avec Geneviève Isson. En 2017, investi par le Parti Socialiste, il affirme soutenir le Président Emmanuel Macron tout en se présentant contre son candidat officiel, Jean-Bernard Sempastous, désigné par La République En Marche (LREM). Jean Glavany est éliminé dès le premier tour dans les Hautes-Pyrénées avec 14,61 % des voix contre 43,15 % pour Jean-Bernard Sempastous, qui arrive en tête. Jean Glavany est membre du Conseil d'administration de l'association des amis de l'Institut François-Mitterrand. Il est aussi co-fondateur de l'Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM), qui récolte des fonds pour la recherche, aux côtés du professeur Gérard Saillant et de Jean Todt, et président de la Fondation Un cœur. Commandeur de l'ordre du Mérite maritime ex officio, en tant que ministre chargé des Affaires maritimes, Jean Glavany a été promu chevalier de la Légion d'honneur le 1er janvier 2020 pour 44 ans au service de la nation. Il est par ailleurs l’auteur de nombreux ouvrages « Sport et Socialisme – 1981 » avec Dominique Duvauchelle, « Vers la nouvelle République, ou Comment moderniser la constitution – 1991 », « Mitterrand, Jospin et nous – 1998 », « Politique folle – 2001 », « Le cap et la route – 2005 » avec Claude Sérillon, « A fleur d'îles – 2009 » avec François Cante-Pacos, « La laïcité : un combat pour la paix – 2011 », « La mer est toujours ronde – 2014 ». Comme membre de la Commission des Affaires étrangères (2002-2017), il est l'auteur de nombreux rapports et notamment de « L'Afghanistan, un chemin pour la paix » avec Henri Plagnol en 2009 », puis « La géopolitique de l'eau » en 2011. Il sera également président du groupe Amitié France-Afrique du Sud, et membre de la Commission nationale du Secret Défense. En 2013, il sera membre de l'Observatoire de la Laïcité, mis en place par le Président de la République. Membre du Parti socialiste depuis 1973, il a été porte-parole du mouvement de 1993 à 1995 sous Laurent Fabius, Michel Rocard et Henri Emmanuelli et à plusieurs reprises secrétaire national. Depuis 2010, il est avocat auprès du barreau de Paris. Il est aussi le père de trois enfants, dont deux fils rugbymen et une fille qui joue au volley. Passionné de rugby, de navigation, de voile, de plongée sous-marine et de danse, ce Bigourdan de cœur aura marqué de sa notoriété le panorama politique des Hautes-Pyrénées, durant ces trente dernières années, avec une franchise qui plaît au monde rural.
GOURSAU Henri (1950-XXXX)
Lexicographe, terminologue, éditeur et lauréat du Guinness des records
Henri GOURSAU, né le 23 mars 1950 à Arrens-Marsous, est l’auteur d’une cinquantaine de dictionnaires utilisés dans le monde entier. Fils d’agriculteurs, il passe ses plus jeunes années à l’école communale et à aider ses parents aux travaux des champs. Après des études au collège d’Argelès-Gazost, au lycée Jean-Dupuy à Tarbes puis à l’université à Toulouse, il entre en 1972 chez Air France. Il fait ses premières armes à Orly dans la maintenance des réacteurs des avions Airbus, et se heurte à une difficulté qui sera le départ de la bible de l’aéronautique, "Le Goursau". "Les réacteurs étaient américains, produits par General Electric ou Pratt & Whitney et tous les manuels techniques étaient en anglais", raconte-t-il en rappelant le ballet des mécaniciens, des techniciens, des ingénieurs, d’un bureau à l’autre, pour tenter de traduire les directives. Il commence alors à noter sur un calepin des mots techniques anglais concernant tous les secteurs d’un avion, et leur traduction en français. Sa femme Monique les recopie le soir à la machine à écrire, après son travail et une fois les trois enfants couchés. Le calepin devient un énorme classeur au fur et à mesure des recherches interminables dans des livres, des magazines d’aviation, des manuels, ou auprès d’Air France, Matra, Dassault, Snias, Snecma, Latécoère, Cnes, Supaéro, Enac... "Je suis allé au bout, jusqu’à épuiser le sujet", se félicite-t-il. 20 000 heures lui furent néanmoins nécessaires pour sa réalisation. Il présente alors son manuscrit à Air France, qui le prend de haut. Il fait le tour des éditeurs, qui refusent de le recevoir. Mais si beaucoup auraient abandonné, lui jamais. Et puisque personne ne veut de son ouvrage, il le fera imprimer à compte d’auteur sur ses propres deniers. Aujourd’hui, le "Dictionnaire de l’aéronautique et de l’espace" est l’ouvrage de référence, qui a trouvé sa place dans les appareils d’Air France et de l’armée de l’air, les aéro-clubs, dans toutes les écoles et entreprises d’aviation, de France et de l’étranger, en salle de contrôle du centre spatial de Kourou et de Cap Canaveral. Ce livre est devenu la pierre angulaire d’une pyramide de lexiques traitant de sujets spécialisés (termes militaires, football en dix langues, mots de la marine, de l’automobile, de la médecine, de la gastronomie...), mais visant également le grand public comme le "Dictionnaire international - 16 langues pour voyager" inscrit dans le Livre Guinness des records ou le "Dictionnaire des mots savants de la Langue française". Quelque 250 langues figurent aujourd’hui dans tous ses dictionnaires. Entré en 1997 dans le fameux Livre Guinness des Records, il détient le record mondial absolu du plus grand nombre de langues contenues dans un dictionnaire. Avec 56 dictionnaires écrits et publiés en 40 ans, il affiche un palmarès de distinctions et de titres fort honorifiques : En 1984, il obtient le diplôme de l’Aéro-Club de France pour les qualités de son "dictionnaire de l’aéronautique et de l’espace". En 1985, lui est décernée la médaille de l’aéronautique sur proposition du ministre des Transports. En 1988, parmi quelque 300 candidats, il remporte le premier prix au concours vidéotex État-Région Midi-Pyrénées pour son projet de création d’un "Centre européen de terminologie télématique". En 1993, il est élu "Toulousain de l’Année" par un jury de la Jeune Chambre Économique sur le thème de l’Europe. Et enfin le 23 avril 1997, il est admis comme membre dans la prestigieuse Académie des sciences de New York, qui compte plus de 40 prix Nobel et d’éminents savants. Ses premiers dictionnaires publiés pour la première fois en 1982 concernaient tous les vocables ayant trait à l’aéronautique et à l’espace, traduits de l’anglais vers le français et inversement. Ces ouvrages intitulés " Dictionnaire de l’aéronautique et de l’espace " sont devenus des outils incontournables pour les professionnels et pilotes du monde entier. Ils sont préfacés par le secrétaire général du Conseil international de la langue française, le ministre de la Recherche et de la Technologie, le ministre de l’Éducation nationale et le président d’Air France. En 1989, il publie le premier "Dictionnaire européen des mots usuels" en six langues (français, anglais, allemand, espagnol, italien, portugais), riche de 50.000 traductions, dont le Président François Mitterrand écrira "que ce dictionnaire à l’usage européen représente un travail intéressant et dont l’impact sera important". Ce dictionnaire européen sera publié dans une quinzaine de pays. En 1994, il édite le " Dictionnaire anglais-russe de l’aéronautique et de l’espace " à la demande des USA et de la Russie pour faciliter les futures missions conjointes entre la navette spatiale et la Station Mir des deux grandes puissances lancées dans la conquête spatiale, ainsi que celles de la future Station spatiale internationale (ISS). Cet ouvrage est préfacé par d’éminentes personnalités, dont les présidents de la NASA, de l’agence spatiale russe RKA, d’Airbus et de Tupolev. En 1995, il revient avec le " Dictionnaire technique et scientifique anglais-français et français-anglais " réunissant en deux tomes quelque 80.000 traductions issues d’une cinquantaine de secteurs industriels et scientifiques. En 1996, il publie un dictionnaire polyglotte, qui n’existait encore nulle part au monde : le " Dictionnaire international 16 langues pour voyager ". Quelque 8000 mots usuels français y sont traduits dans une correspondance parfaite en anglais, allemand, espagnol, italien, portugais, néerlandais, danois, suédois, norvégien, finnois, russe, grec, polonais, hongrois et tchèque soit plus de 120.000 traductions. L’ouvrage idéal pour le voyageur professionnel, le touriste, l’enseignant, et le traducteur ou pour accueillir des visiteurs étrangers. Il est préfacé par le ministre de la Culture et par le président d’Air France, qui qualifient ce livre de " travail titanesque et de bel exemple pour l’Europe en marche". Ce dictionnaire figure dans la bibliothèque de référence de l’Académie française ayant retenu toute l’attention du Secrétaire perpétuel. D’autres ouvrages et dictionnaires viendront compléter la collection. En 2004, la publication de « Cap sur Mars » avec le Dr Robert Zubrin, fondateur et président de la Mars Society, préfacé par les astronautes Buzz Aldrin et Patrick Baudry et du "Dictionnaire d’abréviations aéronautiques". Puis le "Dictionnaire anglais-français des termes d’aviation". En 2005, il publie le "Dictionnaire technique de l’automobile anglais-français", le "Dictionnaire anglais-français des termes de marine" et le "Dictionnaire des termes techniques français-anglais/anglais-français" préfacé par le président de l’Académie des technologies. En 2006, il publie le "Dictionnaire de médecine anglais-français" et le "Dictionnaire militaire anglais-français". En 2008 le "Dictionnaire pour voyageurs et touristes français-anglais/anglais-français des termes du tourisme, du voyage, de l’hébergement et de la gastronomie". En 2010, le "Dictionnaire de l’aéronautique en 20 Langues", publié en deux volumes de 480 pages et préfacés par le président d’Airbus, puis le "Grand dictionnaire de football" avec 50 000 expressions footballistiques françaises et 25 000 traductions étrangères en 10 langues, préfacé par le président de la Fédération Française de Football et en 2011 le "Dictionnaire français-anglais des phrases et expressions usuelles" comptant plus de 3500 entrées. En 2012, il publie un dictionnaire multilingue : "Le Tour du monde en 180 langues". 200 phrases et expressions usuelles y sont traduites du français en 180 langues étrangères et régionales. Une première mondiale par le nombre de langues contenues dans un dictionnaire. Quelque 300 linguistes et académiciens français et étrangers ont participé à sa rédaction. En 2013, il publie le "Dictionnaire français-anglais des phrases et mots de la vie quotidienne", qui contient plus de 12500 phrases usuelles et quelque 8000 mots courants traduits du français en anglais. Un ouvrage indispensable pour apprendre l’anglais ou voyager dans le monde. Cette même année, il publie aussi le "Dictionnaire des mots savants de la langue française" qui réunit quelque 4000 mots peu usités du langage raffiné, choisis parmi les trésors que notre belle langue recèle. Les définitions qu’il donne sont très explicites afin d’être comprises par tout le monde. En 2014, il publie plusieurs dictionnaires multilingues. D’abord le "Dictionnaire des langues régionales de France" dans lequel 200 phrases clés sont traduites en 55 langues, dialectes et patois de métropole, transfrontaliers et des Outre-mer. Une centaine de linguistes et locuteurs de toutes les régions ont participé à sa rédaction. Ce livre magnifique a été salué par tout le service du Dictionnaire de l’Académie française et a été présenté par Jean-Pierre Pernaut au JT de 13h sur TF1. Suivront d’autres publications comme le "Dictionnaire des langues officielles de l’Union européenne" salué par le président de la Commission européenne et par la Fondation Robert Schuman, puis le "Dictionnaire de voyage en Asie en 70 langues", le "Dictionnaire de voyage en Amérique en 30 langues", le "Dictionnaire de voyage en Afrique en 40 langues" et le "Dictionnaire de voyage en Europe en 40 langues". En 2014, il publie "Les Codes de la Bourse du XXIe siècle", qui contient les définitions de 450 termes financiers et boursiers et qui est préfacé par Jean-Pierre Gaillard, journaliste économique, spécialisé dans la Bourse. Puis il publie la même année le "Dictionnaire français-espagnol des phrases et expressions usuelles" comptant quelque 4000 entrées. En 2015, il publie un ouvrage qui n’existait pas, le "Dictionnaire des anglicismes", qui inventorie et définit plus de 5000 emprunts à la langue anglaise. Suivra la publication du "Dictionnaire multilingue de football" avec ses 2500 mots, phrases et expressions du langage footballistique traduits du français en 10 autres langues. Un ouvrage destiné à faciliter la communication avec les joueurs étrangers. Fin 2015, en pleine crise migratoire, il publie un dictionnaire spécial réfugiés et migrants syriens sous le titre anglais "Special dictionary for Syrian refugees". 200 phrases usuelles sont ici traduites de l’arabe syrien en 26 langues européennes. Il offre 2500 exemplaires à quelques associations et organisations humanitaires de France et de l’étranger, dont la Croix-Rouge. Une initiative saluée par la Présidence de la République Française et le Cabinet du Premier ministre. En 2016, il publie le "Dictionnaire français-anglais/anglais-français des termes de cuisine", qui regroupe les traductions bilingues de plus de 3000 mots de l’univers gastronomique. Cette même année il publie un "Dictionnaire français-anglais/anglais-français de dialogue médical", qui devrait permettre une meilleure communication entre le personnel médical français et les patients étrangers et surtout anglophones. En juin 2017, au moment où Thomas Pesquet quitte la Station spatiale internationale pour regagner la Terre, en compagnie du Russe Oleg Novitski, il publie le "Dictionnaire français-russe/russe-français de l’aéronautique et de l’espace" en deux volumes de 950 pages chacun. Ces livres sont préfacés par les présidents du CNES et de l’Agence spatiale russe "Roscosmos" et par Sergueï Krikalev, cosmonaute russe et ancien recordman du monde de durée de séjour dans l’espace en temps cumulé – 803 jours en six missions. En 2019, il publie le "Dictionnaire 200 phrases pour voyager dans le monde", qui réunit les 200 phrases les plus indispensables lorsque vous voyagez à l’étranger, classées par ordre alphabétique, et traduites en 13 langues parmi les plus parlées dans le monde. Et enfin, en avril 2020, en pleine crise sanitaire de Covid-19, il met en ligne le DiCovid-19, premier vrai dictionnaire consacré à cette épidémie, qui regroupe 230 termes, dont les définitions ont été soigneusement élaborées pour permettre aux citoyens de mieux comprendre la situation qu’ils vivent. En 2012, il a été fait Citoyen d’honneur de Saint-Orens de Gameville, où il réside et reçoit des mains du maire la médaille de la ville. Durant quarante ans, il aura eu à cœur de défendre la langue française contre le danger d’anglicisation des vocabulaires techniques et scientifiques, de lutter contre le danger d’appauvrissement de la langue française et de favoriser le dialogue des langues. Amoureux de sa Bigorre natale, il fut aussi l’initiateur du projet de construction d’un Centre de maintenance aéronautique européen (CMAE) sur l’aéroport de Tarbes-Lourdes-Pyrénées. En 1997, il prit l’initiative de solliciter la CCI de Tarbes afin de lui présenter son idée de créer sur la zone aéroportuaire un vaste complexe aéronautique, qui emploierait plus d’un millier de personnes. De 1997 à 2005, il collaborera activement avec la CCI de Tarbes pour monter ce projet ambitieux. En dépit de tous ses efforts et de toutes les volontés politiques et institutionnelles déployées localement, ce grand centre de maintenance d’avions de ligne ne verra pas le jour. Mais en compensation, il sera décidé la création en 2006, d’un centre de déconstruction d’avions : la société Tarmac Aerosave, issue d’un partenariat d’industriels et basée actuellement à Ossun. Marié en 1972 avec Monique Durocher, son indéfectible soutien, originaire d’Arcizans-Avant, ils sont les parents heureux de 3 enfants : l’aîné, Thierry, qui édite des topo-guides ainsi que les aventures de Pitou le petit isard, Jérôme, le cadet, qui s’est chargé de la mise en application numérique des dictionnaires et la benjamine, Magali, qui est à l’origine du dictionnaire de dialogue médical français/anglais.
Henri GOURSAU, né le 23 mars 1950 à Arrens-Marsous, est l’auteur d’une cinquantaine de dictionnaires utilisés dans le monde entier. Fils d’agriculteurs, il passe ses plus jeunes années à l’école communale et à aider ses parents aux travaux des champs. Après des études au collège d’Argelès-Gazost, au lycée Jean-Dupuy à Tarbes puis à l’université à Toulouse, il entre en 1972 chez Air France. Il fait ses premières armes à Orly dans la maintenance des réacteurs des avions Airbus, et se heurte à une difficulté qui sera le départ de la bible de l’aéronautique, "Le Goursau". "Les réacteurs étaient américains, produits par General Electric ou Pratt & Whitney et tous les manuels techniques étaient en anglais", raconte-t-il en rappelant le ballet des mécaniciens, des techniciens, des ingénieurs, d’un bureau à l’autre, pour tenter de traduire les directives. Il commence alors à noter sur un calepin des mots techniques anglais concernant tous les secteurs d’un avion, et leur traduction en français. Sa femme Monique les recopie le soir à la machine à écrire, après son travail et une fois les trois enfants couchés. Le calepin devient un énorme classeur au fur et à mesure des recherches interminables dans des livres, des magazines d’aviation, des manuels, ou auprès d’Air France, Matra, Dassault, Snias, Snecma, Latécoère, Cnes, Supaéro, Enac... "Je suis allé au bout, jusqu’à épuiser le sujet", se félicite-t-il. 20 000 heures lui furent néanmoins nécessaires pour sa réalisation. Il présente alors son manuscrit à Air France, qui le prend de haut. Il fait le tour des éditeurs, qui refusent de le recevoir. Mais si beaucoup auraient abandonné, lui jamais. Et puisque personne ne veut de son ouvrage, il le fera imprimer à compte d’auteur sur ses propres deniers. Aujourd’hui, le "Dictionnaire de l’aéronautique et de l’espace" est l’ouvrage de référence, qui a trouvé sa place dans les appareils d’Air France et de l’armée de l’air, les aéro-clubs, dans toutes les écoles et entreprises d’aviation, de France et de l’étranger, en salle de contrôle du centre spatial de Kourou et de Cap Canaveral. Ce livre est devenu la pierre angulaire d’une pyramide de lexiques traitant de sujets spécialisés (termes militaires, football en dix langues, mots de la marine, de l’automobile, de la médecine, de la gastronomie...), mais visant également le grand public comme le "Dictionnaire international - 16 langues pour voyager" inscrit dans le Livre Guinness des records ou le "Dictionnaire des mots savants de la Langue française". Quelque 250 langues figurent aujourd’hui dans tous ses dictionnaires. Entré en 1997 dans le fameux Livre Guinness des Records, il détient le record mondial absolu du plus grand nombre de langues contenues dans un dictionnaire. Avec 56 dictionnaires écrits et publiés en 40 ans, il affiche un palmarès de distinctions et de titres fort honorifiques : En 1984, il obtient le diplôme de l’Aéro-Club de France pour les qualités de son "dictionnaire de l’aéronautique et de l’espace". En 1985, lui est décernée la médaille de l’aéronautique sur proposition du ministre des Transports. En 1988, parmi quelque 300 candidats, il remporte le premier prix au concours vidéotex État-Région Midi-Pyrénées pour son projet de création d’un "Centre européen de terminologie télématique". En 1993, il est élu "Toulousain de l’Année" par un jury de la Jeune Chambre Économique sur le thème de l’Europe. Et enfin le 23 avril 1997, il est admis comme membre dans la prestigieuse Académie des sciences de New York, qui compte plus de 40 prix Nobel et d’éminents savants. Ses premiers dictionnaires publiés pour la première fois en 1982 concernaient tous les vocables ayant trait à l’aéronautique et à l’espace, traduits de l’anglais vers le français et inversement. Ces ouvrages intitulés " Dictionnaire de l’aéronautique et de l’espace " sont devenus des outils incontournables pour les professionnels et pilotes du monde entier. Ils sont préfacés par le secrétaire général du Conseil international de la langue française, le ministre de la Recherche et de la Technologie, le ministre de l’Éducation nationale et le président d’Air France. En 1989, il publie le premier "Dictionnaire européen des mots usuels" en six langues (français, anglais, allemand, espagnol, italien, portugais), riche de 50.000 traductions, dont le Président François Mitterrand écrira "que ce dictionnaire à l’usage européen représente un travail intéressant et dont l’impact sera important". Ce dictionnaire européen sera publié dans une quinzaine de pays. En 1994, il édite le " Dictionnaire anglais-russe de l’aéronautique et de l’espace " à la demande des USA et de la Russie pour faciliter les futures missions conjointes entre la navette spatiale et la Station Mir des deux grandes puissances lancées dans la conquête spatiale, ainsi que celles de la future Station spatiale internationale (ISS). Cet ouvrage est préfacé par d’éminentes personnalités, dont les présidents de la NASA, de l’agence spatiale russe RKA, d’Airbus et de Tupolev. En 1995, il revient avec le " Dictionnaire technique et scientifique anglais-français et français-anglais " réunissant en deux tomes quelque 80.000 traductions issues d’une cinquantaine de secteurs industriels et scientifiques. En 1996, il publie un dictionnaire polyglotte, qui n’existait encore nulle part au monde : le " Dictionnaire international 16 langues pour voyager ". Quelque 8000 mots usuels français y sont traduits dans une correspondance parfaite en anglais, allemand, espagnol, italien, portugais, néerlandais, danois, suédois, norvégien, finnois, russe, grec, polonais, hongrois et tchèque soit plus de 120.000 traductions. L’ouvrage idéal pour le voyageur professionnel, le touriste, l’enseignant, et le traducteur ou pour accueillir des visiteurs étrangers. Il est préfacé par le ministre de la Culture et par le président d’Air France, qui qualifient ce livre de " travail titanesque et de bel exemple pour l’Europe en marche". Ce dictionnaire figure dans la bibliothèque de référence de l’Académie française ayant retenu toute l’attention du Secrétaire perpétuel. D’autres ouvrages et dictionnaires viendront compléter la collection. En 2004, la publication de « Cap sur Mars » avec le Dr Robert Zubrin, fondateur et président de la Mars Society, préfacé par les astronautes Buzz Aldrin et Patrick Baudry et du "Dictionnaire d’abréviations aéronautiques". Puis le "Dictionnaire anglais-français des termes d’aviation". En 2005, il publie le "Dictionnaire technique de l’automobile anglais-français", le "Dictionnaire anglais-français des termes de marine" et le "Dictionnaire des termes techniques français-anglais/anglais-français" préfacé par le président de l’Académie des technologies. En 2006, il publie le "Dictionnaire de médecine anglais-français" et le "Dictionnaire militaire anglais-français". En 2008 le "Dictionnaire pour voyageurs et touristes français-anglais/anglais-français des termes du tourisme, du voyage, de l’hébergement et de la gastronomie". En 2010, le "Dictionnaire de l’aéronautique en 20 Langues", publié en deux volumes de 480 pages et préfacés par le président d’Airbus, puis le "Grand dictionnaire de football" avec 50 000 expressions footballistiques françaises et 25 000 traductions étrangères en 10 langues, préfacé par le président de la Fédération Française de Football et en 2011 le "Dictionnaire français-anglais des phrases et expressions usuelles" comptant plus de 3500 entrées. En 2012, il publie un dictionnaire multilingue : "Le Tour du monde en 180 langues". 200 phrases et expressions usuelles y sont traduites du français en 180 langues étrangères et régionales. Une première mondiale par le nombre de langues contenues dans un dictionnaire. Quelque 300 linguistes et académiciens français et étrangers ont participé à sa rédaction. En 2013, il publie le "Dictionnaire français-anglais des phrases et mots de la vie quotidienne", qui contient plus de 12500 phrases usuelles et quelque 8000 mots courants traduits du français en anglais. Un ouvrage indispensable pour apprendre l’anglais ou voyager dans le monde. Cette même année, il publie aussi le "Dictionnaire des mots savants de la langue française" qui réunit quelque 4000 mots peu usités du langage raffiné, choisis parmi les trésors que notre belle langue recèle. Les définitions qu’il donne sont très explicites afin d’être comprises par tout le monde. En 2014, il publie plusieurs dictionnaires multilingues. D’abord le "Dictionnaire des langues régionales de France" dans lequel 200 phrases clés sont traduites en 55 langues, dialectes et patois de métropole, transfrontaliers et des Outre-mer. Une centaine de linguistes et locuteurs de toutes les régions ont participé à sa rédaction. Ce livre magnifique a été salué par tout le service du Dictionnaire de l’Académie française et a été présenté par Jean-Pierre Pernaut au JT de 13h sur TF1. Suivront d’autres publications comme le "Dictionnaire des langues officielles de l’Union européenne" salué par le président de la Commission européenne et par la Fondation Robert Schuman, puis le "Dictionnaire de voyage en Asie en 70 langues", le "Dictionnaire de voyage en Amérique en 30 langues", le "Dictionnaire de voyage en Afrique en 40 langues" et le "Dictionnaire de voyage en Europe en 40 langues". En 2014, il publie "Les Codes de la Bourse du XXIe siècle", qui contient les définitions de 450 termes financiers et boursiers et qui est préfacé par Jean-Pierre Gaillard, journaliste économique, spécialisé dans la Bourse. Puis il publie la même année le "Dictionnaire français-espagnol des phrases et expressions usuelles" comptant quelque 4000 entrées. En 2015, il publie un ouvrage qui n’existait pas, le "Dictionnaire des anglicismes", qui inventorie et définit plus de 5000 emprunts à la langue anglaise. Suivra la publication du "Dictionnaire multilingue de football" avec ses 2500 mots, phrases et expressions du langage footballistique traduits du français en 10 autres langues. Un ouvrage destiné à faciliter la communication avec les joueurs étrangers. Fin 2015, en pleine crise migratoire, il publie un dictionnaire spécial réfugiés et migrants syriens sous le titre anglais "Special dictionary for Syrian refugees". 200 phrases usuelles sont ici traduites de l’arabe syrien en 26 langues européennes. Il offre 2500 exemplaires à quelques associations et organisations humanitaires de France et de l’étranger, dont la Croix-Rouge. Une initiative saluée par la Présidence de la République Française et le Cabinet du Premier ministre. En 2016, il publie le "Dictionnaire français-anglais/anglais-français des termes de cuisine", qui regroupe les traductions bilingues de plus de 3000 mots de l’univers gastronomique. Cette même année il publie un "Dictionnaire français-anglais/anglais-français de dialogue médical", qui devrait permettre une meilleure communication entre le personnel médical français et les patients étrangers et surtout anglophones. En juin 2017, au moment où Thomas Pesquet quitte la Station spatiale internationale pour regagner la Terre, en compagnie du Russe Oleg Novitski, il publie le "Dictionnaire français-russe/russe-français de l’aéronautique et de l’espace" en deux volumes de 950 pages chacun. Ces livres sont préfacés par les présidents du CNES et de l’Agence spatiale russe "Roscosmos" et par Sergueï Krikalev, cosmonaute russe et ancien recordman du monde de durée de séjour dans l’espace en temps cumulé – 803 jours en six missions. En 2019, il publie le "Dictionnaire 200 phrases pour voyager dans le monde", qui réunit les 200 phrases les plus indispensables lorsque vous voyagez à l’étranger, classées par ordre alphabétique, et traduites en 13 langues parmi les plus parlées dans le monde. Et enfin, en avril 2020, en pleine crise sanitaire de Covid-19, il met en ligne le DiCovid-19, premier vrai dictionnaire consacré à cette épidémie, qui regroupe 230 termes, dont les définitions ont été soigneusement élaborées pour permettre aux citoyens de mieux comprendre la situation qu’ils vivent. En 2012, il a été fait Citoyen d’honneur de Saint-Orens de Gameville, où il réside et reçoit des mains du maire la médaille de la ville. Durant quarante ans, il aura eu à cœur de défendre la langue française contre le danger d’anglicisation des vocabulaires techniques et scientifiques, de lutter contre le danger d’appauvrissement de la langue française et de favoriser le dialogue des langues. Amoureux de sa Bigorre natale, il fut aussi l’initiateur du projet de construction d’un Centre de maintenance aéronautique européen (CMAE) sur l’aéroport de Tarbes-Lourdes-Pyrénées. En 1997, il prit l’initiative de solliciter la CCI de Tarbes afin de lui présenter son idée de créer sur la zone aéroportuaire un vaste complexe aéronautique, qui emploierait plus d’un millier de personnes. De 1997 à 2005, il collaborera activement avec la CCI de Tarbes pour monter ce projet ambitieux. En dépit de tous ses efforts et de toutes les volontés politiques et institutionnelles déployées localement, ce grand centre de maintenance d’avions de ligne ne verra pas le jour. Mais en compensation, il sera décidé la création en 2006, d’un centre de déconstruction d’avions : la société Tarmac Aerosave, issue d’un partenariat d’industriels et basée actuellement à Ossun. Marié en 1972 avec Monique Durocher, son indéfectible soutien, originaire d’Arcizans-Avant, ils sont les parents heureux de 3 enfants : l’aîné, Thierry, qui édite des topo-guides ainsi que les aventures de Pitou le petit isard, Jérôme, le cadet, qui s’est chargé de la mise en application numérique des dictionnaires et la benjamine, Magali, qui est à l’origine du dictionnaire de dialogue médical français/anglais.
GRANGE Jean-Baptiste (1984-XXXX)
Skieur alpin double champion du monde de slalom, dont la famille maternelle est Lourdaise
Jean-Baptiste GRANGE, né dans une famille de skieurs le 10 octobre 1984 à Saint-Jean-de-Maurienne en Savoie, est double champion du monde de slalom 2011 et 2015 et vainqueur de la Coupe du monde en 2009. Il est également médaillé de bronze en slalom aux mondiaux 2007 à Åre en Suède, et auteur de neuf succès (huit en slalom, un en combiné) en Coupe du monde. Il est le seul skieur français à avoir remporté deux titres mondiaux en slalom, et le premier français à être sacré champion du monde de ski alpin depuis Michel Vion en 1982. Il participa trois fois aux Jeux olympiques d'hiver (en 2006, 2014 et 2018) sans gagner de médaille. Sa mère et son père sont tous les deux d’anciens skieurs de haut niveau membres de l’équipe de France dans les années 70, ainsi que sa tante Bernadette et son oncle Christian, directeur de l’ESF de Valloire. Mais Jean-Baptiste Grange a du sang et des racines lourdaises du côté de sa famille maternelle. Son grand-père, René Levrel, fondateur du club de gymnastique à Lourdes, a donné son nom à la salle de gym lorsque celle-ci a été transférée des anciens abattoirs au Palais des sports de Lannedarré en 1989. Mais c'est surtout sa maman, Annick Levrel, née en 1956 à Lourdes, qui a transmis le virus de la glisse à Jean-Baptiste. Annick a fait ses premiers pas sur la neige au sein du Ski-Club lourdais, avec ses meilleures copines, Danièle et Dominique Fanlou. Annick se révèlera fort douée en ski et gravira rapidement les échelons avec ses deux amies. Elle accèdera à l'équipe de France Espoirs. Malgré le haut niveau du ski pyrénéen de l'époque, Annick doit se résoudre à quitter Lourdes, à 15 ans et demi, pour entrer en section sport-études à Villard-de-Lans. Et, c'est à l'équipe de France, skis aux pieds, qu'elle rencontrera son futur mari Jean-Pierre Grange. Comme toute skieuse pyrénéenne de bon rang, à l’exemple d’Annie Famose ou d’Isabelle Mir, Annick Levrel exportera son talent dans les Alpes. Elle s’y établira avec son mari, devient prof de gym et aura trois enfants, dont deux fils : François-Cyril, d'un bon niveau, qui a allumé la flamme olympique des Jeux d'Albertville en 1992 avec Michel Platini, Jean-Baptiste, le second de la fratrie, qui fut entraîné par sa mère jusqu'en minime avant d'intégrer les filières de formation de la Fédération française, et de prendre son envol pour les sommets avec, à 22 ans à peine, une médaille de bronze mondiale, et à 26 ans, la première médaille d’or de sa carrière, ainsi que leur sœur Alexia, restée proche de l'équipe de France, dont elle s'amusa à tricoter les bandeaux aux couleurs nationales. Jean-Baptiste a fait sa première descente à l’âge de deux ans avec ses parents, tous les deux membres de l’équipe de France de ski alpin, qui le feront inscrire au Ski Club de Valloire-Galibier. Petit, il ne rêvait pas forcément de décrocher des médailles ou d’être champion olympique, mais surtout de faire partie des meilleurs skieurs du monde. Il était programmé pour devenir champion, mais à l'âge de 10 ans, en raison d'une double hernie discale, il porte un corset et marche comme un vieux. Contre l'avis du médecin, il prend quand même la direction de la section ski de son collège savoyard. C'est à l'encontre de ce diagnostic, qu'il intègre une formation « ski-étude » au collège à Modane, dont est responsable sa mère. La suite montrera qu’il avait fait le bon choix. Vainqueur de la Coupe du monde de slalom en 2009, il se voit décerner le globe de cristal de la spécialité, puis champion du monde en 2011 à Garmisch-Partenkirchen en Allemagne, enfin il remporte son deuxième titre en 2015 à Beaver Creek dans le Colorado, après quatre ans sans voir un seul podium à cause notamment des blessures et des douleurs au dos qui rythment sa carrière. "J'ai du mal à réaliser. J'étais à dix mille lieues de penser que j'avais la force de faire ça. Il y a eu quatre ans de galère, pas de confiance. Je suis comme dans un rêve. Je me demande quand je vais me réveiller", déclara le champion du monde. Si aux Championnats du monde à Åre en 2007, c’est ce jeune homme discret et réservé qui sauve l’équipe de France du zéro pointé avec le bronze du slalom, il manque d’un rien le globe de cristal de la spécialité l’année suivante, en 2008. Puis aux Mondiaux de Val d’Isère en 2009, dont il est la tête d’affiche et le grand favori, lui, le maître des piquets, laisse deux médailles d’or qui lui étaient promises lui filer sous le nez. Les critiques fusent, il en sera très marqué. Le 6 décembre 2009, la nuit tombe sur sa saison à Beaver Creek. Sans même tomber, son genou droit craque et c’est la très classique déchirure du ligament croisé antérieur. Opération, six mois de rééducation. Le moral dans les chaussettes, Jean-Baptiste Grange voit les promesses de l’or olympique s’envoler. En février 2010, il est donc forfait pour les Jeux olympiques de Vancouver. En novembre 2010, il renaît de ses cendres dès la première épreuve de la Coupe du monde à Levi en Finlande, qu’il domine d’un bout à l’autre. Mais, c’est en guide de la haute montagne bleue que Grange a pu prendre sa revanche le 20 février 2011, en devenant le premier Français au masculin champion du monde de ski alpin depuis 1982. Et pour marquer l'histoire de son sport, il faut l'écrire en lettres dorées. Ce sera chose faite depuis cet après-midi à Garmisch-Partenkirchen en Allemagne avec ce fabuleux titre mondial. Une médaille d’or que la France attendait depuis 1982, voire depuis le sacre en slalom d’Augert en 1970 ! Jean-Baptiste Grange qui entre définitivement dans la grande histoire du ski français, devenant l’un des plus talentueux skieurs alpins. Une performance qu’il renouvelle quatre ans après son sacre de Garmisch, le dimanche 15 février à Beaver Creek (USA). Dans des conditions météo difficiles, le Mauriennais a réalisé une manche parfaite, survolant le tracé, ne commettant aucune erreur et accédant à la première marche du podium. Ainsi, le skieur de Valloire devient le premier français à remporter deux titres mondiaux en slalom, et le cinquième après Henri Oreiller, Jean-Claude Killy, Émile Allais et Guy Périllat à remporter au moins deux titres mondiaux. Son palmarès en France : 3e aux championnats de France de slalom géant en 2008 ; triple champion de France de slalom en 2006, 2009 et 2015 ; vice-champion de France de slalom en 2008 et 2016, 3e en 2017 et 2018. Militaire de l'armée de Terre, il vit depuis sa naissance à Valloire en région Rhône-Alpes. Le 12 avril 2009, il fut promu au titre de Chevalier de la Légion d'honneur et en juin 2009, après avoir remporté son globe de cristal de slalom, il fut élu skieur le plus populaire en France. Nul doute aussi que ce slalomeur prodige, fils et petit-fils de Bigourdans bien connus, aura durant toutes ces années de grand champion, fait la fierté de sa famille restée ancrée dans le piémont pyrénéen.
Jean-Baptiste GRANGE, né dans une famille de skieurs le 10 octobre 1984 à Saint-Jean-de-Maurienne en Savoie, est double champion du monde de slalom 2011 et 2015 et vainqueur de la Coupe du monde en 2009. Il est également médaillé de bronze en slalom aux mondiaux 2007 à Åre en Suède, et auteur de neuf succès (huit en slalom, un en combiné) en Coupe du monde. Il est le seul skieur français à avoir remporté deux titres mondiaux en slalom, et le premier français à être sacré champion du monde de ski alpin depuis Michel Vion en 1982. Il participa trois fois aux Jeux olympiques d'hiver (en 2006, 2014 et 2018) sans gagner de médaille. Sa mère et son père sont tous les deux d’anciens skieurs de haut niveau membres de l’équipe de France dans les années 70, ainsi que sa tante Bernadette et son oncle Christian, directeur de l’ESF de Valloire. Mais Jean-Baptiste Grange a du sang et des racines lourdaises du côté de sa famille maternelle. Son grand-père, René Levrel, fondateur du club de gymnastique à Lourdes, a donné son nom à la salle de gym lorsque celle-ci a été transférée des anciens abattoirs au Palais des sports de Lannedarré en 1989. Mais c'est surtout sa maman, Annick Levrel, née en 1956 à Lourdes, qui a transmis le virus de la glisse à Jean-Baptiste. Annick a fait ses premiers pas sur la neige au sein du Ski-Club lourdais, avec ses meilleures copines, Danièle et Dominique Fanlou. Annick se révèlera fort douée en ski et gravira rapidement les échelons avec ses deux amies. Elle accèdera à l'équipe de France Espoirs. Malgré le haut niveau du ski pyrénéen de l'époque, Annick doit se résoudre à quitter Lourdes, à 15 ans et demi, pour entrer en section sport-études à Villard-de-Lans. Et, c'est à l'équipe de France, skis aux pieds, qu'elle rencontrera son futur mari Jean-Pierre Grange. Comme toute skieuse pyrénéenne de bon rang, à l’exemple d’Annie Famose ou d’Isabelle Mir, Annick Levrel exportera son talent dans les Alpes. Elle s’y établira avec son mari, devient prof de gym et aura trois enfants, dont deux fils : François-Cyril, d'un bon niveau, qui a allumé la flamme olympique des Jeux d'Albertville en 1992 avec Michel Platini, Jean-Baptiste, le second de la fratrie, qui fut entraîné par sa mère jusqu'en minime avant d'intégrer les filières de formation de la Fédération française, et de prendre son envol pour les sommets avec, à 22 ans à peine, une médaille de bronze mondiale, et à 26 ans, la première médaille d’or de sa carrière, ainsi que leur sœur Alexia, restée proche de l'équipe de France, dont elle s'amusa à tricoter les bandeaux aux couleurs nationales. Jean-Baptiste a fait sa première descente à l’âge de deux ans avec ses parents, tous les deux membres de l’équipe de France de ski alpin, qui le feront inscrire au Ski Club de Valloire-Galibier. Petit, il ne rêvait pas forcément de décrocher des médailles ou d’être champion olympique, mais surtout de faire partie des meilleurs skieurs du monde. Il était programmé pour devenir champion, mais à l'âge de 10 ans, en raison d'une double hernie discale, il porte un corset et marche comme un vieux. Contre l'avis du médecin, il prend quand même la direction de la section ski de son collège savoyard. C'est à l'encontre de ce diagnostic, qu'il intègre une formation « ski-étude » au collège à Modane, dont est responsable sa mère. La suite montrera qu’il avait fait le bon choix. Vainqueur de la Coupe du monde de slalom en 2009, il se voit décerner le globe de cristal de la spécialité, puis champion du monde en 2011 à Garmisch-Partenkirchen en Allemagne, enfin il remporte son deuxième titre en 2015 à Beaver Creek dans le Colorado, après quatre ans sans voir un seul podium à cause notamment des blessures et des douleurs au dos qui rythment sa carrière. "J'ai du mal à réaliser. J'étais à dix mille lieues de penser que j'avais la force de faire ça. Il y a eu quatre ans de galère, pas de confiance. Je suis comme dans un rêve. Je me demande quand je vais me réveiller", déclara le champion du monde. Si aux Championnats du monde à Åre en 2007, c’est ce jeune homme discret et réservé qui sauve l’équipe de France du zéro pointé avec le bronze du slalom, il manque d’un rien le globe de cristal de la spécialité l’année suivante, en 2008. Puis aux Mondiaux de Val d’Isère en 2009, dont il est la tête d’affiche et le grand favori, lui, le maître des piquets, laisse deux médailles d’or qui lui étaient promises lui filer sous le nez. Les critiques fusent, il en sera très marqué. Le 6 décembre 2009, la nuit tombe sur sa saison à Beaver Creek. Sans même tomber, son genou droit craque et c’est la très classique déchirure du ligament croisé antérieur. Opération, six mois de rééducation. Le moral dans les chaussettes, Jean-Baptiste Grange voit les promesses de l’or olympique s’envoler. En février 2010, il est donc forfait pour les Jeux olympiques de Vancouver. En novembre 2010, il renaît de ses cendres dès la première épreuve de la Coupe du monde à Levi en Finlande, qu’il domine d’un bout à l’autre. Mais, c’est en guide de la haute montagne bleue que Grange a pu prendre sa revanche le 20 février 2011, en devenant le premier Français au masculin champion du monde de ski alpin depuis 1982. Et pour marquer l'histoire de son sport, il faut l'écrire en lettres dorées. Ce sera chose faite depuis cet après-midi à Garmisch-Partenkirchen en Allemagne avec ce fabuleux titre mondial. Une médaille d’or que la France attendait depuis 1982, voire depuis le sacre en slalom d’Augert en 1970 ! Jean-Baptiste Grange qui entre définitivement dans la grande histoire du ski français, devenant l’un des plus talentueux skieurs alpins. Une performance qu’il renouvelle quatre ans après son sacre de Garmisch, le dimanche 15 février à Beaver Creek (USA). Dans des conditions météo difficiles, le Mauriennais a réalisé une manche parfaite, survolant le tracé, ne commettant aucune erreur et accédant à la première marche du podium. Ainsi, le skieur de Valloire devient le premier français à remporter deux titres mondiaux en slalom, et le cinquième après Henri Oreiller, Jean-Claude Killy, Émile Allais et Guy Périllat à remporter au moins deux titres mondiaux. Son palmarès en France : 3e aux championnats de France de slalom géant en 2008 ; triple champion de France de slalom en 2006, 2009 et 2015 ; vice-champion de France de slalom en 2008 et 2016, 3e en 2017 et 2018. Militaire de l'armée de Terre, il vit depuis sa naissance à Valloire en région Rhône-Alpes. Le 12 avril 2009, il fut promu au titre de Chevalier de la Légion d'honneur et en juin 2009, après avoir remporté son globe de cristal de slalom, il fut élu skieur le plus populaire en France. Nul doute aussi que ce slalomeur prodige, fils et petit-fils de Bigourdans bien connus, aura durant toutes ces années de grand champion, fait la fierté de sa famille restée ancrée dans le piémont pyrénéen.
GUTH Paul (1910-1997)
Professeur de lettres, artiste, écrivain, journaliste
Paul GUTH, né le 5 mars 1910 à Ossun et mort le 29 octobre 1997 à Ville-d’Avray, à l’âge de 87 ans. Il est l’auteur d’une cinquantaine d’ouvrages parfois teintés d’histoire, d’anecdotes contemporaines ou de critiques sur ce qu’il considérait comme les maux de son siècle. Il fit partie des premiers comités de la Société des poètes et artistes de France à la fin des années 1950 et au début des années 1960. Issu d’une famille modeste, son père était mécanicien à Toulouse, ses parents habitaient Villeneuve-sur-Lot, ses grands-parents étaient des paysans. Sa mère d’origine bigourdane, était venue accoucher dans la maison familiale d’Ossun. S’il passa toute son enfance à Villeneuve-sur-Lot, il revenait régulièrement à Ossun, lors des vacances scolaires. Il fera de brillantes études à Villeneuve-sur-Lot, et le bac en poche il poursuivra au lycée Louis-le-Grand à Paris (où il obtiendra un prix d’Excellence), afin de préparer l’École normale supérieure avec comme condisciple Thierry Maulnier. Il appela cette classe la « Khâgne des Années folles », qui réunissait Robert Brasillach, Maurice Bardèche, René Étiemble, Paul Guth lui-même, Robert Merle, Henri Queffelec, Roger Vailland, Georges Pompidou, Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire, Louis Achille et le Vietnamien Pham Duy Khiem. Puis il fera des études supérieures à la Sorbonne et deviendra en 1933 un des plus jeunes agrégés de France. Le 6 avril 1936, il épousa à Grasse, Juliette Loubère, une villeneuvoise, qu’il connaissait depuis l’enfance. Pendant dix ans, de 1933 à 1944, il sera professeur de français, latin et grec aux lycées de Dijon, de Rouen puis de Janson-de-Sailly à Paris, où il eut notamment pour élève, Valéry Giscard d’Estaing, ancien Président de la République. Il avait la vocation pédagogique chevillée au corps. Après la Libération, il abandonnera l’enseignement et se consacrera d’abord à la littérature puis au journalisme et à la radio. En 1946, il obtiendra même le Prix du Théâtre pour « Fugues ». En 1953, il publiera « Les Mémoires d’un Naïf », premier roman à succès d’une chronique qui comptera sept volumes. Il y raconte la vie de son personnage récurrent, « le Naïf », professeur de français, qui sous une grande naïveté, cache une imagination fertile. Une série d’ouvrages qui feront sa notoriété. Son œuvre comprend aussi une série romanesque de quatre volumes sur Jeanne la Mince qu’il publia entre 1960 et 1969. Dans cette série, il retrace la vie d’une jeune femme, Jeanne la Mince, qui part à la découverte du monde. Il reviendra au roman en 1977 avec « Le Chat Beauté », un livre d’une brûlante actualité, où hardiment, il règle ses comptes avec lui-même, avec les autres, avec la vie. La même année, toujours aussi narquois et réactionnaire, il publiera « Notre drôle d’époque comme si vous y étiez », où il s’en prend à l’étrange existence que nous menons tous, dans tous les domaines. En 1976, « les Lettres à votre fils qui en a ras le bol » seront un cri d’amour pour les jeunes et d’espoir en leur bonheur et leur courage. Il évoque également sans détour la plupart des problèmes de la jeunesse. Trois ans plus tard, dans « Lettre ouverte aux futurs illettrés », il s’adresse avec une foi et une passion déchirantes, à un jeune lycéen, qu’il appelle Jacques, et le met en garde sur l’avenir qui l’attend comme les cinquante millions de « taupes » qui peuplaient alors notre cher pays. Par ailleurs, il aura également participé à la rédaction de livres pour enfants. Parmi eux, en 1944, il publia chez Gallimard « Les Passagers de la Grande Ourse » en compagnie de Paul Grimault. Le livre raconte une histoire pour enfants, relatant les péripéties de Gô et de son petit chien Sniff, qui s’introduisent sur le chantier en construction d’un aéroscaphe baptisé « La Grande Ourse ». En 1984, il écrivit « Une enfance pour la vie », un ouvrage dans lequel il revient sur son enfance et son adolescence passées à Villeneuve-sur-Lot. Pour ce livre, il obtiendra le prix Chateaubriand. Il interviendra souvent à la télévision, dans des émissions plus ou moins culturelles comme « les Grosses Têtes » sur RTL. Sa diction précieuse en faisait un invité de choix dans un style « Vieille France ». On lui doit aussi une exceptionnelle biographie de Mazarin et une non moins exceptionnelle Histoire de la littérature française. Il avait obtenu plusieurs fois le prix de l’Académie française, et malgré plusieurs tentatives n’y sera jamais élu (1987, « Discours de déception à l’Académie française » édité chez Plon). Candidat en 1973, il sera battu par Jean d’Ormesson. Ce fut un de ses plus grands regrets sans doute. Enfin, en 1994, après cinquante ans de vie littéraire, c’est en philosophe qu’il livrera ses réflexions sur notre société et ses contemporains. Peu de temps après son décès, la famille Guth fit don de 6 000 livres ayant appartenu à l’écrivain à la ville de Villeneuve-sur-Lot. Parmi ces ouvrages des manuscrits inédits, la correspondance avec des écrivains célèbres des années 50 à 70 (et en particulier Marcel Pagnol) ainsi que des toiles de maîtres. Les dons ont été répartis entre la bibliothèque municipale et le musée de Gajac. En 1980, il avait été nommé Citoyen d’honneur de Villeneuve-sur-Lot. Quelques citations de Paul Guth : « La chance, c’est ce qu’on ne mérite pas », « Jadis les analphabètes étaient ceux qui n’allaient pas à l’école ; aujourd’hui ce sont ceux qui y vont », « Fonder la culture sur le présent et la vitesse, c’est l’asseoir sur du vent », Construire du neuf sur le présent c’est bâtir du néant sur du rien », « Les jaloux détruisent ce qu’ils sont incapables de créer ». Président de l’Académie des provinces françaises, romancier, essayiste, chroniqueur, mémorialiste, historien, pamphlétaire, il excella dans tous les genres en mêlant toujours une tendre patte de velours à sa griffe acérée.
Paul GUTH, né le 5 mars 1910 à Ossun et mort le 29 octobre 1997 à Ville-d’Avray, à l’âge de 87 ans. Il est l’auteur d’une cinquantaine d’ouvrages parfois teintés d’histoire, d’anecdotes contemporaines ou de critiques sur ce qu’il considérait comme les maux de son siècle. Il fit partie des premiers comités de la Société des poètes et artistes de France à la fin des années 1950 et au début des années 1960. Issu d’une famille modeste, son père était mécanicien à Toulouse, ses parents habitaient Villeneuve-sur-Lot, ses grands-parents étaient des paysans. Sa mère d’origine bigourdane, était venue accoucher dans la maison familiale d’Ossun. S’il passa toute son enfance à Villeneuve-sur-Lot, il revenait régulièrement à Ossun, lors des vacances scolaires. Il fera de brillantes études à Villeneuve-sur-Lot, et le bac en poche il poursuivra au lycée Louis-le-Grand à Paris (où il obtiendra un prix d’Excellence), afin de préparer l’École normale supérieure avec comme condisciple Thierry Maulnier. Il appela cette classe la « Khâgne des Années folles », qui réunissait Robert Brasillach, Maurice Bardèche, René Étiemble, Paul Guth lui-même, Robert Merle, Henri Queffelec, Roger Vailland, Georges Pompidou, Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire, Louis Achille et le Vietnamien Pham Duy Khiem. Puis il fera des études supérieures à la Sorbonne et deviendra en 1933 un des plus jeunes agrégés de France. Le 6 avril 1936, il épousa à Grasse, Juliette Loubère, une villeneuvoise, qu’il connaissait depuis l’enfance. Pendant dix ans, de 1933 à 1944, il sera professeur de français, latin et grec aux lycées de Dijon, de Rouen puis de Janson-de-Sailly à Paris, où il eut notamment pour élève, Valéry Giscard d’Estaing, ancien Président de la République. Il avait la vocation pédagogique chevillée au corps. Après la Libération, il abandonnera l’enseignement et se consacrera d’abord à la littérature puis au journalisme et à la radio. En 1946, il obtiendra même le Prix du Théâtre pour « Fugues ». En 1953, il publiera « Les Mémoires d’un Naïf », premier roman à succès d’une chronique qui comptera sept volumes. Il y raconte la vie de son personnage récurrent, « le Naïf », professeur de français, qui sous une grande naïveté, cache une imagination fertile. Une série d’ouvrages qui feront sa notoriété. Son œuvre comprend aussi une série romanesque de quatre volumes sur Jeanne la Mince qu’il publia entre 1960 et 1969. Dans cette série, il retrace la vie d’une jeune femme, Jeanne la Mince, qui part à la découverte du monde. Il reviendra au roman en 1977 avec « Le Chat Beauté », un livre d’une brûlante actualité, où hardiment, il règle ses comptes avec lui-même, avec les autres, avec la vie. La même année, toujours aussi narquois et réactionnaire, il publiera « Notre drôle d’époque comme si vous y étiez », où il s’en prend à l’étrange existence que nous menons tous, dans tous les domaines. En 1976, « les Lettres à votre fils qui en a ras le bol » seront un cri d’amour pour les jeunes et d’espoir en leur bonheur et leur courage. Il évoque également sans détour la plupart des problèmes de la jeunesse. Trois ans plus tard, dans « Lettre ouverte aux futurs illettrés », il s’adresse avec une foi et une passion déchirantes, à un jeune lycéen, qu’il appelle Jacques, et le met en garde sur l’avenir qui l’attend comme les cinquante millions de « taupes » qui peuplaient alors notre cher pays. Par ailleurs, il aura également participé à la rédaction de livres pour enfants. Parmi eux, en 1944, il publia chez Gallimard « Les Passagers de la Grande Ourse » en compagnie de Paul Grimault. Le livre raconte une histoire pour enfants, relatant les péripéties de Gô et de son petit chien Sniff, qui s’introduisent sur le chantier en construction d’un aéroscaphe baptisé « La Grande Ourse ». En 1984, il écrivit « Une enfance pour la vie », un ouvrage dans lequel il revient sur son enfance et son adolescence passées à Villeneuve-sur-Lot. Pour ce livre, il obtiendra le prix Chateaubriand. Il interviendra souvent à la télévision, dans des émissions plus ou moins culturelles comme « les Grosses Têtes » sur RTL. Sa diction précieuse en faisait un invité de choix dans un style « Vieille France ». On lui doit aussi une exceptionnelle biographie de Mazarin et une non moins exceptionnelle Histoire de la littérature française. Il avait obtenu plusieurs fois le prix de l’Académie française, et malgré plusieurs tentatives n’y sera jamais élu (1987, « Discours de déception à l’Académie française » édité chez Plon). Candidat en 1973, il sera battu par Jean d’Ormesson. Ce fut un de ses plus grands regrets sans doute. Enfin, en 1994, après cinquante ans de vie littéraire, c’est en philosophe qu’il livrera ses réflexions sur notre société et ses contemporains. Peu de temps après son décès, la famille Guth fit don de 6 000 livres ayant appartenu à l’écrivain à la ville de Villeneuve-sur-Lot. Parmi ces ouvrages des manuscrits inédits, la correspondance avec des écrivains célèbres des années 50 à 70 (et en particulier Marcel Pagnol) ainsi que des toiles de maîtres. Les dons ont été répartis entre la bibliothèque municipale et le musée de Gajac. En 1980, il avait été nommé Citoyen d’honneur de Villeneuve-sur-Lot. Quelques citations de Paul Guth : « La chance, c’est ce qu’on ne mérite pas », « Jadis les analphabètes étaient ceux qui n’allaient pas à l’école ; aujourd’hui ce sont ceux qui y vont », « Fonder la culture sur le présent et la vitesse, c’est l’asseoir sur du vent », Construire du neuf sur le présent c’est bâtir du néant sur du rien », « Les jaloux détruisent ce qu’ils sont incapables de créer ». Président de l’Académie des provinces françaises, romancier, essayiste, chroniqueur, mémorialiste, historien, pamphlétaire, il excella dans tous les genres en mêlant toujours une tendre patte de velours à sa griffe acérée.