100 célébrités
des Hautes-Pyrénées
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100 célébrités des Hautes-Pyrénées
Il y a 4 noms dans ce répertoire commençant par la lettre N.
NANSOUTY Charles Marie Étienne Champion Dubois de (1815-1895)
Général comte et météorologiste, co-fondateur avec l'ingénieur Célestin-Xavier Vaussenat de l’Observatoire du Pic du Midi de Bigorre
Charles Marie Étienne Champion Dubois de NANSOUTY, né le 20 février 1815 à Dijon et mort à Dax dans les Landes le 15 mars 1895, à l’âge de 80 ans est un militaire français qui, après sa retraite de général, se consacra à la création de l’Observatoire du pic du Midi de Bigorre. Il est le fils de Pierre Marie Eugène Champion de Nansouty, lieutenant-colonel d'infanterie et de Alix Antoinette Herminie du Bois d’Aisy. Il est le petit-fils de Jean-Baptiste Champion (né en 1730), Seigneur de Nan-sous-Thil (en Bourgogne, ce qui a donné « Nansouty »), et de Charles de Brosses (président de Brosses, l'auteur des Lettres écrites d’Italie) ; il est aussi le neveu du général de cavalerie Étienne Marie Antoine Champion de Nansouty, qui s'était illustré lors des guerres de la Révolution et de l'Empire et qui fut élevé au grade de général de division en 1803, le grade le plus élevé de la hiérarchie militaire française et dont le nom est inscrit sur l’Arc de triomphe de l’Étoile. Charles de Nansouty épouse le 14 juillet 1852 Hortense Rosalie Fanny de Dion-Wandonne. Son frère Max Marie Paul Adrien (1816-1844), enseigne de vaisseau, meurt à Mahaena (Tahiti) lors de la guerre franco-tahitienne. L'îlot Taaupiri à Mahaena, où il fut inhumé porte son nom ainsi qu'une rue de Papeete. À 12 ans, il est reçu à l’École des pages de Charles XI, où il est élève durant trois années (1827-1830) mais les Trois Glorieuses de 1830 l’en excluent. Il entra, après la révolution de Juillet, dans une usine que possédait son père et qui ne tarda pas à péricliter. En septembre 1837, il s’engage comme volontaire dans l’artillerie et est affecté au 12e régiment d’artillerie et devient brigadier fourrier en mars 1938 puis maréchal des logis en décembre 1838. Grâce à l'appui de la comtesse de Nansouty et d'un ami député, il est ensuite affecté en décembre 1840 au 8e régiment de hussards en formation. En avril 1841, il devient sous-lieutenant au 7e régiment de hussards. En juillet 1842, il part en Algérie française où il est affecté au corps de cavalerie indigène. Peu avant la prise de la smala d'Abd el Kader par le duc d'Aumale, le 14 mai 1843, il est cité à l'ordre de la division d'Oran lors du combat de Sidi El Rashed où il est blessé à la tête, puis une nouvelle fois comme s'étant particulièrement distingué lors du coup de main exécuté le 12 septembre 1843 sur le camp d'Abd el Kader dans la plaine d'Assian sidi Youssef, où son cheval est tué. Le 19 juillet 1845, il devient lieutenant et passe en août 1845 au 3e régiment de Spahis algériens, devenant capitaine en mars 1847 sous les ordres du général Yusuf. Durant toute sa carrière en Afrique, il obtient des notes brillantes, mais en 1851, le général Yusuf le note médiocrement : "Distingué de forme et de manières, intelligent et brillant officier. Son instruction militaire laisse à désirer et ses rapports avec ses chefs ne sont pas toujours convenables." Il revient en France en juin 1851 et rejoint le 7e régiment de cuirassiers puis en août 1852 il rejoint le régiment des Guides de la Garde impériale sous les ordres d’Auguste Regnaud de Saint-Jean d'Angély. En janvier 1853, il est nommé chef d’escadron. Le général Saint-Jean d'Angély, commandant la Garde impériale le note ainsi : "Officier instruit, vigoureux et énergique. Il est à regretter qu'il ait autant de rudesse dans les formes." Élie de Comminges dans son ouvrage Souvenirs d'enfance et de régiment (Paris, 1930) le décrit de la manière suivante : « M. de Nansouty, mon chef d'escadron, un type de vieil africain à moustaches et à barbiche énormes, mal embouché, égrenant un chapelet de jurons à faire dresser les cheveux sur la tête, passant alors pour un brave à trois poils, un sabreur fini ». En août 1857, il est nommé lieutenant-colonel au 6e régiment de Lanciers et enfin colonel en août 1861 du 8e régiment de Lanciers. En février 1867, il retourne en Afrique pour mettre sur pied le 4e régiment de chasseurs d'Afrique. En février 1869, il est nommé général de brigade et prend le commandement de la subdivision du Maine et Loire. En mars 1869, il va au Camp de Chalons pour commander la 1ère brigade de la division de cavalerie, puis en avril 1869 prend la tête de la subdivision des Hautes-Pyrénées. En juillet 1870, il est nommé commandant de le 2e brigade de la division de cavalerie du 1er Corps d’Armée du Rhin. Il participe à la guerre franco-allemande de 1870. Sa brigade est en deuxième ligne en août 1870 lors de la bataille de Frœschwiller-Wœrth (5 et 6 août 1870, dans le Bas-Rhin). Victoire des Prussiens sur les Français du maréchal de Mac Mahon. En novembre 1870, il est nommé général de division à titre provisoire et est affecté à Toulouse, où il est confronté aux troubles entraînés par la Commune (Ligue du Sud-Ouest). Son commandement n'est pas un succès car à Toulouse il refuse d’ouvrir le feu sur les insurgés de la Commune. Il se trouve assiégé dans la caserne et est remplacé dans son commandement par le général Pourcet, étant dès lors relevé de son commandement pour inaction. En avril 1871, il est remis général de brigade dans les Hautes-Pyrénées. Puis la commission de grade le met en non-activité par retrait d'emploi en septembre 1871, pour avoir exercé un commandement actif à la suite de la capitulation à la bataille de Sedan de 1870, et, la paix signée, alors que l'armée s'était rendue. En désobéissant aux ordres, il avait ainsi évité la capture de ses 12.000 hommes et rejoint l’armée de la Loire à Versailles, où il fut nommé à la tête d'une brigade de cavalerie du 16e Corps d’Armée. Ulcéré, il adresse un violent courrier de protestation au Conseil, et écope de 60 jours de prison par le ministre. Une peine qu’il exécute en fin d’année à la citadelle de Bayonne. En janvier 1872, il est réintégré, mais reste en disponibilité sans affectation. Il ne fut jamais rappelé à l'activité et, passé en 1877 au cadre de réserve, fut mis, à sa demande, à la retraite. Après sa carrière militaire, Charles de Nansouty se retire dans les Pyrénées et s’adonne à la conchyliologie, à la géologie, à la paléontologie, et se passionne pour la haute montagne. Il fouille aux environs de Lourdes des tumuli et se plonge dans l’étude des mollusques découverts sur les pierres des murs. Et dès 1873, il se passionne pour un projet de création d'un observatoire météorologique au sommet du pic du Midi de Bigorre et contribue à poser les bases du futur observatoire. Pour démontrer qu'on pouvait passer l'hiver en altitude, il n'hésite pas à s'installer au col de Sencours, à 2.378 m d’altitude, qu'il dû d'ailleurs quitter au péril de sa vie et de celle de ses deux compagnons en décembre 1874. Il ne fut pas découragé pour autant et recommença à y séjourner les hivers suivants. Il y vit en ermite, étudie les phénomènes physiques mais aussi la faune, la flore, la minéralogie. Aidé par la Société Ramond de Bagnères-de-Bigorre dans les Pyrénées, où il avait acheté une maison en 1860, et dont il est membre, Charles de Nansouty installe à 500 mètres au-dessous du sommet du Pic du Midi, à l'auberge de Sencours, une station météorologique où il passera tous ses hivers et qui fut remplacée en 1881 par un véritable observatoire, construit à partir du 22 mai 1878, avec le produit de souscriptions, et d'après les plans de l'ingénieur Célestin-Xavier Vaussenat, au sommet même du pic du Midi de Bigorre, à 2.877 mètres d’altitude. Charles de Nansouty avait connu Célestin-Xavier Vaussenat, qui était ingénieur civil des mines, au sein de la société Ramond. Le gros œuvre fut achevé le 30 juillet 1880, l’aménagement définitif le 1er octobre 1881. Charles de Nansouty n’était pas parmi les fondateurs, le 19 août 1864, à l'hôtel des Voyageurs du cirque de Gavarnie, de la société Ramond, société savante et de montagnards, où étaient Charles Packe, Émilien Frossard, le comte Henry Russell et par la suite le Dr Costallat, un des créateurs en 1854 de l'hôtellerie de Sencours et qui lança l’idée d’un observatoire, Célestin-Xavier Vaussenat, mais il en sera le président de 1865 jusqu’à sa mort en 1895. À partir de ce groupe de personnes fut lancé le projet d’études du Pic du Midi de Bigorre. Célestin-Xavier Vaussenat se charge de trouver les fonds nécessaires à ce projet. Parmi les donateurs la société Ramond, Montréjeau Charles Baggio de Carvin, Paul Bert d'Auxerre, M. Offshein de Paris et les ministres Bardoux, Freycinet, J. Ferry. Charles de Nansouty resta huit ans au col de Sencours, en contrebas du Pic du Midi de Bigorre où il fit des observations météorologiques de routine dans la station météorologique provisoire installée en 1873. Le 14 décembre 1874, il dut quitter les lieux car la station fut violemment ébranlée le 11 décembre 1874, par un tremblement de terre dont les trépidations rendirent le local inhabitable et que MM. de Nansouty, V. Baylac et Brau durent évacuer au péril de leurs jours. Une plaque commémorative est posée en 1974 au col de Sencours pour la première et dernière retraite du général et ses hommes en ce lieu inhospitalier et en hommage aux premiers pionniers de l’Observatoire du pic du Midi. Le 31 décembre 1875, il fut rejoint par Roger de Monts pour fêter le nouvel an au sommet du Pic du Midi de Bigorre. De là vient la vocation de Roger de Monts pour les ascensions hivernales. Les premiers terrassements au sommet du pic commencent en 1875. Le 21 mai 1878, la première pierre de l'Observatoire du pic du Midi est posée. Les travaux commencèrent le 28 juin 1878, couverts donc par souscription, grâce à la persévérance et sous la direction du général de Nansouty qui ne passe rien, vaillamment aidé par l'ingénieur Célestin-Xavier Vaussenat. Ils durent 4 ans parce que les travaux ne peuvent se faire que pendant les quatre mois où le sommet n’est pas recouvert de neige et est aisément accessible à pied ou à mulet entre la fin juillet et la mi-octobre. En mars 1879, une avalanche emporta et broya l'observatoire, dont les habitants s'échappèrent par miracle. Une construction homérique, où les matériaux sont montés à dos d'hommes, d’ânes et de mulets. L'enfer. Le gros œuvre est achevé le 30 juillet 1880. L'Observatoire est inauguré au mois d'août 1882. Les premiers locaux, plus que rustiques, sont achevés le 8 septembre 1882, et l’observatoire fonctionne. Cette opération est une réussite, mais la gestion très lourde ruine les finances de la société Ramond, qui doit se résoudre à céder l’observatoire à l’État. Ses fondateurs étant dans l'impossibilité d'assurer la gestion et l'entretien de leur œuvre, ils en font don à l'État, à condition que celui-ci paie les dettes restantes et qu'il fournisse une subvention annuelle de 30.000 francs pour couvrir le salaire du directeur et de quelques employés et les frais de fonctionnement de la station. L'Observatoire du Pic du Midi fut donc racheté le 7 septembre 1882 par l'État, et le général Charles de Nansouty en fut nommé directeur honoraire. Le directeur étant Célestin-Xavier Vaussenat. L'astéroïde (44263) Nansouty de la ceinture principale d'astéroïdes, qui fut découvert le 28 août 1998 à Dax par P. Dupouy et F. Maréchal, porte son nom car le pic du Midi est devenu ensuite un Observatoire astronomique. Et Charles de Nansouty mourut bien avant de voir le pic jouer un rôle important dans l’astronomie moderne. L’inauguration des deux bustes de Nansouty et Vaussenat eut lieu le 25 septembre 1899. Mais ne vous fiez pas à la photographie des deux hommes qui ont l’air de bien s’entendre : vers la fin de leur aventure, les deux hommes étaient brouillés et ne s’adressaient plus la parole. Mais le premier défi, sans doute le plus grand de tous, a bien été la création même de l’Observatoire du pic. L'idée d'y établir une station d'observation scientifique, météo et botanique d'abord, était complètement dingue, le mot n'est pas trop fort. Aujourd'hui, monter au pic du Midi, c'est presque devenu banal, avec le téléphérique. Mais quand Charles Nansouty, un général excentrique, a eu cette idée dingue, il n’y avait rien au pic du Midi, à part des conditions de vie dantesques. La première observation scientifique fut faite par l’astronome François de Plantade en 1706 lors d'une éclipse solaire. Mais son ascension, à 70 ans, du pic du Midi de Bigorre lui fut fatale. Le 25 août 1741, il meurt au col de Sencours, sextant au poing, en s'exclamant : « Ah ! que tout ceci est beau ! » Plusieurs autres observations vont suivre. En 1901, le directeur de l’Observatoire de Toulouse Benjamin Baillaud, séduit par la qualité du ciel du pic du Midi, lance l’idée d’un observatoire astronomique et le fait équiper progressivement en lunettes et télescopes. Il y fait monter en 22 caisses de 350 à 700 kg un télescope équatorial de 50 cm de diamètre et 6 m focale. Cet instrument associé à la pureté du ciel permet de remarquables observations qui rendent l’Observatoire rapidement célèbre. Et le premier télescope est installé en 1907 par Baillaud. Une première antenne relais est montée en 1927 pour assurer la radiodiffusion. Dans les années 1930 l’astronome français Bernard Lyot monte régulièrement à l’Observatoire du pic du Midi pour y observer les planètes et surtout utiliser son coronographe, un instrument dont il est l’inventeur et qui permet d’étudier la couronne solaire sans être obligé d’attendre une éclipse totale de Soleil. Il faut patienter jusqu’en 1949 pour que l’électricité arrive au sommet et ne plus dépendre des groupes électrogènes. Trois ans plus tard un téléphérique permet d’acheminer les observateurs ; c’est la fin des montées et descentes par tous les temps qui pouvaient durer entre 5 heures… et 2 jours, suivant les conditions climatiques ! Au début des années 1960, le pic du Midi est équipé d’un télescope de 1m de diamètre destiné à l’étude détaillée des sites potentiels d’alunissage pour les missions américaines Apollo et en 1980 c’est un télescope de 2m de diamètre qui est mis en service, le Télescope Bernard Lyot (TBL). Dans les années 1990, l’État envisage la fermeture du site pour financer d’autres observatoires mieux équipés. Grâce à la mobilisation de la région Midi-Pyrénées le site est rénové : désormais, il accueille conjointement chercheurs et grand public. Sans l'entêtement un peu fou de Charles de Nansouty, dont le buste orne la terrasse sud, l'aventure du pic du Midi n'aurait peut-être pas été celle que l'on connaît aujourd'hui. Sur la façade de l’ancienne « habitation des astronomes », le plus vieux bâtiment du pic du Midi (un peu réaménagé) », accessible par la station téléphérique de La Mongie, deux bustes en bronze commémorent la construction de l’Observatoire, à gauche celui, par Nicolas Grandmaison, du général Charles de Nansouty, qui, une fois à la retraite s’est consacré à la création de l’Observatoire du pic du Midi de Bigorre, après avoir pendant huit ans fait des observations météorologiques dans une station provisoire installée en 1873 au col de Sencours. À droite le buste de Célestin-Xavier Vaussenat, ingénieur civil des mines, promoteur de l’observatoire qui se charge de trouver les fonds nécessaires à ce projet. Son buste est l’œuvre de Madeleine Jouvray, collaboratrice de Rodin, dont la signature figure sur le buste. Commandeur de l'Ordre national de la Légion d'honneur le 1er août 1867, vingt-cinq ans de service, dix campagnes et une citation, il se retire en 1885 à Dax où il mourra le 11 mars 1895. Un quartier de roche du pic du Midi de Bigorre orne aujourd'hui sa tombe. Charles de Nansouty a publié la plupart de ses recherches dans le Bulletin de la Société Ramond puis dans celui de la Société d'histoire naturelle de Toulouse. L’histoire de l’Observatoire du Pic du Midi est étroitement associée à ces deux initiateurs, Charles du Bois de Nansouty et Célestin-Xavier Vaussenat. Quand on voit scintiller son antenne blanche au soleil, on ne peut s'empêcher de l'admirer, avec une petite bouffée d'orgueil haut-pyrénéen. C'est qu'il en impose ce Pic, tant les défis qui l'accompagnent sont grands. Station météo, station astronomique, étude du Soleil, clichés de la Lune pour la célébrissime mission Apollo 11, préalable indispensable à la pose du pied de Neil Amstrong sur l'astre blanc. Depuis le cœur de la station de La Mongie, le téléphérique du pic du Midi vous transporte en 15 minutes à 2.877 mètres d’altitude. C’est une ascension spectaculaire qui se déroule en deux étapes vers la haute montagne. Un premier trajet vous conduit jusqu’à la gare intermédiaire du Taoulet. Changement de quai, une autre cabine vous attend pour la seconde partie plus spectaculaire, avec un survol maximum de 320 mètres. Puis c’est l’arrivée au sommet. Une plaque en hommage aux courageux porteurs de la vallée, qui ployant sous la charge, malgré le danger, ont permis de vaincre l’isolement du Pic du Midi de Bigorre, où les travaux scientifiques purent se développer ainsi qu’une autre plaque en hommage aux ânes et mulets porteurs du Pic qui ont contribué à la construction et au ravitaillement de l’Observatoire du Pic du Midi apposée en 2017 lors d'un tournage reconstituant la période des portages au Pic du Midi, témoignent des difficultés de construction de cet édifice exposé aux pires avalanches, aux tempêtes terribles et à la foudre, qui non seulement emportaient leurs instruments de travail, mais mirent nuit et jour et à toute heure leur existence en danger.
Charles Marie Étienne Champion Dubois de NANSOUTY, né le 20 février 1815 à Dijon et mort à Dax dans les Landes le 15 mars 1895, à l’âge de 80 ans est un militaire français qui, après sa retraite de général, se consacra à la création de l’Observatoire du pic du Midi de Bigorre. Il est le fils de Pierre Marie Eugène Champion de Nansouty, lieutenant-colonel d'infanterie et de Alix Antoinette Herminie du Bois d’Aisy. Il est le petit-fils de Jean-Baptiste Champion (né en 1730), Seigneur de Nan-sous-Thil (en Bourgogne, ce qui a donné « Nansouty »), et de Charles de Brosses (président de Brosses, l'auteur des Lettres écrites d’Italie) ; il est aussi le neveu du général de cavalerie Étienne Marie Antoine Champion de Nansouty, qui s'était illustré lors des guerres de la Révolution et de l'Empire et qui fut élevé au grade de général de division en 1803, le grade le plus élevé de la hiérarchie militaire française et dont le nom est inscrit sur l’Arc de triomphe de l’Étoile. Charles de Nansouty épouse le 14 juillet 1852 Hortense Rosalie Fanny de Dion-Wandonne. Son frère Max Marie Paul Adrien (1816-1844), enseigne de vaisseau, meurt à Mahaena (Tahiti) lors de la guerre franco-tahitienne. L'îlot Taaupiri à Mahaena, où il fut inhumé porte son nom ainsi qu'une rue de Papeete. À 12 ans, il est reçu à l’École des pages de Charles XI, où il est élève durant trois années (1827-1830) mais les Trois Glorieuses de 1830 l’en excluent. Il entra, après la révolution de Juillet, dans une usine que possédait son père et qui ne tarda pas à péricliter. En septembre 1837, il s’engage comme volontaire dans l’artillerie et est affecté au 12e régiment d’artillerie et devient brigadier fourrier en mars 1938 puis maréchal des logis en décembre 1838. Grâce à l'appui de la comtesse de Nansouty et d'un ami député, il est ensuite affecté en décembre 1840 au 8e régiment de hussards en formation. En avril 1841, il devient sous-lieutenant au 7e régiment de hussards. En juillet 1842, il part en Algérie française où il est affecté au corps de cavalerie indigène. Peu avant la prise de la smala d'Abd el Kader par le duc d'Aumale, le 14 mai 1843, il est cité à l'ordre de la division d'Oran lors du combat de Sidi El Rashed où il est blessé à la tête, puis une nouvelle fois comme s'étant particulièrement distingué lors du coup de main exécuté le 12 septembre 1843 sur le camp d'Abd el Kader dans la plaine d'Assian sidi Youssef, où son cheval est tué. Le 19 juillet 1845, il devient lieutenant et passe en août 1845 au 3e régiment de Spahis algériens, devenant capitaine en mars 1847 sous les ordres du général Yusuf. Durant toute sa carrière en Afrique, il obtient des notes brillantes, mais en 1851, le général Yusuf le note médiocrement : "Distingué de forme et de manières, intelligent et brillant officier. Son instruction militaire laisse à désirer et ses rapports avec ses chefs ne sont pas toujours convenables." Il revient en France en juin 1851 et rejoint le 7e régiment de cuirassiers puis en août 1852 il rejoint le régiment des Guides de la Garde impériale sous les ordres d’Auguste Regnaud de Saint-Jean d'Angély. En janvier 1853, il est nommé chef d’escadron. Le général Saint-Jean d'Angély, commandant la Garde impériale le note ainsi : "Officier instruit, vigoureux et énergique. Il est à regretter qu'il ait autant de rudesse dans les formes." Élie de Comminges dans son ouvrage Souvenirs d'enfance et de régiment (Paris, 1930) le décrit de la manière suivante : « M. de Nansouty, mon chef d'escadron, un type de vieil africain à moustaches et à barbiche énormes, mal embouché, égrenant un chapelet de jurons à faire dresser les cheveux sur la tête, passant alors pour un brave à trois poils, un sabreur fini ». En août 1857, il est nommé lieutenant-colonel au 6e régiment de Lanciers et enfin colonel en août 1861 du 8e régiment de Lanciers. En février 1867, il retourne en Afrique pour mettre sur pied le 4e régiment de chasseurs d'Afrique. En février 1869, il est nommé général de brigade et prend le commandement de la subdivision du Maine et Loire. En mars 1869, il va au Camp de Chalons pour commander la 1ère brigade de la division de cavalerie, puis en avril 1869 prend la tête de la subdivision des Hautes-Pyrénées. En juillet 1870, il est nommé commandant de le 2e brigade de la division de cavalerie du 1er Corps d’Armée du Rhin. Il participe à la guerre franco-allemande de 1870. Sa brigade est en deuxième ligne en août 1870 lors de la bataille de Frœschwiller-Wœrth (5 et 6 août 1870, dans le Bas-Rhin). Victoire des Prussiens sur les Français du maréchal de Mac Mahon. En novembre 1870, il est nommé général de division à titre provisoire et est affecté à Toulouse, où il est confronté aux troubles entraînés par la Commune (Ligue du Sud-Ouest). Son commandement n'est pas un succès car à Toulouse il refuse d’ouvrir le feu sur les insurgés de la Commune. Il se trouve assiégé dans la caserne et est remplacé dans son commandement par le général Pourcet, étant dès lors relevé de son commandement pour inaction. En avril 1871, il est remis général de brigade dans les Hautes-Pyrénées. Puis la commission de grade le met en non-activité par retrait d'emploi en septembre 1871, pour avoir exercé un commandement actif à la suite de la capitulation à la bataille de Sedan de 1870, et, la paix signée, alors que l'armée s'était rendue. En désobéissant aux ordres, il avait ainsi évité la capture de ses 12.000 hommes et rejoint l’armée de la Loire à Versailles, où il fut nommé à la tête d'une brigade de cavalerie du 16e Corps d’Armée. Ulcéré, il adresse un violent courrier de protestation au Conseil, et écope de 60 jours de prison par le ministre. Une peine qu’il exécute en fin d’année à la citadelle de Bayonne. En janvier 1872, il est réintégré, mais reste en disponibilité sans affectation. Il ne fut jamais rappelé à l'activité et, passé en 1877 au cadre de réserve, fut mis, à sa demande, à la retraite. Après sa carrière militaire, Charles de Nansouty se retire dans les Pyrénées et s’adonne à la conchyliologie, à la géologie, à la paléontologie, et se passionne pour la haute montagne. Il fouille aux environs de Lourdes des tumuli et se plonge dans l’étude des mollusques découverts sur les pierres des murs. Et dès 1873, il se passionne pour un projet de création d'un observatoire météorologique au sommet du pic du Midi de Bigorre et contribue à poser les bases du futur observatoire. Pour démontrer qu'on pouvait passer l'hiver en altitude, il n'hésite pas à s'installer au col de Sencours, à 2.378 m d’altitude, qu'il dû d'ailleurs quitter au péril de sa vie et de celle de ses deux compagnons en décembre 1874. Il ne fut pas découragé pour autant et recommença à y séjourner les hivers suivants. Il y vit en ermite, étudie les phénomènes physiques mais aussi la faune, la flore, la minéralogie. Aidé par la Société Ramond de Bagnères-de-Bigorre dans les Pyrénées, où il avait acheté une maison en 1860, et dont il est membre, Charles de Nansouty installe à 500 mètres au-dessous du sommet du Pic du Midi, à l'auberge de Sencours, une station météorologique où il passera tous ses hivers et qui fut remplacée en 1881 par un véritable observatoire, construit à partir du 22 mai 1878, avec le produit de souscriptions, et d'après les plans de l'ingénieur Célestin-Xavier Vaussenat, au sommet même du pic du Midi de Bigorre, à 2.877 mètres d’altitude. Charles de Nansouty avait connu Célestin-Xavier Vaussenat, qui était ingénieur civil des mines, au sein de la société Ramond. Le gros œuvre fut achevé le 30 juillet 1880, l’aménagement définitif le 1er octobre 1881. Charles de Nansouty n’était pas parmi les fondateurs, le 19 août 1864, à l'hôtel des Voyageurs du cirque de Gavarnie, de la société Ramond, société savante et de montagnards, où étaient Charles Packe, Émilien Frossard, le comte Henry Russell et par la suite le Dr Costallat, un des créateurs en 1854 de l'hôtellerie de Sencours et qui lança l’idée d’un observatoire, Célestin-Xavier Vaussenat, mais il en sera le président de 1865 jusqu’à sa mort en 1895. À partir de ce groupe de personnes fut lancé le projet d’études du Pic du Midi de Bigorre. Célestin-Xavier Vaussenat se charge de trouver les fonds nécessaires à ce projet. Parmi les donateurs la société Ramond, Montréjeau Charles Baggio de Carvin, Paul Bert d'Auxerre, M. Offshein de Paris et les ministres Bardoux, Freycinet, J. Ferry. Charles de Nansouty resta huit ans au col de Sencours, en contrebas du Pic du Midi de Bigorre où il fit des observations météorologiques de routine dans la station météorologique provisoire installée en 1873. Le 14 décembre 1874, il dut quitter les lieux car la station fut violemment ébranlée le 11 décembre 1874, par un tremblement de terre dont les trépidations rendirent le local inhabitable et que MM. de Nansouty, V. Baylac et Brau durent évacuer au péril de leurs jours. Une plaque commémorative est posée en 1974 au col de Sencours pour la première et dernière retraite du général et ses hommes en ce lieu inhospitalier et en hommage aux premiers pionniers de l’Observatoire du pic du Midi. Le 31 décembre 1875, il fut rejoint par Roger de Monts pour fêter le nouvel an au sommet du Pic du Midi de Bigorre. De là vient la vocation de Roger de Monts pour les ascensions hivernales. Les premiers terrassements au sommet du pic commencent en 1875. Le 21 mai 1878, la première pierre de l'Observatoire du pic du Midi est posée. Les travaux commencèrent le 28 juin 1878, couverts donc par souscription, grâce à la persévérance et sous la direction du général de Nansouty qui ne passe rien, vaillamment aidé par l'ingénieur Célestin-Xavier Vaussenat. Ils durent 4 ans parce que les travaux ne peuvent se faire que pendant les quatre mois où le sommet n’est pas recouvert de neige et est aisément accessible à pied ou à mulet entre la fin juillet et la mi-octobre. En mars 1879, une avalanche emporta et broya l'observatoire, dont les habitants s'échappèrent par miracle. Une construction homérique, où les matériaux sont montés à dos d'hommes, d’ânes et de mulets. L'enfer. Le gros œuvre est achevé le 30 juillet 1880. L'Observatoire est inauguré au mois d'août 1882. Les premiers locaux, plus que rustiques, sont achevés le 8 septembre 1882, et l’observatoire fonctionne. Cette opération est une réussite, mais la gestion très lourde ruine les finances de la société Ramond, qui doit se résoudre à céder l’observatoire à l’État. Ses fondateurs étant dans l'impossibilité d'assurer la gestion et l'entretien de leur œuvre, ils en font don à l'État, à condition que celui-ci paie les dettes restantes et qu'il fournisse une subvention annuelle de 30.000 francs pour couvrir le salaire du directeur et de quelques employés et les frais de fonctionnement de la station. L'Observatoire du Pic du Midi fut donc racheté le 7 septembre 1882 par l'État, et le général Charles de Nansouty en fut nommé directeur honoraire. Le directeur étant Célestin-Xavier Vaussenat. L'astéroïde (44263) Nansouty de la ceinture principale d'astéroïdes, qui fut découvert le 28 août 1998 à Dax par P. Dupouy et F. Maréchal, porte son nom car le pic du Midi est devenu ensuite un Observatoire astronomique. Et Charles de Nansouty mourut bien avant de voir le pic jouer un rôle important dans l’astronomie moderne. L’inauguration des deux bustes de Nansouty et Vaussenat eut lieu le 25 septembre 1899. Mais ne vous fiez pas à la photographie des deux hommes qui ont l’air de bien s’entendre : vers la fin de leur aventure, les deux hommes étaient brouillés et ne s’adressaient plus la parole. Mais le premier défi, sans doute le plus grand de tous, a bien été la création même de l’Observatoire du pic. L'idée d'y établir une station d'observation scientifique, météo et botanique d'abord, était complètement dingue, le mot n'est pas trop fort. Aujourd'hui, monter au pic du Midi, c'est presque devenu banal, avec le téléphérique. Mais quand Charles Nansouty, un général excentrique, a eu cette idée dingue, il n’y avait rien au pic du Midi, à part des conditions de vie dantesques. La première observation scientifique fut faite par l’astronome François de Plantade en 1706 lors d'une éclipse solaire. Mais son ascension, à 70 ans, du pic du Midi de Bigorre lui fut fatale. Le 25 août 1741, il meurt au col de Sencours, sextant au poing, en s'exclamant : « Ah ! que tout ceci est beau ! » Plusieurs autres observations vont suivre. En 1901, le directeur de l’Observatoire de Toulouse Benjamin Baillaud, séduit par la qualité du ciel du pic du Midi, lance l’idée d’un observatoire astronomique et le fait équiper progressivement en lunettes et télescopes. Il y fait monter en 22 caisses de 350 à 700 kg un télescope équatorial de 50 cm de diamètre et 6 m focale. Cet instrument associé à la pureté du ciel permet de remarquables observations qui rendent l’Observatoire rapidement célèbre. Et le premier télescope est installé en 1907 par Baillaud. Une première antenne relais est montée en 1927 pour assurer la radiodiffusion. Dans les années 1930 l’astronome français Bernard Lyot monte régulièrement à l’Observatoire du pic du Midi pour y observer les planètes et surtout utiliser son coronographe, un instrument dont il est l’inventeur et qui permet d’étudier la couronne solaire sans être obligé d’attendre une éclipse totale de Soleil. Il faut patienter jusqu’en 1949 pour que l’électricité arrive au sommet et ne plus dépendre des groupes électrogènes. Trois ans plus tard un téléphérique permet d’acheminer les observateurs ; c’est la fin des montées et descentes par tous les temps qui pouvaient durer entre 5 heures… et 2 jours, suivant les conditions climatiques ! Au début des années 1960, le pic du Midi est équipé d’un télescope de 1m de diamètre destiné à l’étude détaillée des sites potentiels d’alunissage pour les missions américaines Apollo et en 1980 c’est un télescope de 2m de diamètre qui est mis en service, le Télescope Bernard Lyot (TBL). Dans les années 1990, l’État envisage la fermeture du site pour financer d’autres observatoires mieux équipés. Grâce à la mobilisation de la région Midi-Pyrénées le site est rénové : désormais, il accueille conjointement chercheurs et grand public. Sans l'entêtement un peu fou de Charles de Nansouty, dont le buste orne la terrasse sud, l'aventure du pic du Midi n'aurait peut-être pas été celle que l'on connaît aujourd'hui. Sur la façade de l’ancienne « habitation des astronomes », le plus vieux bâtiment du pic du Midi (un peu réaménagé) », accessible par la station téléphérique de La Mongie, deux bustes en bronze commémorent la construction de l’Observatoire, à gauche celui, par Nicolas Grandmaison, du général Charles de Nansouty, qui, une fois à la retraite s’est consacré à la création de l’Observatoire du pic du Midi de Bigorre, après avoir pendant huit ans fait des observations météorologiques dans une station provisoire installée en 1873 au col de Sencours. À droite le buste de Célestin-Xavier Vaussenat, ingénieur civil des mines, promoteur de l’observatoire qui se charge de trouver les fonds nécessaires à ce projet. Son buste est l’œuvre de Madeleine Jouvray, collaboratrice de Rodin, dont la signature figure sur le buste. Commandeur de l'Ordre national de la Légion d'honneur le 1er août 1867, vingt-cinq ans de service, dix campagnes et une citation, il se retire en 1885 à Dax où il mourra le 11 mars 1895. Un quartier de roche du pic du Midi de Bigorre orne aujourd'hui sa tombe. Charles de Nansouty a publié la plupart de ses recherches dans le Bulletin de la Société Ramond puis dans celui de la Société d'histoire naturelle de Toulouse. L’histoire de l’Observatoire du Pic du Midi est étroitement associée à ces deux initiateurs, Charles du Bois de Nansouty et Célestin-Xavier Vaussenat. Quand on voit scintiller son antenne blanche au soleil, on ne peut s'empêcher de l'admirer, avec une petite bouffée d'orgueil haut-pyrénéen. C'est qu'il en impose ce Pic, tant les défis qui l'accompagnent sont grands. Station météo, station astronomique, étude du Soleil, clichés de la Lune pour la célébrissime mission Apollo 11, préalable indispensable à la pose du pied de Neil Amstrong sur l'astre blanc. Depuis le cœur de la station de La Mongie, le téléphérique du pic du Midi vous transporte en 15 minutes à 2.877 mètres d’altitude. C’est une ascension spectaculaire qui se déroule en deux étapes vers la haute montagne. Un premier trajet vous conduit jusqu’à la gare intermédiaire du Taoulet. Changement de quai, une autre cabine vous attend pour la seconde partie plus spectaculaire, avec un survol maximum de 320 mètres. Puis c’est l’arrivée au sommet. Une plaque en hommage aux courageux porteurs de la vallée, qui ployant sous la charge, malgré le danger, ont permis de vaincre l’isolement du Pic du Midi de Bigorre, où les travaux scientifiques purent se développer ainsi qu’une autre plaque en hommage aux ânes et mulets porteurs du Pic qui ont contribué à la construction et au ravitaillement de l’Observatoire du Pic du Midi apposée en 2017 lors d'un tournage reconstituant la période des portages au Pic du Midi, témoignent des difficultés de construction de cet édifice exposé aux pires avalanches, aux tempêtes terribles et à la foudre, qui non seulement emportaient leurs instruments de travail, mais mirent nuit et jour et à toute heure leur existence en danger.
NARS François (1959-XXXX)
Maquilleur professionnel, photographe et iconoclaste
François NARS, est né en 1959 à Tarbes. Quand il était enfant, avec ses parents, il faisait énormément de balades et d’escalade dans les Pyrénées. Il aimait les lacs d'eau claire, le bruit des cascades. Biarritz, où il avait passé la plupart de ses vacances avec ses parents est aussi une grande source de souvenirs. Il a toujours gardé une nostalgie des embruns de l'océan et de l’air des Pyrénées. Dès son plus jeune âge, vers 12-13 ans, il développe une passion dévorante pour les magazines de mode et les mises en beauté qu’il y découvre mais également pour les grands couturiers, en particulier Yves Saint Laurent, à qui il voue une admiration considérable. Ce sont ses parents et grands-parents qui lui donnent ce goût pour l’art et en particulier sa mère Claudette, qui possédait sa propre collection de vêtements de créateurs et aussi ses deux grands-mères Léa et Ginette. Sa mère a été d’une aide précieuse dans sa carrière, notamment en l’introduisant dans le domaine du make-up et en l’aidant également à acquérir son premier emploi en tant qu'assistant de certains des meilleurs maquilleurs de Paris. L’influence de sa famille transparaît encore aujourd’hui à travers la passion de Nars pour l’architecture et les musées. Il est fasciné par les grands peintres des 18e, 19e et 20e siècles : de Picasso et les impressionnistes aux peintres modernes, parmi lesquels Rothko ou Mondrian. Après avoir obtenu son diplôme de l'école d’esthétique et de maquillage de l’Institut Carita à Paris, il s’engage dans une carrière plus que prolifique et riche de prestigieuses collaborations. Il travaille tout d’abord avec le photographe Paolo Roversi. Puis il part en 1984 poser ses valises à New York pour vivre pleinement sa passion pour le maquillage, sur les conseils de la célèbre styliste américaine Polly Mellen. Une ville, où il sera amené à travailler pour Harper’s Bazaar ainsi que pour le Vogue américain et italien. Ce sera le début d’une brillante carrière au fil de laquelle il travaille avec les top models les plus en vue de l’époque : Linda Evangelista, Cindy Crawford, Naomi Campbell ou encore Kate Moss dans les années 1990. Parmi ses nombreuses collaborations – marques, photographes, célébrités – on retrouve les créateurs Dolce & Gabbana, Marc Jacobs, Valentino…les photographes Patrick Demarchelier, Helmut Newton, Richard Avedon et tant de célébrités, dont Sharon Stone, Madonna, Isabella Rossellini, Anjelica Houston, Catherine Deneuve, Michelle Pfeiffer et dernièrement Bella Hadid. New York, où il vit toujours par intermittence, lui préférant la Polynésie française sur sa propre île privée “Motu Tane”, proche de Bora Bora, où il a vécu ces quinze dernières années. New York, fut un choix décisif pour sa carrière. Rapidement, il devient le maquilleur chouchou auprès de nombreux créateurs comme Marc Jacobs, et s’attire les faveurs de nombreuses stars comme Naomi Campbell, ou encore Linda Evangelista. Il a une approche très artistique du maquillage, le considérant comme un moyen de faire ressortir la personnalité de celle ou celui qui le porte. Il joue avec les couleurs pour accentuer le caractère et les traits du visage, créant ainsi des looks ultra modernes, tout en se tournant volontiers pour un travail du teint minimaliste. Et il s’est fait ainsi connaître pour son amour de la couleur et du style moderne. Au début des années 1990, il commence à s’interroger sur les limites du maquillage qu’il peut trouver dans le commerce en tant que maquilleur freelance. Son imagination va bien au-delà du maquillage proposé à l’époque, tant en termes de textures que de couleurs. En 1992, Il travaille pour la styliste Anna Sui et la chanteuse Madona pour le livre « Sex », qu’elle a écrit sous le pseudonyme de Dita. Au cours des deux années suivantes il continue à travailler pour Anna Sui, Versace et Marc Jacobs. C’est en 1994, que le maquilleur et photographe de talent décide de créer et de distribuer sa propre ligne de maquillage, et de fonder sa propre marque éponyme NARS Cosmetics, composée alors uniquement de douze rouges à lèvres, initialement vendus chez Barney’s à New York. Fasciné par la couleur et les textures, il choisit lui-même chaque teinte avec un soin méticuleux et se plie en quatre pour proposer des produits innovants à la qualité exceptionnelle. Cette entreprise française de cosmétiques et de soins de la peau, compte aujourd’hui de nombreux produits de référence pour les maquilleurs professionnels comme le célèbre « blush Orgasm », blush aux reflets scintillants, une référence dans le maquillage, au monde et l’un des produits phares les plus vendus de l’enseigne, et ayant reçu consécutivement par Sephora le prix de meilleur blush pour les années 2006, 2007 et 2008. Le maquilleur se distingue également par ses talents de photographe, domaine dans lequel il évolue depuis 1996, et qu’il a notamment mis en lumière dans différents livres dédiés. Il est devenu photographe pour créer l’identité visuelle des campagnes Nars Cosmetics. S’il n’avait pas été maquilleur, il serait assurément photographe. La photographie étant devenue rapidement une passion à part entière pour lui. Il a publié plusieurs ouvrages de photos, et depuis il shoote les clichés de ses publicités. Il fera des shootings pour les grands magazines, Vogue Paris, Vanity Fair, Harper Bazaar’s, Elle ou Marie Claire entre autres. Il a collaboré avec les plus grands photographes entre Paris et New York, de Richard Avedon à Helmut Newton en passant par Steven Meisel, Paolo Roversi, Irving Penn, Patrick Demarchelier, Bruce Weber, Sarah Moon, pour ne citer qu’eux. Depuis lors, NARS a créé divers produits de beauté à usages multiples et est maintenant une filiale de Shiseido. Bien que la société ait été vendue à Shiseido en 2000, Nars reste directeur artistique de l’enseigne, photographe interne et rédacteur publicitaire pour sa marque. A l’occasion d’une interview accordée au magazine Marie-Claire, il confiera : « Si j’étais resté dans la montagne, je ne serais pas ce que je suis. Plus que de la chance, pour réussir là où on le souhaite, il faut avoir du culot, se tracer une ligne de conduite et s’y tenir. Il faut aussi, j'en suis sûr, beaucoup de passion et, parfois, un peu de patience. La passion est très importante. Le jour où vous perdez la passion, il faut se retirer tout de suite, retourner dans les montagnes, et reprendre les randonnées... Heureusement, j’ai encore beaucoup de passion et de choses à dire, donc la rando ça n'est pas pour tout de suite ! ». En 2016, la marque sort la collection de rouges à lèvres semi-mats Velvet Lip Glide. Aujourd’hui, les produits de maquillage et les soins de la peau sont disponibles dans de nombreuses parfumeries, notamment chez Sephora, mais également sur la boutique en ligne officielle. La marque fait partie du groupe Shiseido, auquel appartiennent également les enseignes Serge Lutens, Narciso Rodriguez, Elie Saab, Zadig et Voltaire. Vingt ans après, nous ne pouvons que témoigner du succès de l’entreprise, succès qui vient sans doute du fait que malgré le rachat en 2000 de la marque – par le groupe Shiseido – François Nars en est resté le directeur artistique et prend encore toutes les décisions. En 1999, il publie un livre de photographies « X-Ray » dans lequel il capture la beauté, le style et la personnalité de ses modèles. S’en suivra en 2001 « Makeup Your Mind (Maquillage Votre Esprit) », une leçon de maquillage donnée à travers des dizaines de photos des tops les plus connus, maquillés par ses soins. Puis plus récemment, le sublime livre « François Nars ». 2019, fut encore une année pleine de nouveauté pour la marque puisque François Nars a décidé de lancer son tout premier parfum, en plus des jolies collections à venir ! Le parfum Audacious, créé en partenariat avec la célèbre parfumeuse Olivia Gicobetti, signature de François Nars, qui présente des notes de tête de frangipanier blanc et de fumée d’encens, s’accordant à la fleur de tiare et au bois de santal. Pour célébrer cette success-story à l'américaine et saluer le travail acharné de ce citoyen d'exception, la France a donc décidé de lui décerner en 2016 sa plus haute distinction civile : la Légion d'honneur. Une récompense qu'il a reçue avec modestie et émotion au cours d'une cérémonie intime animée par Bénédicte de Montlaur, conseillère culturelle de l'Ambassade de France et Ariane Daguin, ancienne lauréate. "Je suis incroyablement humble et fier de recevoir ce prestigieux prix, c'est l'un des plus grands moments de ma carrière. La France est ma patrie et aura toujours une place spéciale dans mon cœur. Je suis vraiment honoré", avait-il déclaré dans un court discours de remerciements.
François NARS, est né en 1959 à Tarbes. Quand il était enfant, avec ses parents, il faisait énormément de balades et d’escalade dans les Pyrénées. Il aimait les lacs d'eau claire, le bruit des cascades. Biarritz, où il avait passé la plupart de ses vacances avec ses parents est aussi une grande source de souvenirs. Il a toujours gardé une nostalgie des embruns de l'océan et de l’air des Pyrénées. Dès son plus jeune âge, vers 12-13 ans, il développe une passion dévorante pour les magazines de mode et les mises en beauté qu’il y découvre mais également pour les grands couturiers, en particulier Yves Saint Laurent, à qui il voue une admiration considérable. Ce sont ses parents et grands-parents qui lui donnent ce goût pour l’art et en particulier sa mère Claudette, qui possédait sa propre collection de vêtements de créateurs et aussi ses deux grands-mères Léa et Ginette. Sa mère a été d’une aide précieuse dans sa carrière, notamment en l’introduisant dans le domaine du make-up et en l’aidant également à acquérir son premier emploi en tant qu'assistant de certains des meilleurs maquilleurs de Paris. L’influence de sa famille transparaît encore aujourd’hui à travers la passion de Nars pour l’architecture et les musées. Il est fasciné par les grands peintres des 18e, 19e et 20e siècles : de Picasso et les impressionnistes aux peintres modernes, parmi lesquels Rothko ou Mondrian. Après avoir obtenu son diplôme de l'école d’esthétique et de maquillage de l’Institut Carita à Paris, il s’engage dans une carrière plus que prolifique et riche de prestigieuses collaborations. Il travaille tout d’abord avec le photographe Paolo Roversi. Puis il part en 1984 poser ses valises à New York pour vivre pleinement sa passion pour le maquillage, sur les conseils de la célèbre styliste américaine Polly Mellen. Une ville, où il sera amené à travailler pour Harper’s Bazaar ainsi que pour le Vogue américain et italien. Ce sera le début d’une brillante carrière au fil de laquelle il travaille avec les top models les plus en vue de l’époque : Linda Evangelista, Cindy Crawford, Naomi Campbell ou encore Kate Moss dans les années 1990. Parmi ses nombreuses collaborations – marques, photographes, célébrités – on retrouve les créateurs Dolce & Gabbana, Marc Jacobs, Valentino…les photographes Patrick Demarchelier, Helmut Newton, Richard Avedon et tant de célébrités, dont Sharon Stone, Madonna, Isabella Rossellini, Anjelica Houston, Catherine Deneuve, Michelle Pfeiffer et dernièrement Bella Hadid. New York, où il vit toujours par intermittence, lui préférant la Polynésie française sur sa propre île privée “Motu Tane”, proche de Bora Bora, où il a vécu ces quinze dernières années. New York, fut un choix décisif pour sa carrière. Rapidement, il devient le maquilleur chouchou auprès de nombreux créateurs comme Marc Jacobs, et s’attire les faveurs de nombreuses stars comme Naomi Campbell, ou encore Linda Evangelista. Il a une approche très artistique du maquillage, le considérant comme un moyen de faire ressortir la personnalité de celle ou celui qui le porte. Il joue avec les couleurs pour accentuer le caractère et les traits du visage, créant ainsi des looks ultra modernes, tout en se tournant volontiers pour un travail du teint minimaliste. Et il s’est fait ainsi connaître pour son amour de la couleur et du style moderne. Au début des années 1990, il commence à s’interroger sur les limites du maquillage qu’il peut trouver dans le commerce en tant que maquilleur freelance. Son imagination va bien au-delà du maquillage proposé à l’époque, tant en termes de textures que de couleurs. En 1992, Il travaille pour la styliste Anna Sui et la chanteuse Madona pour le livre « Sex », qu’elle a écrit sous le pseudonyme de Dita. Au cours des deux années suivantes il continue à travailler pour Anna Sui, Versace et Marc Jacobs. C’est en 1994, que le maquilleur et photographe de talent décide de créer et de distribuer sa propre ligne de maquillage, et de fonder sa propre marque éponyme NARS Cosmetics, composée alors uniquement de douze rouges à lèvres, initialement vendus chez Barney’s à New York. Fasciné par la couleur et les textures, il choisit lui-même chaque teinte avec un soin méticuleux et se plie en quatre pour proposer des produits innovants à la qualité exceptionnelle. Cette entreprise française de cosmétiques et de soins de la peau, compte aujourd’hui de nombreux produits de référence pour les maquilleurs professionnels comme le célèbre « blush Orgasm », blush aux reflets scintillants, une référence dans le maquillage, au monde et l’un des produits phares les plus vendus de l’enseigne, et ayant reçu consécutivement par Sephora le prix de meilleur blush pour les années 2006, 2007 et 2008. Le maquilleur se distingue également par ses talents de photographe, domaine dans lequel il évolue depuis 1996, et qu’il a notamment mis en lumière dans différents livres dédiés. Il est devenu photographe pour créer l’identité visuelle des campagnes Nars Cosmetics. S’il n’avait pas été maquilleur, il serait assurément photographe. La photographie étant devenue rapidement une passion à part entière pour lui. Il a publié plusieurs ouvrages de photos, et depuis il shoote les clichés de ses publicités. Il fera des shootings pour les grands magazines, Vogue Paris, Vanity Fair, Harper Bazaar’s, Elle ou Marie Claire entre autres. Il a collaboré avec les plus grands photographes entre Paris et New York, de Richard Avedon à Helmut Newton en passant par Steven Meisel, Paolo Roversi, Irving Penn, Patrick Demarchelier, Bruce Weber, Sarah Moon, pour ne citer qu’eux. Depuis lors, NARS a créé divers produits de beauté à usages multiples et est maintenant une filiale de Shiseido. Bien que la société ait été vendue à Shiseido en 2000, Nars reste directeur artistique de l’enseigne, photographe interne et rédacteur publicitaire pour sa marque. A l’occasion d’une interview accordée au magazine Marie-Claire, il confiera : « Si j’étais resté dans la montagne, je ne serais pas ce que je suis. Plus que de la chance, pour réussir là où on le souhaite, il faut avoir du culot, se tracer une ligne de conduite et s’y tenir. Il faut aussi, j'en suis sûr, beaucoup de passion et, parfois, un peu de patience. La passion est très importante. Le jour où vous perdez la passion, il faut se retirer tout de suite, retourner dans les montagnes, et reprendre les randonnées... Heureusement, j’ai encore beaucoup de passion et de choses à dire, donc la rando ça n'est pas pour tout de suite ! ». En 2016, la marque sort la collection de rouges à lèvres semi-mats Velvet Lip Glide. Aujourd’hui, les produits de maquillage et les soins de la peau sont disponibles dans de nombreuses parfumeries, notamment chez Sephora, mais également sur la boutique en ligne officielle. La marque fait partie du groupe Shiseido, auquel appartiennent également les enseignes Serge Lutens, Narciso Rodriguez, Elie Saab, Zadig et Voltaire. Vingt ans après, nous ne pouvons que témoigner du succès de l’entreprise, succès qui vient sans doute du fait que malgré le rachat en 2000 de la marque – par le groupe Shiseido – François Nars en est resté le directeur artistique et prend encore toutes les décisions. En 1999, il publie un livre de photographies « X-Ray » dans lequel il capture la beauté, le style et la personnalité de ses modèles. S’en suivra en 2001 « Makeup Your Mind (Maquillage Votre Esprit) », une leçon de maquillage donnée à travers des dizaines de photos des tops les plus connus, maquillés par ses soins. Puis plus récemment, le sublime livre « François Nars ». 2019, fut encore une année pleine de nouveauté pour la marque puisque François Nars a décidé de lancer son tout premier parfum, en plus des jolies collections à venir ! Le parfum Audacious, créé en partenariat avec la célèbre parfumeuse Olivia Gicobetti, signature de François Nars, qui présente des notes de tête de frangipanier blanc et de fumée d’encens, s’accordant à la fleur de tiare et au bois de santal. Pour célébrer cette success-story à l'américaine et saluer le travail acharné de ce citoyen d'exception, la France a donc décidé de lui décerner en 2016 sa plus haute distinction civile : la Légion d'honneur. Une récompense qu'il a reçue avec modestie et émotion au cours d'une cérémonie intime animée par Bénédicte de Montlaur, conseillère culturelle de l'Ambassade de France et Ariane Daguin, ancienne lauréate. "Je suis incroyablement humble et fier de recevoir ce prestigieux prix, c'est l'un des plus grands moments de ma carrière. La France est ma patrie et aura toujours une place spéciale dans mon cœur. Je suis vraiment honoré", avait-il déclaré dans un court discours de remerciements.
NEVEU Boris (1986-XXXX)
Kayakiste champion du monde en slalom K1 par équipes et en individuel
Boris NEVEU, né le 12 avril 1986 à Lourdes, est un kayakiste multi-champion de canoë-kayak dans la spécialité slalom K1. Il mesure 1m85 pour 78 kg. Lors des championnats du monde 2021 en Slovaquie il remporte la médaille d’or sur l’épreuve par équipes et s’impose sur la course individuelle. À 35 ans, il devient pour la deuxième fois de sa carrière, champion du monde de slalom individuel. Après son titre et sa médaille d’or à Deep Creek aux États-Unis, en 2014, c’est sur le bassin de Bratislava qu’il double la mise. Il devance de 4s avec un chrono canon de 83''92 l’Italien Marcello Beda (87''75) et l’Espagnol Joan Crespo (87''90) à l’issue de la descente. Boris débute le kayak vers l'âge de cinq ans, où il commence à donner ses premiers coups de pagaie en vacances, sur des rivières très calmes. Car comme beaucoup de kayakistes, ses parents pratiquaient eux-mêmes en loisirs. Il se pique au jeu mais découvre également d’autres disciplines. Il s’essaie notamment un peu au football avant de revenir vers les bassins à l’adolescence. Sa véritable passion pour la compétition s’est révélée vers l'âge de 15 ans, en suivant les exploits de médailles du duo Adisson/Forgues en canoë biplace, licenciés dans le même club (ALCK Bagnères-de-Bigorre). Rapidement, il s’est retrouvé parmi les meilleurs jeunes. C’est finalement dans les épreuves de slalom K1, une pratique individuelle, qu’il atteint le meilleur niveau. Et ses résultats dans les catégories de jeunes montrent une progression régulière, sans être fulgurante : médaillé de bronze aux championnats de France cadets (15-16 ans) en kayak monoplace slalom K1 en 2002 à Foix, puis vice-champion de France juniors (17-18 ans) en 2004 à l'Argentière-la-Bessée, il est alors en concurrence avec d'autres futurs médaillés internationaux comme Samuel Hernanz (futur international espagnol et grand ami de Boris), Sébastien Combot et Pierre Bourliaud. Il accède à la Nationale 1 masculine, le plus haut échelon français, lors de sa deuxième année chez les juniors, en 2004, et profite de cette année pour gagner sa première médaille internationale en étant champion du monde junior par équipe (associé notamment à Samuel Hernanz). Il intègre rapidement le Pôle France de Pau. Dès lors, son ascension vers les sommets de la hiérarchie va devenir de plus en plus nette : vainqueur d'une course de N1 pour la première fois en 2005 à Épinal, il participe à ses premières courses internationales chez les seniors en 2005 (il finira sur le podium à Augsbourg), puis accède à l’Équipe de France A en 2006, où il remporte la médaille d'or aux Championnats du monde de slalom 2006 à Prague en K1 par équipe (avec Fabien Lefèvre et Julien Billaut). Il devient Champion de France senior pour la première fois en 2007. Les années suivantes sont celles de la consolidation : il forme à Pau, au stade d’eaux vives Pau Béarn Pyrénées, avec Tony Estanguet et Emilie Fer un petit groupe axé sur la recherche d'or aux Jeux Olympiques de Londres. À cette époque, Sylvain Curinier devient son entraîneur attitré. Les résultats ne tardent pas à arriver, et 2009 est une année faste : médaillé d'argent lors des Championnats du monde de slalom 2009 à La Seu d'Urgell en K1, il est également cette même année vice-champion d'Europe à Nottingham en individuel (3e par équipe), tout en collectant deux autres médailles aux championnats du monde organisés pour les moins de 23 ans : l'or par équipe et l'argent en individuel. Il devient par la suite un pilier de l’Équipe de France, médaillé d'argent en K1 par équipes aux Mondiaux de 2010 et de 2011, sans toutefois passer à l'échelon supérieur en individuel, où il ne parvient pas à se hisser sur la plus haute marche du podium. 2012 marque pour lui l'année de la rupture : en cette année olympique, une seule personne représentera la France aux JO de Londres. Les sélections, qui se déroulent à Pau, sont extrêmement relevées, avec notamment Fabien Lefèvre et Benoît Peschier qui font valoir leur expérience mais c'est Boris qui semble en sortir vainqueur au soir de la dernière course de sélection. 30 minutes après le dernier passage de concurrents, alors qu'on commence à le féliciter pour son "billet" pour Londres, on apprend que c'est finalement Étienne Daille qui est le vainqueur. Le coup est rude pour Boris, qui mettra du temps à digérer cet épilogue même si le fait que ses partenaires d'entraînement Tony Estanguet et Emilie Fer décrochent l'or olympique, lui montrera que la voie suivie est la bonne. La reconstruction commence par une médaille de bronze en K1 par équipes aux Championnats du monde de slalom 2013 à Prague avec Étienne Daille et Mathieu Biazizzo, mais les résultats individuels sont encore un peu décevants à son goût. Galasport, son fournisseur historique de kayaks, lui accorde cependant une confiance accrue en lui permettant de dessiner ses propres embarcations. Le 20 septembre 2014, à Deep Creek aux États-Unis, Boris Neveu remporte son premier titre mondial individuel en kayak monoplace (K1). Il mène à cette occasion un triplé inédit des pagayeurs français, puisque Sébastien Combot et Mathieu Biazizzo terminent médaillés d'argent et de bronze, avant de remporter tous les trois conjointement le titre en course par équipe. Dès lors, Boris devient la référence sur le circuit international, qu'il domine assez nettement, remportant notamment les Championnats d'Europe de slalom 2015 à Markkleeberg, même si cette domination est brutalement stoppée par une décevante 11e place aux Championnats du Monde 2015 de Londres. Sa saison 2016 est marquée par une nouvelle désillusion olympique : alors qu'il est largement favori des courses de sélection, il est dominé sur l'ultime course pour 6 centièmes de secondes par Sébastien Combot, échouant ainsi à gagner un ticket olympique qui sera attribué à son rival lannionais. Lors de l'olympiade 2016-2020, il est un peu plus en retrait au niveau international. Malgré quelques performances de premier ordre, telles qu'aux Championnats d'Europe de slalom 2017 à Tacen en Slovénie, où il remporte la médaille d'argent en K1 slalom par équipes, il redescend un peu dans la hiérarchie mondiale en slalom. Il profite cependant de cette occasion pour participer à quelques compétitions de slalom extrême, remportant notamment deux titres de vice-champion du monde dans cette discipline. Il remporte avec Mathurin Madoré et Quentin Burgi la médaille d'or en kayak par équipes aux Championnats d'Europe de slalom 2020 à Prague. Le 25 septembre 2021, le Bigourdan Boris Neveu (club ALCK Bagnères-de-Bigorre) est devenu champion du Monde en kayak monoplace en devançant largement les autres concurrents (avec un chrono de 83’92) et par équipes aux Championnats du monde de slalom 2021 à Bratislava. Il décroche ainsi son deuxième titre mondial, sept ans après celui des Mondiaux de 2014 remporté aux Etats-Unis et aussi arrivé second en 2019. Un sacre mondial qui vient clore une saison forte émotionnellement, notamment après sa déception moins de deux mois avant lors des Jeux Olympiques de Tokyo (7e à Tokyo). Le kayakiste avait été sacré champion du monde en 2014 puis champion d’Europe en 2015. En kayak extrême il s'était illustré, deux fois vice-champion du monde de cette future discipline olympique. À 35 ans, Boris affiche un des plus beaux palmarès du kayak mondial. Une réussite qui lui permet de parcourir le monde, de bassin en bassin. Mais une aventure qui ne l’empêche pas de conserver un attachement sans borne pour la terre de son enfance. Né à Lourdes, dans les Hautes-Pyrénées, il vit aujourd’hui à Bizanos près de Pau avec sa famille, mais est resté fidèle au club de sa première licence : l’Amicale laïque de canoë-kayak de Bagnères-de-Bigorre. Professionnellement, il évolue en tant que professeur de sport rattaché à l’INSEP depuis 2011, ce qui lui permet de concilier vie sportive et professionnelle.
Boris NEVEU, né le 12 avril 1986 à Lourdes, est un kayakiste multi-champion de canoë-kayak dans la spécialité slalom K1. Il mesure 1m85 pour 78 kg. Lors des championnats du monde 2021 en Slovaquie il remporte la médaille d’or sur l’épreuve par équipes et s’impose sur la course individuelle. À 35 ans, il devient pour la deuxième fois de sa carrière, champion du monde de slalom individuel. Après son titre et sa médaille d’or à Deep Creek aux États-Unis, en 2014, c’est sur le bassin de Bratislava qu’il double la mise. Il devance de 4s avec un chrono canon de 83''92 l’Italien Marcello Beda (87''75) et l’Espagnol Joan Crespo (87''90) à l’issue de la descente. Boris débute le kayak vers l'âge de cinq ans, où il commence à donner ses premiers coups de pagaie en vacances, sur des rivières très calmes. Car comme beaucoup de kayakistes, ses parents pratiquaient eux-mêmes en loisirs. Il se pique au jeu mais découvre également d’autres disciplines. Il s’essaie notamment un peu au football avant de revenir vers les bassins à l’adolescence. Sa véritable passion pour la compétition s’est révélée vers l'âge de 15 ans, en suivant les exploits de médailles du duo Adisson/Forgues en canoë biplace, licenciés dans le même club (ALCK Bagnères-de-Bigorre). Rapidement, il s’est retrouvé parmi les meilleurs jeunes. C’est finalement dans les épreuves de slalom K1, une pratique individuelle, qu’il atteint le meilleur niveau. Et ses résultats dans les catégories de jeunes montrent une progression régulière, sans être fulgurante : médaillé de bronze aux championnats de France cadets (15-16 ans) en kayak monoplace slalom K1 en 2002 à Foix, puis vice-champion de France juniors (17-18 ans) en 2004 à l'Argentière-la-Bessée, il est alors en concurrence avec d'autres futurs médaillés internationaux comme Samuel Hernanz (futur international espagnol et grand ami de Boris), Sébastien Combot et Pierre Bourliaud. Il accède à la Nationale 1 masculine, le plus haut échelon français, lors de sa deuxième année chez les juniors, en 2004, et profite de cette année pour gagner sa première médaille internationale en étant champion du monde junior par équipe (associé notamment à Samuel Hernanz). Il intègre rapidement le Pôle France de Pau. Dès lors, son ascension vers les sommets de la hiérarchie va devenir de plus en plus nette : vainqueur d'une course de N1 pour la première fois en 2005 à Épinal, il participe à ses premières courses internationales chez les seniors en 2005 (il finira sur le podium à Augsbourg), puis accède à l’Équipe de France A en 2006, où il remporte la médaille d'or aux Championnats du monde de slalom 2006 à Prague en K1 par équipe (avec Fabien Lefèvre et Julien Billaut). Il devient Champion de France senior pour la première fois en 2007. Les années suivantes sont celles de la consolidation : il forme à Pau, au stade d’eaux vives Pau Béarn Pyrénées, avec Tony Estanguet et Emilie Fer un petit groupe axé sur la recherche d'or aux Jeux Olympiques de Londres. À cette époque, Sylvain Curinier devient son entraîneur attitré. Les résultats ne tardent pas à arriver, et 2009 est une année faste : médaillé d'argent lors des Championnats du monde de slalom 2009 à La Seu d'Urgell en K1, il est également cette même année vice-champion d'Europe à Nottingham en individuel (3e par équipe), tout en collectant deux autres médailles aux championnats du monde organisés pour les moins de 23 ans : l'or par équipe et l'argent en individuel. Il devient par la suite un pilier de l’Équipe de France, médaillé d'argent en K1 par équipes aux Mondiaux de 2010 et de 2011, sans toutefois passer à l'échelon supérieur en individuel, où il ne parvient pas à se hisser sur la plus haute marche du podium. 2012 marque pour lui l'année de la rupture : en cette année olympique, une seule personne représentera la France aux JO de Londres. Les sélections, qui se déroulent à Pau, sont extrêmement relevées, avec notamment Fabien Lefèvre et Benoît Peschier qui font valoir leur expérience mais c'est Boris qui semble en sortir vainqueur au soir de la dernière course de sélection. 30 minutes après le dernier passage de concurrents, alors qu'on commence à le féliciter pour son "billet" pour Londres, on apprend que c'est finalement Étienne Daille qui est le vainqueur. Le coup est rude pour Boris, qui mettra du temps à digérer cet épilogue même si le fait que ses partenaires d'entraînement Tony Estanguet et Emilie Fer décrochent l'or olympique, lui montrera que la voie suivie est la bonne. La reconstruction commence par une médaille de bronze en K1 par équipes aux Championnats du monde de slalom 2013 à Prague avec Étienne Daille et Mathieu Biazizzo, mais les résultats individuels sont encore un peu décevants à son goût. Galasport, son fournisseur historique de kayaks, lui accorde cependant une confiance accrue en lui permettant de dessiner ses propres embarcations. Le 20 septembre 2014, à Deep Creek aux États-Unis, Boris Neveu remporte son premier titre mondial individuel en kayak monoplace (K1). Il mène à cette occasion un triplé inédit des pagayeurs français, puisque Sébastien Combot et Mathieu Biazizzo terminent médaillés d'argent et de bronze, avant de remporter tous les trois conjointement le titre en course par équipe. Dès lors, Boris devient la référence sur le circuit international, qu'il domine assez nettement, remportant notamment les Championnats d'Europe de slalom 2015 à Markkleeberg, même si cette domination est brutalement stoppée par une décevante 11e place aux Championnats du Monde 2015 de Londres. Sa saison 2016 est marquée par une nouvelle désillusion olympique : alors qu'il est largement favori des courses de sélection, il est dominé sur l'ultime course pour 6 centièmes de secondes par Sébastien Combot, échouant ainsi à gagner un ticket olympique qui sera attribué à son rival lannionais. Lors de l'olympiade 2016-2020, il est un peu plus en retrait au niveau international. Malgré quelques performances de premier ordre, telles qu'aux Championnats d'Europe de slalom 2017 à Tacen en Slovénie, où il remporte la médaille d'argent en K1 slalom par équipes, il redescend un peu dans la hiérarchie mondiale en slalom. Il profite cependant de cette occasion pour participer à quelques compétitions de slalom extrême, remportant notamment deux titres de vice-champion du monde dans cette discipline. Il remporte avec Mathurin Madoré et Quentin Burgi la médaille d'or en kayak par équipes aux Championnats d'Europe de slalom 2020 à Prague. Le 25 septembre 2021, le Bigourdan Boris Neveu (club ALCK Bagnères-de-Bigorre) est devenu champion du Monde en kayak monoplace en devançant largement les autres concurrents (avec un chrono de 83’92) et par équipes aux Championnats du monde de slalom 2021 à Bratislava. Il décroche ainsi son deuxième titre mondial, sept ans après celui des Mondiaux de 2014 remporté aux Etats-Unis et aussi arrivé second en 2019. Un sacre mondial qui vient clore une saison forte émotionnellement, notamment après sa déception moins de deux mois avant lors des Jeux Olympiques de Tokyo (7e à Tokyo). Le kayakiste avait été sacré champion du monde en 2014 puis champion d’Europe en 2015. En kayak extrême il s'était illustré, deux fois vice-champion du monde de cette future discipline olympique. À 35 ans, Boris affiche un des plus beaux palmarès du kayak mondial. Une réussite qui lui permet de parcourir le monde, de bassin en bassin. Mais une aventure qui ne l’empêche pas de conserver un attachement sans borne pour la terre de son enfance. Né à Lourdes, dans les Hautes-Pyrénées, il vit aujourd’hui à Bizanos près de Pau avec sa famille, mais est resté fidèle au club de sa première licence : l’Amicale laïque de canoë-kayak de Bagnères-de-Bigorre. Professionnellement, il évolue en tant que professeur de sport rattaché à l’INSEP depuis 2011, ce qui lui permet de concilier vie sportive et professionnelle.
NIMIER Roger (1925-1962)
Romancier, journaliste et scénariste, mobilisé au 2e régiment de hussards de Tarbes
Roger NIMIER, né le 31 octobre 1925 à Paris et mort le 28 septembre 1962 à La Celle-Saint-Cloud, à l’âge de 36 ans. Romancier, journaliste et scénariste, il est considéré comme le chef de file du mouvement littéraire dit des « Hussards ». Fils de l'ingénieur Paul Nimier (1890-1939), l'inventeur de la télécommande de l'éclairage public mise au point après sa mort, et de l'horloge parlante de l'Observatoire. De 1933 à 1942, il fréquente le lycée Pasteur de Neuilly. Il est un brillant élève. Michel Tournier, son condisciple en classe de philosophie, juge sa précocité « un peu monstrueuse » et son intelligence et sa mémoire « hors du commun ». En 1942, il obtient un premier accessit au concours général de philosophie. Après son baccalauréat, à la rentrée de 1942, il commence des études à la Sorbonne, tout en étant employé par la maison de philatélie Miro, dirigée par son oncle. Il s'engage avant la fin de la guerre, le 3 mars 1945, au 2e régiment de hussards, qui est situé à Tarbes ; il est démobilisé le 20 août 1945. Nimier écrit dans un style proche de Giraudoux et de Cocteau un premier roman, très autobiographique, « L'Étrangère », qui sera publié après sa mort. Nimier est publié pour la première fois, à vingt-trois ans, avec « Les Épées (1948) », un roman plein d'insolence, mêlant la tendresse à la provocation politique dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale. Deux années plus tard, en 1950, paraissent son roman le plus célèbre, « Le Hussard bleu », qui renouvelle la veine des Épées et où il réemploie le personnage de François Sanders, puis « Perfide » et « Le Grand d'Espagne », un essai historico-politique au ton pamphlétaire qu'il conçoit comme un hommage à Georges Bernanos. En 1951, il publie « Les Enfants tristes », puis, en 1953, « Histoire d'un amour ». Suivant le conseil de Jacques Chardonne, qui juge sa production de cinq livres en cinq ans, trop rapide, il décide alors de ne publier aucun roman pendant dix ans. Entre-temps, Bernard Frank l'a sacré chef de file des Hussards en décembre 1952, dans un article célèbre paru dans Les Temps modernes, le nom de « Hussards » faisant référence au Hussard bleu. Un mois avant de mourir dans un accident de voiture au volant de son Aston Martin, Roger Nimier achève son « D’Artagnan amoureux », en exergue duquel il inscrit cette phrase de Madame de Sévigné : "Cette belle jeunesse, où nous avons souvent pensé crever de rire ensemble".
Roger NIMIER, né le 31 octobre 1925 à Paris et mort le 28 septembre 1962 à La Celle-Saint-Cloud, à l’âge de 36 ans. Romancier, journaliste et scénariste, il est considéré comme le chef de file du mouvement littéraire dit des « Hussards ». Fils de l'ingénieur Paul Nimier (1890-1939), l'inventeur de la télécommande de l'éclairage public mise au point après sa mort, et de l'horloge parlante de l'Observatoire. De 1933 à 1942, il fréquente le lycée Pasteur de Neuilly. Il est un brillant élève. Michel Tournier, son condisciple en classe de philosophie, juge sa précocité « un peu monstrueuse » et son intelligence et sa mémoire « hors du commun ». En 1942, il obtient un premier accessit au concours général de philosophie. Après son baccalauréat, à la rentrée de 1942, il commence des études à la Sorbonne, tout en étant employé par la maison de philatélie Miro, dirigée par son oncle. Il s'engage avant la fin de la guerre, le 3 mars 1945, au 2e régiment de hussards, qui est situé à Tarbes ; il est démobilisé le 20 août 1945. Nimier écrit dans un style proche de Giraudoux et de Cocteau un premier roman, très autobiographique, « L'Étrangère », qui sera publié après sa mort. Nimier est publié pour la première fois, à vingt-trois ans, avec « Les Épées (1948) », un roman plein d'insolence, mêlant la tendresse à la provocation politique dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale. Deux années plus tard, en 1950, paraissent son roman le plus célèbre, « Le Hussard bleu », qui renouvelle la veine des Épées et où il réemploie le personnage de François Sanders, puis « Perfide » et « Le Grand d'Espagne », un essai historico-politique au ton pamphlétaire qu'il conçoit comme un hommage à Georges Bernanos. En 1951, il publie « Les Enfants tristes », puis, en 1953, « Histoire d'un amour ». Suivant le conseil de Jacques Chardonne, qui juge sa production de cinq livres en cinq ans, trop rapide, il décide alors de ne publier aucun roman pendant dix ans. Entre-temps, Bernard Frank l'a sacré chef de file des Hussards en décembre 1952, dans un article célèbre paru dans Les Temps modernes, le nom de « Hussards » faisant référence au Hussard bleu. Un mois avant de mourir dans un accident de voiture au volant de son Aston Martin, Roger Nimier achève son « D’Artagnan amoureux », en exergue duquel il inscrit cette phrase de Madame de Sévigné : "Cette belle jeunesse, où nous avons souvent pensé crever de rire ensemble".