100 célébrités
des Hautes-Pyrénées
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100 célébrités des Hautes-Pyrénées
Il y a actuellement 1 nom dans ce répertoire commençant par la lettre J.
JAMMES Francis (1868-1938)
Poète, romancier, dramaturge et critique
Francis JAMMES, né le 2 décembre 1868 à Tournay et mort le 1er novembre 1938 à Hasparren, à l’âge de 69 ans. Il passa la majeure partie de son existence dans le Béarn et le Pays basque, principales sources de son inspiration. Il restera pour les cénacles parisiens un simple provincial. Il est vrai que ce montagnard pyrénéen retiré et solitaire ne consacre que peu de temps au parisianisme, et pourtant il tisse de nombreuses correspondances avec ses contemporains tels que Gide et Arthur Fontaine. En réalité, il a fait de multiples séjours à Paris et il séduit dans certains salons littéraires comme celui de Mme Léon Daudet, et il enchante Marcel Proust. Une de ses pièces "La Brebis égarée", avait failli être montée par Lugné-Poe, et a inspiré à Darius Milhaud un opéra qui a été créé en présence du poète. Il a plusieurs fois été invité en Belgique. Il posa plusieurs fois sa candidature à l’Académie française, en 1920 et en 1924, mais en vain. En 1880-1888, il étudie au lycée de Pau, puis ensuite à Bordeaux. Elève normalement studieux, il sera toutefois un élève médiocre et sera recalé au baccalauréat. En 1876, il s’installe avec ses parents à Saint-Palais dans le Pays basque. En 1886, il découvre Baudelaire. Le 3 décembre 1888, il perd son père alors qu’il a tout juste 20 ans. Sa mère s’installe à Orthez avec ses enfants Marguerite et Francis. En 1889-1897, il habite avec sa mère la Maison Sarrailh. Confronté à l’échec et en pleine quête de lui-même, il écrit tout simplement 89 poèmes, qu’il adresse à diverses revues. Sa mère à plusieurs reprises fera imprimer ses poésies, à compte d’auteur à Orthez, où ils habitent.1891, six sonnets édités à Orthez. 1892-1894, trois plaquettes intitulées « Vers » imprimées à Orthez. C’est à Orthez, qu’en 1889, il devient avoué chez un notaire mais ce stage sera de courte durée, sans lendemain. Il s’y ennuie assez pour envoyer à la presse littéraire ses essais poétiques, qui seront remarqués par Mallarmé et Gide. De 1895 à 1898, il va vivre une période Gide et mettra le cap pour toujours vers la vie poétique. Son principal éditeur restera longtemps « Le Mercure de France ». En 1896, il voyage avec Gide en Algérie. Et en 1897, déjà célèbre, il lance avec « Le jammisme » un vrai-faux manifeste littéraire qui le propulse à l’avant-scène de l’actualité et qui confirme qu’il n’appartient qu’à son école, genre école buissonnière (expression de Robert Mallet). En 1898, il publie son premier vrai recueil poétique, son meilleur selon certains : « De l’Angélus de l’aube à l’Angélus du soir ». Il rencontre le poète Charles Guérin, qui viendra le visiter à Orthez et écrira pour lui plusieurs poèmes :« Ô Jammes, ta maison ressemble à ton visage... ». Mais, le miracle du « jammisme » se produit. Pour n’avoir voulu appartenir à aucune école, pour avoir résolument banni tout effet de style, pour s’être exprimé avec une simplicité qui ne prétend qu’à traduire sans transposer, ce poète de la nature, perdu au fond des Pyrénées, impose à la littérature de la fin du XIXe siècle le sceau de sa personnalité. Et son premier recueil de vers à grand tirage, « De l’Angélus de l’aube à l’Angélus du soir », attire sur lui l’attention de tous les « assoiffés », dont Albert Samain nous a révélé l’existence. Voilà enfin un écrivain qui ne parle pas des champs en amateur, en promeneur du dimanche ou en moraliste. Il ne joue ni les Coppée trop citadins, ni les Zola trop militants, ni les Verhaeren trop visionnaires. Il habite la campagne, il possède une métairie. S’il ne met pas la main à la charrue, il sait comment on la manie. Il n’ignore aucun des secrets de la vie rurale, il peut appeler toutes les plantes, tous les oiseaux, tous les insectes par leurs noms. Les paysans sont ses amis, les animaux ses confidents. Il chasse, il pêche, il herborise, il jardine. Et il chante ce qu’il voit, ce qu’il entend, ce qu’il sent. Il ne chante que cela. Le monde pour lui est borné par la barre bleue des forêts landaises et par le mur d’argent des glaciers pyrénéens. S’il rêve, c’est pour évoquer les Antilles fleuries de tabacs roses, brodées de palmiers luisants, chamarrées d’oiseaux multicolores, les Antilles parfumées où ses grands-parents paternels ont vécu et sont morts. Jamais ses pensées ne se laissent accaparer par les fastes illusoires de la Capitale. Il redoute l’agitation, la cohue et l’énervement des grandes villes. Il ne se plaît qu’à Orthez, dans sa petite maison, dont la façade blanche, bleutée de lierre, ressemble – prétend Charles Guérin – à son visage barbu. En 1900, il rencontre aussi Paul Claudel et publie l’année suivante « Le Deuil des Primevères ». Il voyage pour défendre sa cause et soutient les poètes contre la littérature, à Bruxelles, Anvers, Bruges, Amsterdam. À la mort du propriétaire de la Maison Sarrailh en mai 1897, Francis et sa mère doivent trouver un autre logis. En 1897, ils s’installent à la Maison Chrestia, le siège actuel de l’association Francis Jammes, jusqu’au mariage de Jammes en 1907. En 1904, à trente-cinq ans, il vit mal l’échec d’une histoire d’amour, qui lui inspire le groupe de poèmes intitulé "Tristesses" publié en 1906 dans son recueil « Clairières dans le ciel ». « De l’Angélus de l’aube à l’Angélus du soir » (1898), « Clara d’Ellébeuse » (1899), « Le Deuil des primevères » (1901), « Almaïde d’Étremont » (1901), « Le Roman du lièvre » (1903), « Pomme d’anis » (1904). En 1905, il va se convertir au catholicisme et reprendre des pratiques religieuses. À La Bastide-Clairence, le 7 juillet 1905, Paul Claudel, de retour de Chine, vient séjourner à la Maison Chrestia et sert la messe qui marque l’événement. Sa poésie devient plus religieuse et dogmatique. Début octobre 1907, à Lourdes, à l’âge de 39 ans, il se fiance à Geneviève Goedorp, une fervente admiratrice avec laquelle il avait correspondu pendant quelques semaines. Il l’épouse à Bucy-le-Long, près de Soissons, dans l’Aisne. Dans les années qui suivirent son mariage le poète séjournera alors dans l’Aisne. En 1907-1921, il s’installera à la Maison Major, chemin La Peyrère, qui aura droit à d’illustres visiteurs comme Alain-Fournier, Darius Milhaud, François Mauriac. Le couple y aura sept enfants entre 1908 et 1918. L’aînée, est prénommée Bernadette, par référence à Sainte Bernadette Soubirous de Lourdes, le quatrième, Paul, à cause de Paul Claudel. En 1912, paraissent les Géorgiques chrétiennes. Jusqu’à sa mort, sa production poétique mais aussi romanesque et dramatique demeurera importante, mais sans retrouver son public d’avant sa "conversion " en 1905. Cependant en 1917, il obtint le Grand Prix de Littérature de l’Académie française. Œuvres poétiques : Poèmes mesurés (1908), Rayons de miel (1908), Ma fille Bernadette (1910), La Brebis égarée (1910), Les Géorgiques chrétiennes (1912), Feuilles dans le vent (1913), Le Rosaire au soleil (1916), Monsieur le Curé d’Ozeron (1918), La Vierge et les Sonnets (1919), Le Poète Rustique (1920), Le Livre de Saint-Joseph (1921), Le tombeau de Jean de la Fontaine (1921). Dans la période 1921-1938, à la suite d’un héritage il s’établira à Hasparren dans le Pays basque. En 1928, il rencontre Paul Valéry. Œuvres poétiques : Les 4 livres des Quatrains (1923-1925), Cloches pour deux mariages (1924), Ma France poétique (1926), Basses-Pyrénées (1926), Lavigerie (1927), Le Rêve franciscain (1927), Diane (1928), La divine douleur (1928), L’École buissonnière (1931), Le Crucifix du poète (1935), De tout temps à jamais (1935), Le Pèlerin de Lourdes (1936), Sources (1936). Il mourra à Hasparren, le 1er novembre 1938, le jour où une de ses filles prendra le voile. Né en Bigorre, fixé dans le Béarn pendant plus de trente ans et mort dans le Pays basque, il accordera toujours à la nature la part privilégiée de ses sentiments. Son œuvre se présente comme un immense poème à la gloire de la création dans ce qu’elle a de plus pur et de moins interprété par l’homme. En France, on ne connaît au mieux de lui que ses premières œuvres, les plus libres et sensuelles. À l’étranger et spécialement en Allemagne, Autriche et Suisse alémanique ainsi qu’au Japon, en Chine, en Lettonie, en Espagne et aux États-Unis, son œuvre est encore aujourd’hui très vivante. Elle a enchanté Rainer Maria Rilke, qui en témoigne aux premières pages des « Cahiers de Malte, Laurids Brigge », Ernst Stadler, qui a traduit ses Quatorze prières, l’éditeur Kurt Wolff, qui a publié une magnifique édition illustrée de son « Roman du lièvre (1902-1903) » (Hasenroman), Kafka, qui dans son Journal avoue le bonheur éprouvé à la lecture de Jammes et beaucoup d’autres. Toute son œuvre en prose ou presque a été traduite et publiée par Jakob Hegner, de Leipzig. Lili Boulanger a mis en musique son recueil « Clairières dans le ciel », Claude Arrieu « Ah ! Quand verrai-je des îles », Marc Berthomieu « La salle à manger » et Georges Brassens un choix de strophes du poème « Rosaire » sous le titre « La Prière ».
Francis JAMMES, né le 2 décembre 1868 à Tournay et mort le 1er novembre 1938 à Hasparren, à l’âge de 69 ans. Il passa la majeure partie de son existence dans le Béarn et le Pays basque, principales sources de son inspiration. Il restera pour les cénacles parisiens un simple provincial. Il est vrai que ce montagnard pyrénéen retiré et solitaire ne consacre que peu de temps au parisianisme, et pourtant il tisse de nombreuses correspondances avec ses contemporains tels que Gide et Arthur Fontaine. En réalité, il a fait de multiples séjours à Paris et il séduit dans certains salons littéraires comme celui de Mme Léon Daudet, et il enchante Marcel Proust. Une de ses pièces "La Brebis égarée", avait failli être montée par Lugné-Poe, et a inspiré à Darius Milhaud un opéra qui a été créé en présence du poète. Il a plusieurs fois été invité en Belgique. Il posa plusieurs fois sa candidature à l’Académie française, en 1920 et en 1924, mais en vain. En 1880-1888, il étudie au lycée de Pau, puis ensuite à Bordeaux. Elève normalement studieux, il sera toutefois un élève médiocre et sera recalé au baccalauréat. En 1876, il s’installe avec ses parents à Saint-Palais dans le Pays basque. En 1886, il découvre Baudelaire. Le 3 décembre 1888, il perd son père alors qu’il a tout juste 20 ans. Sa mère s’installe à Orthez avec ses enfants Marguerite et Francis. En 1889-1897, il habite avec sa mère la Maison Sarrailh. Confronté à l’échec et en pleine quête de lui-même, il écrit tout simplement 89 poèmes, qu’il adresse à diverses revues. Sa mère à plusieurs reprises fera imprimer ses poésies, à compte d’auteur à Orthez, où ils habitent.1891, six sonnets édités à Orthez. 1892-1894, trois plaquettes intitulées « Vers » imprimées à Orthez. C’est à Orthez, qu’en 1889, il devient avoué chez un notaire mais ce stage sera de courte durée, sans lendemain. Il s’y ennuie assez pour envoyer à la presse littéraire ses essais poétiques, qui seront remarqués par Mallarmé et Gide. De 1895 à 1898, il va vivre une période Gide et mettra le cap pour toujours vers la vie poétique. Son principal éditeur restera longtemps « Le Mercure de France ». En 1896, il voyage avec Gide en Algérie. Et en 1897, déjà célèbre, il lance avec « Le jammisme » un vrai-faux manifeste littéraire qui le propulse à l’avant-scène de l’actualité et qui confirme qu’il n’appartient qu’à son école, genre école buissonnière (expression de Robert Mallet). En 1898, il publie son premier vrai recueil poétique, son meilleur selon certains : « De l’Angélus de l’aube à l’Angélus du soir ». Il rencontre le poète Charles Guérin, qui viendra le visiter à Orthez et écrira pour lui plusieurs poèmes :« Ô Jammes, ta maison ressemble à ton visage... ». Mais, le miracle du « jammisme » se produit. Pour n’avoir voulu appartenir à aucune école, pour avoir résolument banni tout effet de style, pour s’être exprimé avec une simplicité qui ne prétend qu’à traduire sans transposer, ce poète de la nature, perdu au fond des Pyrénées, impose à la littérature de la fin du XIXe siècle le sceau de sa personnalité. Et son premier recueil de vers à grand tirage, « De l’Angélus de l’aube à l’Angélus du soir », attire sur lui l’attention de tous les « assoiffés », dont Albert Samain nous a révélé l’existence. Voilà enfin un écrivain qui ne parle pas des champs en amateur, en promeneur du dimanche ou en moraliste. Il ne joue ni les Coppée trop citadins, ni les Zola trop militants, ni les Verhaeren trop visionnaires. Il habite la campagne, il possède une métairie. S’il ne met pas la main à la charrue, il sait comment on la manie. Il n’ignore aucun des secrets de la vie rurale, il peut appeler toutes les plantes, tous les oiseaux, tous les insectes par leurs noms. Les paysans sont ses amis, les animaux ses confidents. Il chasse, il pêche, il herborise, il jardine. Et il chante ce qu’il voit, ce qu’il entend, ce qu’il sent. Il ne chante que cela. Le monde pour lui est borné par la barre bleue des forêts landaises et par le mur d’argent des glaciers pyrénéens. S’il rêve, c’est pour évoquer les Antilles fleuries de tabacs roses, brodées de palmiers luisants, chamarrées d’oiseaux multicolores, les Antilles parfumées où ses grands-parents paternels ont vécu et sont morts. Jamais ses pensées ne se laissent accaparer par les fastes illusoires de la Capitale. Il redoute l’agitation, la cohue et l’énervement des grandes villes. Il ne se plaît qu’à Orthez, dans sa petite maison, dont la façade blanche, bleutée de lierre, ressemble – prétend Charles Guérin – à son visage barbu. En 1900, il rencontre aussi Paul Claudel et publie l’année suivante « Le Deuil des Primevères ». Il voyage pour défendre sa cause et soutient les poètes contre la littérature, à Bruxelles, Anvers, Bruges, Amsterdam. À la mort du propriétaire de la Maison Sarrailh en mai 1897, Francis et sa mère doivent trouver un autre logis. En 1897, ils s’installent à la Maison Chrestia, le siège actuel de l’association Francis Jammes, jusqu’au mariage de Jammes en 1907. En 1904, à trente-cinq ans, il vit mal l’échec d’une histoire d’amour, qui lui inspire le groupe de poèmes intitulé "Tristesses" publié en 1906 dans son recueil « Clairières dans le ciel ». « De l’Angélus de l’aube à l’Angélus du soir » (1898), « Clara d’Ellébeuse » (1899), « Le Deuil des primevères » (1901), « Almaïde d’Étremont » (1901), « Le Roman du lièvre » (1903), « Pomme d’anis » (1904). En 1905, il va se convertir au catholicisme et reprendre des pratiques religieuses. À La Bastide-Clairence, le 7 juillet 1905, Paul Claudel, de retour de Chine, vient séjourner à la Maison Chrestia et sert la messe qui marque l’événement. Sa poésie devient plus religieuse et dogmatique. Début octobre 1907, à Lourdes, à l’âge de 39 ans, il se fiance à Geneviève Goedorp, une fervente admiratrice avec laquelle il avait correspondu pendant quelques semaines. Il l’épouse à Bucy-le-Long, près de Soissons, dans l’Aisne. Dans les années qui suivirent son mariage le poète séjournera alors dans l’Aisne. En 1907-1921, il s’installera à la Maison Major, chemin La Peyrère, qui aura droit à d’illustres visiteurs comme Alain-Fournier, Darius Milhaud, François Mauriac. Le couple y aura sept enfants entre 1908 et 1918. L’aînée, est prénommée Bernadette, par référence à Sainte Bernadette Soubirous de Lourdes, le quatrième, Paul, à cause de Paul Claudel. En 1912, paraissent les Géorgiques chrétiennes. Jusqu’à sa mort, sa production poétique mais aussi romanesque et dramatique demeurera importante, mais sans retrouver son public d’avant sa "conversion " en 1905. Cependant en 1917, il obtint le Grand Prix de Littérature de l’Académie française. Œuvres poétiques : Poèmes mesurés (1908), Rayons de miel (1908), Ma fille Bernadette (1910), La Brebis égarée (1910), Les Géorgiques chrétiennes (1912), Feuilles dans le vent (1913), Le Rosaire au soleil (1916), Monsieur le Curé d’Ozeron (1918), La Vierge et les Sonnets (1919), Le Poète Rustique (1920), Le Livre de Saint-Joseph (1921), Le tombeau de Jean de la Fontaine (1921). Dans la période 1921-1938, à la suite d’un héritage il s’établira à Hasparren dans le Pays basque. En 1928, il rencontre Paul Valéry. Œuvres poétiques : Les 4 livres des Quatrains (1923-1925), Cloches pour deux mariages (1924), Ma France poétique (1926), Basses-Pyrénées (1926), Lavigerie (1927), Le Rêve franciscain (1927), Diane (1928), La divine douleur (1928), L’École buissonnière (1931), Le Crucifix du poète (1935), De tout temps à jamais (1935), Le Pèlerin de Lourdes (1936), Sources (1936). Il mourra à Hasparren, le 1er novembre 1938, le jour où une de ses filles prendra le voile. Né en Bigorre, fixé dans le Béarn pendant plus de trente ans et mort dans le Pays basque, il accordera toujours à la nature la part privilégiée de ses sentiments. Son œuvre se présente comme un immense poème à la gloire de la création dans ce qu’elle a de plus pur et de moins interprété par l’homme. En France, on ne connaît au mieux de lui que ses premières œuvres, les plus libres et sensuelles. À l’étranger et spécialement en Allemagne, Autriche et Suisse alémanique ainsi qu’au Japon, en Chine, en Lettonie, en Espagne et aux États-Unis, son œuvre est encore aujourd’hui très vivante. Elle a enchanté Rainer Maria Rilke, qui en témoigne aux premières pages des « Cahiers de Malte, Laurids Brigge », Ernst Stadler, qui a traduit ses Quatorze prières, l’éditeur Kurt Wolff, qui a publié une magnifique édition illustrée de son « Roman du lièvre (1902-1903) » (Hasenroman), Kafka, qui dans son Journal avoue le bonheur éprouvé à la lecture de Jammes et beaucoup d’autres. Toute son œuvre en prose ou presque a été traduite et publiée par Jakob Hegner, de Leipzig. Lili Boulanger a mis en musique son recueil « Clairières dans le ciel », Claude Arrieu « Ah ! Quand verrai-je des îles », Marc Berthomieu « La salle à manger » et Georges Brassens un choix de strophes du poème « Rosaire » sous le titre « La Prière ».