100 célébrités
des Hautes-Pyrénées
Découvrez les biographies de 100 célébrités des Hautes-Pyrénées.
100 célébrités des Hautes-Pyrénées
Il y a 10 noms dans ce répertoire commençant par la lettre M.
MACRON Emmanuel (1977-XXXX)
Président de la République française, petit-fils de Bigourdans
Emmanuel MACRON, né le 21 décembre 1977 à Amiens, est un homme d’État français. Il est président de la République française depuis le 7 mai 2017. Fils de Françoise Noguès, médecin et de Jean-Michel Macron, professeur de neurologie, il a de profondes attaches dans la vallée de l’Adour. Sa grand-mère maternelle, Germaine Noguès née Arribet, surnommée Manette, était originaire de Montgaillard. Née à Tarbes en 1916, elle était devenue directrice de collège dans la Somme. Avant la Seconde Guerre mondiale, elle épousa Jean Noguès, un enseignant dont les parents étaient commerçants à Bagnères-de-Bigorre. Le couple partira s’installer dans la Nièvre puis à Amiens. De leur union naîtront trois enfants dont Françoise, la mère d’Emmanuel. Mais à toutes les vacances scolaires, Manette et Jean, reviennent à Bagnères-de-Bigorre, dans la maison familiale, avec le petit «Manu», le chouchou de Germaine. Dans leur belle demeure, Manette façonne l’éducation de son petit-fils. Il faut dire qu’il y passait le plus clair de son temps à lire, étudier, et s’enrichir des savoirs de cette mamie enseignante. C’est elle qui lui donne le goût des livres et lui transmet sa passion pour la littérature et les grands auteurs. Sylvie Andréjacq, sa cousine, commerçante à Bagnères, se rappelle « un petit garçon qui bûchait énormément, capable de laisser tomber ses copains pour aller faire ses devoirs. Il voulait que sa grand-mère bien-aimée soit fière de lui ». Le grand-père de Sylvie, Roger Noguès, et celui d’Emmanuel, Jean Noguès, étaient frères, de vrais Bagnérais. Il adorait skier à la Mongie ou pêcher avec son grand-père. Avec sa grand-mère il allait en promenade au Vallon de Salut. Avec Brigitte, qu’il épousa en 2007, il a continué à venir skier chaque année dans cette station familière de La Mongie, À tel point que le domaine du Grand Tourmalet a fait regarnir en bleu, blanc et rouge, la banquette et les protections du véhicule du télésiège ‘Le Béarnais’, utilisé par le couple présidentiel. En haut du Tourmalet, il retrouve depuis jeune adolescent son ami Éric Abadie, éleveur et gérant de « L’Étape du berger ». Le béret vissé sur la tête, le restaurateur raconte : « Quand tu as une discussion avec lui, tu en ressors toujours plus intelligent.» Le 12 avril 2017, pendant la campagne présidentielle, il avait même poussé la chansonnette avec des amis pyrénéens. En mars 2019, de retour d’un déplacement au Kenya, le Président était venu se ressourcer quelques jours à La Mongie, heureux d’y retrouver des paysages et des visages amis. D’ascendance bigourdane du côté maternel, cet enfant du pays, est quelqu’un qui éprouve un attachement sincère à ce département et qui aime revenir sur les terres de ses grands-parents, et auprès de ses cousins et amis et venir se recueillir sur la tombe de Manette, sa grand-mère adorée, décédée en 2013. En visite d’État en France les 6 et 7 mai 2024 pour célébrer les 60 ans de relations diplomatiques entre les deux pays, le président chinois Xi Jinping et son épouse Peng Liyuan se sont rendus le 7 mai au col du Tourmalet, ‘haut lieu de la culture sportive française’, accueillis par Emmanuel et Brigitte Macron à « l’Étape du berger », le restaurant d’altitude tenu par son ami Éric Abadie. L’occasion lors de cette visite historique et de ce déjeuner d’État au sommet, de partager ses racines pyrénéennes avec son homologue chinois autour de la gastronomie locale et du folklore bigourdan avec au menu les meilleurs produits des terroirs de Bigorre (garbure, agneau, porc noir, haricots tarbais, fromage à la truffe et tarte aux myrtilles) et des vins d’exception produits au pied des Pyrénées. Cela restera un grand moment d’histoire pour ce territoire de La Mongie et une rencontre au sommet qui portera bien son nom et surtout avec Xi Jinping représentant 1,4 milliards d’habitants, un immense coup de projecteur sur le département des Hautes-Pyrénées.
Emmanuel MACRON, né le 21 décembre 1977 à Amiens, est un homme d’État français. Il est président de la République française depuis le 7 mai 2017. Fils de Françoise Noguès, médecin et de Jean-Michel Macron, professeur de neurologie, il a de profondes attaches dans la vallée de l’Adour. Sa grand-mère maternelle, Germaine Noguès née Arribet, surnommée Manette, était originaire de Montgaillard. Née à Tarbes en 1916, elle était devenue directrice de collège dans la Somme. Avant la Seconde Guerre mondiale, elle épousa Jean Noguès, un enseignant dont les parents étaient commerçants à Bagnères-de-Bigorre. Le couple partira s’installer dans la Nièvre puis à Amiens. De leur union naîtront trois enfants dont Françoise, la mère d’Emmanuel. Mais à toutes les vacances scolaires, Manette et Jean, reviennent à Bagnères-de-Bigorre, dans la maison familiale, avec le petit «Manu», le chouchou de Germaine. Dans leur belle demeure, Manette façonne l’éducation de son petit-fils. Il faut dire qu’il y passait le plus clair de son temps à lire, étudier, et s’enrichir des savoirs de cette mamie enseignante. C’est elle qui lui donne le goût des livres et lui transmet sa passion pour la littérature et les grands auteurs. Sylvie Andréjacq, sa cousine, commerçante à Bagnères, se rappelle « un petit garçon qui bûchait énormément, capable de laisser tomber ses copains pour aller faire ses devoirs. Il voulait que sa grand-mère bien-aimée soit fière de lui ». Le grand-père de Sylvie, Roger Noguès, et celui d’Emmanuel, Jean Noguès, étaient frères, de vrais Bagnérais. Il adorait skier à la Mongie ou pêcher avec son grand-père. Avec sa grand-mère il allait en promenade au Vallon de Salut. Avec Brigitte, qu’il épousa en 2007, il a continué à venir skier chaque année dans cette station familière de La Mongie, À tel point que le domaine du Grand Tourmalet a fait regarnir en bleu, blanc et rouge, la banquette et les protections du véhicule du télésiège ‘Le Béarnais’, utilisé par le couple présidentiel. En haut du Tourmalet, il retrouve depuis jeune adolescent son ami Éric Abadie, éleveur et gérant de « L’Étape du berger ». Le béret vissé sur la tête, le restaurateur raconte : « Quand tu as une discussion avec lui, tu en ressors toujours plus intelligent.» Le 12 avril 2017, pendant la campagne présidentielle, il avait même poussé la chansonnette avec des amis pyrénéens. En mars 2019, de retour d’un déplacement au Kenya, le Président était venu se ressourcer quelques jours à La Mongie, heureux d’y retrouver des paysages et des visages amis. D’ascendance bigourdane du côté maternel, cet enfant du pays, est quelqu’un qui éprouve un attachement sincère à ce département et qui aime revenir sur les terres de ses grands-parents, et auprès de ses cousins et amis et venir se recueillir sur la tombe de Manette, sa grand-mère adorée, décédée en 2013. En visite d’État en France les 6 et 7 mai 2024 pour célébrer les 60 ans de relations diplomatiques entre les deux pays, le président chinois Xi Jinping et son épouse Peng Liyuan se sont rendus le 7 mai au col du Tourmalet, ‘haut lieu de la culture sportive française’, accueillis par Emmanuel et Brigitte Macron à « l’Étape du berger », le restaurant d’altitude tenu par son ami Éric Abadie. L’occasion lors de cette visite historique et de ce déjeuner d’État au sommet, de partager ses racines pyrénéennes avec son homologue chinois autour de la gastronomie locale et du folklore bigourdan avec au menu les meilleurs produits des terroirs de Bigorre (garbure, agneau, porc noir, haricots tarbais, fromage à la truffe et tarte aux myrtilles) et des vins d’exception produits au pied des Pyrénées. Cela restera un grand moment d’histoire pour ce territoire de La Mongie et une rencontre au sommet qui portera bien son nom et surtout avec Xi Jinping représentant 1,4 milliards d’habitants, un immense coup de projecteur sur le département des Hautes-Pyrénées.
MASSEY Placide (1777-1853)
Célèbre botaniste et grand bienfaiteur de la ville de Tarbes
Placide MASSEY, né le 4 octobre 1777 à Tarbes dans la maison Serres, sise au Portail-devant, et mort dans la même ville le 18 novembre 1853, à l'âge de 76 ans. Placide Massey, le grand bienfaiteur de la ville de Tarbes, est le fils de Anne Marmouget et de Jean Massey, un modeste maître cordonnier. Dès 1778, il demeure au numéro 9 de la rue des Grands-Fossés. Il fait ses études à l'École centrale de Tarbes, l'actuel lycée Théophile-Gautier. Il est élève et aide-pharmacien chez Lécussan, au numéro 11 de la place Marcadieu, famille avec laquelle il entretiendra toute sa vie une fidèle amitié. À l'âge de 18 ans, il abandonne cet emploi et entre comme pharmacien de troisième classe à l’hôpital militaire de Tarbes où une épidémie décimait l’armée des Pyrénées occidentales. L’école centrale est ouverte en 1796, il reprend alors ses études. Brillant élève, il a eu de la chance de bénéficier pendant cinq ans de cet enseignement particulièrement novateur et d’y rencontrer le naturaliste Louis Ramond de Carbonnières (1755-1827), précurseur du pyrénéisme, et dont il devient l'adjoint. Ainsi à ses côtés, il a pu bénéficier de l’enseignement scientifique d’excellence de ce botaniste réputé. Et grâce à Louis Ramond, ce jeune Bigourdan a connu l’aubaine et l’originalité de participer à la naissance du pyrénéisme romantique. Entre 1803 et 1814, il sera au service de la famille Bonaparte. Entre 1804 et 1830, en rapport avec les savants les plus distingués, il participe, sous la direction de Cuvier, à la rédaction des 60 volumes du « dictionnaire des sciences naturelles ». En 1808, il est nommé intendant des jardins de la reine Hortense (en France et au Royaume de Hollande). Sur l'ordre du roi Louis-Philippe, il réalise de très importantes plantations d'arbres, dans la plaine de Trianon, de Chèvreloup et au parc de Saint-Cloud. À la retraite de Lelieur, il prend, en janvier 1819, la direction des pépinières, du potager et de l’orangerie du château de Versailles. Il est directeur aussi de la pépinière et du Fleuriste de Saint-Cloud. Dans le potager il introduit à son tour de nouveaux légumes, dont le chou crambé, développe les cultures hâtées, en particulier celle des asperges. À partir de 1829 se développe l'utilisation du thermosiphon, inventé en 1777 par un Français, Bonnemain, mais très peu utilisé en France jusqu'alors. Le procédé permet de chauffer les serres par circulation d'eau chaude. Ce progrès permet l'extension des productions exotiques : la culture de l'ananas se développe extraordinairement, dans les serres à ananas ; un bananier, installé dans la grande serre, y fructifie en 1840. En matière scientifique Placide Massey était progressiste. Il est donc l’un des premiers français à utiliser, dès 1829, le thermosiphon, c’est-à-dire le chauffage des serres par la circulation de l’eau chaude. Le 23 janvier 1832, il est nommé en outre inspecteur de tous les jardins de la couronne. Le 14 août 1832 il est appelé en outre directeur du jardin du palais de Versailles et des Trianons. Les principales préoccupations de Placide Massey furent la réorganisation, la modernisation et l’innovation des jardins de Versailles. En 1841, le roi Louis-Philippe, qui l’aimait et le considérait beaucoup, lui remet la Légion d’honneur. En 1849, avec la Deuxième République, les jardins de Versailles sont entièrement réorganisés, le potager est intégré au nouvel Institut national agronomique et il devient terrain d’application de l’école destinée aux agriculteurs. Placide Massey est remplacé en 1849. Amoureux et passionné des parcs et des jardins ce botaniste devenu célèbre, rêve de posséder son propre domaine. À chaque vacance, il ne manquait pas de venir dans sa ville natale. Désirant finir ses jours à Tarbes, dès 1825, il achète des terrains au nord de Tarbes, dans une zone marécageuse pour créer un grand jardin. Après avoir conçu un système ingénieux de drainage et d’irrigation du sol, il dessine le parc et y plante nombre d’arbres aux essences rares dans l’intention d’en faire un arboretum. En 1850, il prend sa retraite et se partage entre son domicile versaillais, l’hôtel de l’Univers à Paris et sa ville natale pour y construire sa maison, organiser son jardin d’agrément et continuer ses plantations d'arbres aux essences rares. Il veut également doter sa ville d’un muséum d’histoire naturelle, et fait construire à cette fin un bâtiment de style byzantin et mauresque, copie d’un palais du Caire oriental, dominé par une tour d'observation sur les Pyrénées et le Pic du Midi, œuvre de l'architecte tarbais Jean-Jacques Latour. C'est dans ce bâtiment, inachevé à sa mort, que fut créé le musée Massey. Placide Massey meurt à Tarbes le 18 novembre 1853, et est inhumé au cimetière Saint-Jean. Afin de poursuivre son rêve, il a légué, en 1853, son parc et sa maison, qui deviendront jardin d’agrément et musée, et presque tous ses biens à la ville de Tarbes. Dans son testament il précise ainsi ses volontés : « Je donne à la commune de Tarbes, ma ville natale, tous les immeubles que je possède sur son territoire et consistant en jardin d'ornement, pépinière, maisons, prairies, le jardin d'ornement pour servir de promenade ; la pépinière pour continuer la culture d'arbres fruitiers, les maisons et prairies pour employer leurs produits à l'entretien du jardin d'ornement et de la pépinière. Comme les produits ne peuvent pas être suffisants pour l'entretien du jardin d'ornement à cause du jardin d'hiver que j'y fais construire, je donne en outre, à la commune de Tarbes, soixante actions du Chemin de fer du nord qui produiront environ deux mille francs par an. » En acceptant le don, la ville s’est engagée à concrétiser le rêve de Massey. Le jardin botanique est aujourd’hui un « jardin remarquable », label décerné par le ministère de la Culture. Le muséum devenu « musée de France » porte le nom de son père fondateur et bienfaiteur. Placide Massey est à l’origine de la construction d’un lieu emblématique et d’une oasis urbaine où chaque Tarbais peut se reconnaître. Le Jardin Massey est un lieu tranquille dans la ville de Tarbes. On y trouve beaucoup d'animaux rares et intéressants, de belles fleurs, des arbres datant de 1830, une calèche ainsi que les vestiges d'un cloître qui proviennent de l'abbaye de Saint-Sever-de-Rustan, parmi d'autres vieux bâtiments. La maison de Placide Massey est agrandie de deux salles au sud, destinées à recevoir un musée et une bibliothèque. Le jardin d’hiver est déplacé à l’ouest du parc, actuelle orangerie. En 1864, les premières salles sont inaugurées, un muséum d’histoire naturelle pour conserver l’esprit de Placide Massey et un musée des beaux-arts pour présenter les collections initiées par Achille Jubinal. À la fin du 19ème siècle, le musée s’enrichit d’un fonds archéologique constitué de chapiteaux romans et gothiques provenant d’églises du département. En 1955, Marcel Boulin, nommé à la tête du musée, s’intéresse à la société agropastorale des Hautes-Pyrénées, au « cheval tarbais » à l’origine de l’implantation des régiments de hussards à Tarbes. Quelques années après la mort du célèbre botaniste, en 1882, un buste de Placide Massey fut installé dans le jardin. C'est le sculpteur tarbais Henri Nelli (1834-1903) qui accomplit ce travail. La statue déménagea plusieurs fois. On notera également dans le cimetière Saint-Jean à Tarbes, la présence d'un autre buste de Placide Massey sur sa tombe. Le buste est aussi l’œuvre d’Henri Nelli en 1859. Placide Massey fut, à la fin de sa vie, parmi les précurseurs de l’observatoire du Pic du Midi, puisqu’en 1852, il fonde avec ses amis du docteur Costallat, l’hôtellerie du Pic du Midi, qui avait pour vocation d’accueillir les touristes mais surtout d’attirer les scientifiques et aussi de faire des observations météorologiques. Au milieu du XIXe siècle, il est la deuxième personne la plus fortunée de Tarbes. Il dessina aussi le parc de Ferrières, en Seine-et-Oise, appartenant à James de Rothschild. Dans une chronique locale paru la nécrologie de Placide Massey, du 19 novembre 1853 : « La ville de Tarbes est en deuil, M. Massey, ancien directeur du potager de Versailles sous Louis-Philippe, un des hommes les plus versés dans la science de la botanique, le citoyen qui, depuis 1849, a entretenu à Tarbes, par ses travaux, une notable partie de la population ouvrière, l’homme le plus simple, le plus modeste qui se pût rencontrer, est mort hier, à midi. Les citoyens de toutes les classes, de toutes conditions ont compris quelle immense perte a faite notre cité, et ce deuil prend les proportions du deuil public… » Cet enfant de Tarbes, vécu très retiré, voyant à peine quelques rares, mais sincères amis, n’aimant ni le luxe, ni le monde, toujours mis simplement et sans décor montrant une richesse ou une aisance pourtant avérée.
Placide MASSEY, né le 4 octobre 1777 à Tarbes dans la maison Serres, sise au Portail-devant, et mort dans la même ville le 18 novembre 1853, à l'âge de 76 ans. Placide Massey, le grand bienfaiteur de la ville de Tarbes, est le fils de Anne Marmouget et de Jean Massey, un modeste maître cordonnier. Dès 1778, il demeure au numéro 9 de la rue des Grands-Fossés. Il fait ses études à l'École centrale de Tarbes, l'actuel lycée Théophile-Gautier. Il est élève et aide-pharmacien chez Lécussan, au numéro 11 de la place Marcadieu, famille avec laquelle il entretiendra toute sa vie une fidèle amitié. À l'âge de 18 ans, il abandonne cet emploi et entre comme pharmacien de troisième classe à l’hôpital militaire de Tarbes où une épidémie décimait l’armée des Pyrénées occidentales. L’école centrale est ouverte en 1796, il reprend alors ses études. Brillant élève, il a eu de la chance de bénéficier pendant cinq ans de cet enseignement particulièrement novateur et d’y rencontrer le naturaliste Louis Ramond de Carbonnières (1755-1827), précurseur du pyrénéisme, et dont il devient l'adjoint. Ainsi à ses côtés, il a pu bénéficier de l’enseignement scientifique d’excellence de ce botaniste réputé. Et grâce à Louis Ramond, ce jeune Bigourdan a connu l’aubaine et l’originalité de participer à la naissance du pyrénéisme romantique. Entre 1803 et 1814, il sera au service de la famille Bonaparte. Entre 1804 et 1830, en rapport avec les savants les plus distingués, il participe, sous la direction de Cuvier, à la rédaction des 60 volumes du « dictionnaire des sciences naturelles ». En 1808, il est nommé intendant des jardins de la reine Hortense (en France et au Royaume de Hollande). Sur l'ordre du roi Louis-Philippe, il réalise de très importantes plantations d'arbres, dans la plaine de Trianon, de Chèvreloup et au parc de Saint-Cloud. À la retraite de Lelieur, il prend, en janvier 1819, la direction des pépinières, du potager et de l’orangerie du château de Versailles. Il est directeur aussi de la pépinière et du Fleuriste de Saint-Cloud. Dans le potager il introduit à son tour de nouveaux légumes, dont le chou crambé, développe les cultures hâtées, en particulier celle des asperges. À partir de 1829 se développe l'utilisation du thermosiphon, inventé en 1777 par un Français, Bonnemain, mais très peu utilisé en France jusqu'alors. Le procédé permet de chauffer les serres par circulation d'eau chaude. Ce progrès permet l'extension des productions exotiques : la culture de l'ananas se développe extraordinairement, dans les serres à ananas ; un bananier, installé dans la grande serre, y fructifie en 1840. En matière scientifique Placide Massey était progressiste. Il est donc l’un des premiers français à utiliser, dès 1829, le thermosiphon, c’est-à-dire le chauffage des serres par la circulation de l’eau chaude. Le 23 janvier 1832, il est nommé en outre inspecteur de tous les jardins de la couronne. Le 14 août 1832 il est appelé en outre directeur du jardin du palais de Versailles et des Trianons. Les principales préoccupations de Placide Massey furent la réorganisation, la modernisation et l’innovation des jardins de Versailles. En 1841, le roi Louis-Philippe, qui l’aimait et le considérait beaucoup, lui remet la Légion d’honneur. En 1849, avec la Deuxième République, les jardins de Versailles sont entièrement réorganisés, le potager est intégré au nouvel Institut national agronomique et il devient terrain d’application de l’école destinée aux agriculteurs. Placide Massey est remplacé en 1849. Amoureux et passionné des parcs et des jardins ce botaniste devenu célèbre, rêve de posséder son propre domaine. À chaque vacance, il ne manquait pas de venir dans sa ville natale. Désirant finir ses jours à Tarbes, dès 1825, il achète des terrains au nord de Tarbes, dans une zone marécageuse pour créer un grand jardin. Après avoir conçu un système ingénieux de drainage et d’irrigation du sol, il dessine le parc et y plante nombre d’arbres aux essences rares dans l’intention d’en faire un arboretum. En 1850, il prend sa retraite et se partage entre son domicile versaillais, l’hôtel de l’Univers à Paris et sa ville natale pour y construire sa maison, organiser son jardin d’agrément et continuer ses plantations d'arbres aux essences rares. Il veut également doter sa ville d’un muséum d’histoire naturelle, et fait construire à cette fin un bâtiment de style byzantin et mauresque, copie d’un palais du Caire oriental, dominé par une tour d'observation sur les Pyrénées et le Pic du Midi, œuvre de l'architecte tarbais Jean-Jacques Latour. C'est dans ce bâtiment, inachevé à sa mort, que fut créé le musée Massey. Placide Massey meurt à Tarbes le 18 novembre 1853, et est inhumé au cimetière Saint-Jean. Afin de poursuivre son rêve, il a légué, en 1853, son parc et sa maison, qui deviendront jardin d’agrément et musée, et presque tous ses biens à la ville de Tarbes. Dans son testament il précise ainsi ses volontés : « Je donne à la commune de Tarbes, ma ville natale, tous les immeubles que je possède sur son territoire et consistant en jardin d'ornement, pépinière, maisons, prairies, le jardin d'ornement pour servir de promenade ; la pépinière pour continuer la culture d'arbres fruitiers, les maisons et prairies pour employer leurs produits à l'entretien du jardin d'ornement et de la pépinière. Comme les produits ne peuvent pas être suffisants pour l'entretien du jardin d'ornement à cause du jardin d'hiver que j'y fais construire, je donne en outre, à la commune de Tarbes, soixante actions du Chemin de fer du nord qui produiront environ deux mille francs par an. » En acceptant le don, la ville s’est engagée à concrétiser le rêve de Massey. Le jardin botanique est aujourd’hui un « jardin remarquable », label décerné par le ministère de la Culture. Le muséum devenu « musée de France » porte le nom de son père fondateur et bienfaiteur. Placide Massey est à l’origine de la construction d’un lieu emblématique et d’une oasis urbaine où chaque Tarbais peut se reconnaître. Le Jardin Massey est un lieu tranquille dans la ville de Tarbes. On y trouve beaucoup d'animaux rares et intéressants, de belles fleurs, des arbres datant de 1830, une calèche ainsi que les vestiges d'un cloître qui proviennent de l'abbaye de Saint-Sever-de-Rustan, parmi d'autres vieux bâtiments. La maison de Placide Massey est agrandie de deux salles au sud, destinées à recevoir un musée et une bibliothèque. Le jardin d’hiver est déplacé à l’ouest du parc, actuelle orangerie. En 1864, les premières salles sont inaugurées, un muséum d’histoire naturelle pour conserver l’esprit de Placide Massey et un musée des beaux-arts pour présenter les collections initiées par Achille Jubinal. À la fin du 19ème siècle, le musée s’enrichit d’un fonds archéologique constitué de chapiteaux romans et gothiques provenant d’églises du département. En 1955, Marcel Boulin, nommé à la tête du musée, s’intéresse à la société agropastorale des Hautes-Pyrénées, au « cheval tarbais » à l’origine de l’implantation des régiments de hussards à Tarbes. Quelques années après la mort du célèbre botaniste, en 1882, un buste de Placide Massey fut installé dans le jardin. C'est le sculpteur tarbais Henri Nelli (1834-1903) qui accomplit ce travail. La statue déménagea plusieurs fois. On notera également dans le cimetière Saint-Jean à Tarbes, la présence d'un autre buste de Placide Massey sur sa tombe. Le buste est aussi l’œuvre d’Henri Nelli en 1859. Placide Massey fut, à la fin de sa vie, parmi les précurseurs de l’observatoire du Pic du Midi, puisqu’en 1852, il fonde avec ses amis du docteur Costallat, l’hôtellerie du Pic du Midi, qui avait pour vocation d’accueillir les touristes mais surtout d’attirer les scientifiques et aussi de faire des observations météorologiques. Au milieu du XIXe siècle, il est la deuxième personne la plus fortunée de Tarbes. Il dessina aussi le parc de Ferrières, en Seine-et-Oise, appartenant à James de Rothschild. Dans une chronique locale paru la nécrologie de Placide Massey, du 19 novembre 1853 : « La ville de Tarbes est en deuil, M. Massey, ancien directeur du potager de Versailles sous Louis-Philippe, un des hommes les plus versés dans la science de la botanique, le citoyen qui, depuis 1849, a entretenu à Tarbes, par ses travaux, une notable partie de la population ouvrière, l’homme le plus simple, le plus modeste qui se pût rencontrer, est mort hier, à midi. Les citoyens de toutes les classes, de toutes conditions ont compris quelle immense perte a faite notre cité, et ce deuil prend les proportions du deuil public… » Cet enfant de Tarbes, vécu très retiré, voyant à peine quelques rares, mais sincères amis, n’aimant ni le luxe, ni le monde, toujours mis simplement et sans décor montrant une richesse ou une aisance pourtant avérée.
MATA David (1929-2017)
Écrivain et journaliste
David MATA, né le 10 juillet 1929 à Tarbes et mort le 31 juillet 2017 à Barbastro (Espagne), à l’âge de 88 ans, fut un écrivain discret, d’origine aragonaise, disciple du philosophe espagnol Ortega y Gasset. Il grandit à Tarbes où ses parents espagnols avaient émigré avant la guerre. Très tôt, il se passionne pour la littérature. À dix-sept ans, il étudie seul le latin. Auteur à 20 ans de "Contes Aragonais", qu’il édita à compte d’auteur, il publiera son premier livre « Le Bûcher espagnol » chez Julliard en 1971. Ouvrage salué par la critique et qui lui valut une Radioscopie chez Jacques Chancel. Suivront « Un Mirador aragonais », roman sur deux frères durant la guerre d’Espagne : un qui s’engage et un qui refuse de s’engager, « La Fugue en Gascogne », « Le Film perdu », « Tarraco », « Hermann », « Violaine en son château », « Rendez-vous de Versailles », « Château d’Aldorfer », « Henri Borde » ou « Les Solistes de Dresde », un 8e roman que l’écrivain publia, quarante ans après la parution de son premier livre : « Le Bûcher espagnol ». Ancien journaliste, il collabora à la presse régionale, écrivit dans Le Monde et publia de nombreux articles dans la revue Éléments. Dans le numéro spécial que publia El Pais à l’occasion du centenaire d’Ortega y Gasset, son article représentait la France. Il signa le catalogue de l’exposition Jean-Marie Poumeyrol au Musée d’Art de Toulon et préfaça, en 2005, l’ouvrage sur le peintre Henri Borde (Éditions Cairn), les photos étant de Michel Dieuzaide. L’Aragon fut pour lui une vraie source d’inspiration et Alquezar, où sa mère naquit et son père dans un village proche, est un village qui tint une grande place dans ses deux premiers livres. Ce lettré tarbais demeura inconnu et discret toute sa vie, une sorte d’écrivain clandestin.
David MATA, né le 10 juillet 1929 à Tarbes et mort le 31 juillet 2017 à Barbastro (Espagne), à l’âge de 88 ans, fut un écrivain discret, d’origine aragonaise, disciple du philosophe espagnol Ortega y Gasset. Il grandit à Tarbes où ses parents espagnols avaient émigré avant la guerre. Très tôt, il se passionne pour la littérature. À dix-sept ans, il étudie seul le latin. Auteur à 20 ans de "Contes Aragonais", qu’il édita à compte d’auteur, il publiera son premier livre « Le Bûcher espagnol » chez Julliard en 1971. Ouvrage salué par la critique et qui lui valut une Radioscopie chez Jacques Chancel. Suivront « Un Mirador aragonais », roman sur deux frères durant la guerre d’Espagne : un qui s’engage et un qui refuse de s’engager, « La Fugue en Gascogne », « Le Film perdu », « Tarraco », « Hermann », « Violaine en son château », « Rendez-vous de Versailles », « Château d’Aldorfer », « Henri Borde » ou « Les Solistes de Dresde », un 8e roman que l’écrivain publia, quarante ans après la parution de son premier livre : « Le Bûcher espagnol ». Ancien journaliste, il collabora à la presse régionale, écrivit dans Le Monde et publia de nombreux articles dans la revue Éléments. Dans le numéro spécial que publia El Pais à l’occasion du centenaire d’Ortega y Gasset, son article représentait la France. Il signa le catalogue de l’exposition Jean-Marie Poumeyrol au Musée d’Art de Toulon et préfaça, en 2005, l’ouvrage sur le peintre Henri Borde (Éditions Cairn), les photos étant de Michel Dieuzaide. L’Aragon fut pour lui une vraie source d’inspiration et Alquezar, où sa mère naquit et son père dans un village proche, est un village qui tint une grande place dans ses deux premiers livres. Ce lettré tarbais demeura inconnu et discret toute sa vie, une sorte d’écrivain clandestin.
MATHET Louis Dominique (1853-1920)
Sculpteur praticien d’Auguste Rodin
Louis Dominique MATHET, né le 20 novembre 1853 à Laloubère et mort le 22 avril 1920, à l’âge de 66 ans. Il est le fils d'Adolphe Mathet et d'Anne Dumont. Il débute comme apprenti chez le sculpteur tarbais Menvielle, puis chez Nelli, et enfin chez Géruzet, à Bagnères-de-Bigorre, où il fut le compagnon d'Edmond Desca, de Vic-en-Bigorre, Jean-Marie Mengue, de Bagnères-de-Luchon et Barras, un intime. Il suit les cours de dessin et de modelage du maître Maurice Journès, pour qui il gardera une amitié sincère. Le rêve d'un jeune marbrier n'est pas de se satisfaire de sa condition d'ouvrier mais de voir si une vocation de sculpteur n'apparaîtrait pas avec la pratique. Mathet et Barras voyagent en compagnie un certain temps et deviennent « cheminots de l'art », selon la juste expression de l'architecte diocésain Louis Caddau. À petites étapes, ils gagnent Poitiers, où ils se séparent. Mathet continue sur Paris. Un parent l'y accueille, ce qui facilite ses débuts dans la capitale. Très vite il cherche à s'embaucher dans un atelier, soucieux de ne pas être à la charge de la parenté. Il se lie d'amitié avec Agathon Léonard, sculpteur d'origine belge naturalisé français et auteur des célèbres « Petites Danseuses ». La progression dans la qualité de son travail lui permet d'être engagé dans l'atelier d’Auguste Dumont, à l'École des Beaux-Arts, où celui-ci enseigne. Là, il peut vraiment se dévouer à son art naissant : matinée consacrée aux études et le reste de la journée à un travail rétribué. Puis, vient le moment de servir le pays. Engagement au 8e régiment de hussards (8e RH), de 1874 à 1878. Cinq années de perdues. Il descend à Tarbes pour se marier le 7 juin 1879 avec Rose Bégarie, tailleuse de robes et originaire d'Argelès-Gazost. Le jeune marié a 25 ans et son témoin principal est le sculpteur Joseph Dupont, âgé lui de 26 ans. Louis Mathet, accompagné de son épouse, remonte à Paris. Un atelier, où les praticiens travaillent pour Eugène Guillaume, le remarque. Le maître des lieux, Eugène Guillaume, est l'auteur de deux chefs-d'œuvre : « La Musique instrumentale », en façade principale de l'Opéra Garnier, et « Anacréon », au musée d'Orsay. Pourquoi Eugène Guillaume, artiste confirmé, critique d'art, professeur au Collège de France, membre de l'Académie française et directeur de l'École des beaux-arts de Paris s’intéresse-t-il à Louis Mathet ? À ses yeux, sa façon de manier le ciseau le désigne pour succéder à son chef d’atelier qui vient de mourir. Le Bigourdan accepte avec empressement. Guillaume se prend d’affection pour Mathet et lui manifestera son amitié jusqu’à sa mort, en 1905. L’existence matérielle du jeune artiste est alors assurée. Tout naturellement, il vient à créer son propre atelier. Des bustes puis des statuettes sont présentés aux Salons des Artistes français. Après le décès d’Eugène Guillaume, Auguste Rodin veut tester le tarbais en lui demandant de l’aider à terminer un groupe. Peut-être s’agissait-il d’« Orphée et les Ménades », qui fut réalisé à trois avec Frédéric Ganier, entre 1903 et 1905 ? Le résultat est probant puisqu’il lui fait une proposition d’engagement. Notre Bigourdan n’accepte pas, car il veut garder sa liberté, mais il travaillera souvent pour le maître jusqu’à la mort de celui-ci, en novembre 1917. Comme ancien élève de l’École des Beaux-arts de Paris, il sera l’un des praticiens les plus actifs d’Auguste Rodin. Élève d’Auguste Dumont, il figura au Salon des Artistes français de 1884 à 1914. Membre de cette société depuis 1887, mention honorable en 1887, médaille de troisième classe en 1888, de bronze en 1889 (Exposition universelle), de deuxième classe en 1890, d’argent en 1900 (Exposition universelle). À Tarbes il participe avec Desca et Escoula à la création de « la fontaine des Quatre-Vallées », cette fontaine monumentale haute de 14 mètres, qui orne aujourd’hui le bout de la place Marcadieu, juste devant la halle du même nom. C’est le maire de l’époque, Vincent Lupau, qui fit appel à ces trois grands sculpteurs. Pour la partie fonderie, c’est Caddau qui emporta le marché : c’est lui qui fondra l’Aurore, élégante statue qui surmonte l’édifice. Elle est l’œuvre d’Escoula, et l’isard, à ses pieds, est signé Desca. On peut y voir une allégorie de Diane pour les quatres vallées : la plaine de Tarbes, la vallée d’Argelès, la vallée d’Aure et la vallée de Bagnères. Outre les vallées, il y a les rivières : l’Adour, la Neste, le Bastan et le gave. Un moulage en plâtre des torrents a reçu la médaille d’or de l’Exposition universelle de 1900 à Paris. Enfin, des animaux mythiques des Pyrénées : l’ours, le loup et l’aigle. Cette fontaine est une œuvre majeure de Tarbes. Mathet sculpta encore la fontaine de la place de la Courte Boule « L’Inondation » qui commémore la terrible crue de l’Adour qui, en 1875, fit de nombreuses victimes. Le monument représente une famille tentant de fuir la montée des eaux. Au premier plan, une jeune fille se réfugie à l’abri du corps de son père et regarde avec effroi l’eau qui bouillonne à ses pieds. Les marbres de Rodin furent parfois critiqués parce qu’il en sculpta peu lui-même. En effet, il faisait appel à des praticiens pour reproduire certaines de ses œuvres et répondre ainsi aux nombreuses commandes. Parmi ces praticiens, Louis Mathet travailla dans son atelier entre 1893 et 1910, puis entre 1916 et 1918. Il tailla notamment « La Petite fée des eaux » en 1903, « La Tempête », « Paolo et Francesca dans les nuages » en 1904, « Psyché-Pomode » en 1904-1906, « Le Secret » en 1909, ou encore « Lady Warwick » en 1909. Selon ses propres mots, le sculpteur perçoit alors son travail pour Rodin comme un véritable "mariage artistique", bien que cette collaboration ne se soit pas passée sans quelques tensions notables. Comme tous les praticiens de Rodin, Louis Mathet est également sculpteur statuaire en son nom propre. Et c’est à ce titre qu’il expose régulièrement au Salon et qu’il reçoit en 1900 une médaille d'argent à l'Exposition universelle pour « L’Inondation », groupe destiné à une fontaine tarbaise, figurant une famille en train de fuir la montée des eaux où il évoque alors le souvenir d’une crue meurtrière survenue à Tarbes en 1875. La jeune fille du relief « Aux cerises » dérive de ce groupe dramatique : le mouvement de fuite perceptible de l’enfant est justifié dans la composition initiale par les vagues qui l’assaillent de toute part, et dont la forme ondulante de la branche de cerises en partie supérieure est ici comme un souvenir. La jeune fille semble s’accrocher ou monter à un cerisier pour y cueillir des fruits qui tombent à ses pieds. Mais dans « Aux cerises », plus de drame, le regard de la jeune fille n’est plus celui de l’effroi mais de la joie et du bonheur : la scène devient bucolique et charmante, Louis Mathet opérant un détournement total du sens initial de sa figure, à l'instar d'Auguste Rodin, dont il exploite également l'esthétique du non finito. Cette œuvre se distingue pourtant nettement du style de Rodin, offrant une composition à la fois plus douce et plus décorative. Venons-en aux œuvres majeures exposées au Salon des Artistes français. « Hésitation », statue plâtre (Salon, 1887), reproduite en bronze ; « Jeune fille à la fontaine », statuette en bronze ; « Orphée et les Ménades », marbre, François-Auguste-René Rodin (Auguste Rodin), Louis Dominique Mathet (de 1903 à 1905) ; En 1887, « Hésitation » obtint une mention honorable, un grand succès populaire et le « marbre » obtient, l’année suivante, la 3e médaille. Un moulage figure au Musée Massey de Tarbes. Un autre fut placé, en 1892, dans le parc d’Argelès-Gazost ; En 1890, le plâtre d’« Oréade », nymphe des montagnes de la suite d’Artémis, est exposé. Le « bronze (1891) » et le « marbre (1903) » suivront ; En 1892, le groupe en plâtre « La première prière » obtient la médaille du Salon. Évocation du paradis terrestre, Rose Mathet l’a donné au Musée Massey ; En 1894, « Matinée de printemps » et « Flore » en 1896. De 1893 à 1897, il collabore à l’érection de la fontaine Duvignau-Bousigues, à Tarbes et réalise trois allégories : La « Plaine de Tarbes » contemple son cheval et pointe le canon de l’Arsenal, la « Vallée d’Argelès » caresse un taureau de son élevage et soutient un agnelet, enfin, la « Vallée d’Aure » joue avec son bouc et une flûte de Pan ; En 1898, il réalise pour sa ville de Tarbes, en souvenir de la terrible inondation de 1875 qui a fait fuir les riverains, « L’Inondation », groupe en marbre, inauguré le 15 avril 1901 par le sénateur Jean Dupuy, ministre de l’Agriculture. Placé sur la place Maubourguet – place de Verdun – il sera déplacé, en 1934, sur la place de la Courte Boule, face au 35e R.A.P ; Il avait spécialement conçu cette œuvre pour sa ville natale « en souvenir de l’Adour renversant nos ponts et ravageant nos campagnes ». Un très bel ensemble d’un grand réalisme et d’une grande expression qui avait donc figuré au Salon de 1898, puis à l’Exposition universelle de 1900, où il obtint une médaille d’argent. L’effroi et la stupeur sont très visibles sur chacun des visages. La nudité des personnages évoquant le dépouillement et l’impuissance face au cataclysme. Les muscles très saillants du père et de la mère rendant compte de l’effort fourni pour accéder au sommet d’un rocher. Et l’eau étant représentée sous forme de multiples vaguelettes créant de l’écume. En 1899, il expose « Peureuse » ; En 1901, c’est « Bouton de rose » buste d’enfant en marbre ; En 1907, 1912, 1918, il présente « Consolatrix », qui prendra sa forme définitive, en 1911, avec une 1ère médaille, où l’on remarque l’influence du maître Rodin, le bas-relief « Jour de fête » et « Capulet » un buste d’enfant en marbre. Que dire de notre compatriote Louis Mathet ? Ces contemporains l’ont qualifié « d’artiste habile et consciencieux ». Je crois qu’il était beaucoup plus. Sa maîtrise du ciseau sur des sujets éminemment délicats faisait de ce praticien un allégoriste et un symboliste qui excellait dans l’imitation dans le monde des idées. Bien sûr, l’époque inclinait à un réalisme dur, parfois brutal, mais tout en étant fasciné par la force des réalisations d’Auguste Rodin, son maître qu’il veillera pendant la nuit précédant les obsèques, il préserve sa personnalité et infléchit le cours de son art vers la douceur, la nuance, la féminité. « Hésitation », « Oréade », « La première prière », « Jeune fille à la fontaine », « Peureuse », sont là pour l’attester. Louis Caddau déclare au sujet de l’artiste tarbais : « Pas d’idées complexes, technique savante, modelé souple et solide à la fois, telles sont les caractéristiques du talent de Mathet, très apprécié des maîtres de la sculpture française, dont il avait été le collaborateur, et desquels il avait reçu les témoignages les plus flatteurs, les dédicaces les plus sympathiques ». La reconnaissance sera internationale. Il exposa à l’Exposition universelle de Saint-Louis en 1904, à l’Exposition universelle de Liège en 1905, à l’Exposition franco-britannique de Londres en 1908. Malgré la mort brutale de Rose Mathet, épuisée de fatigue, et la disparition de papiers personnels après le pillage de son atelier, il reste le témoignage écrit de la considération et de l’estime que portait le grand Auguste Rodin à Louis Dominique Mathet. Le maître signe ses billets : « À mon ami et collaborateur Mathet » et n’hésite pas à lui demander conseil à maintes reprises. Le Bigourdan était membre de la Société des Artistes Français. La ville de Tarbes a donné son nom en 1934 à une rue du quartier Lupau. Près d’une année durant, l’œuvre en marbre blanc de Carrare de « Aux cerises » avait été prêtée au musée Massey avant de rejoindre en 2019 le musée Rodin à Paris. Le Laloubérien fut aussi injustement accusé dans une affaire de faux-Rodin, pour laquelle le juge rendit une ordonnance de non-lieu. Une maladie de l’estomac se déclara à l’âge de 66 ans et la mort de l’artiste surviendra le 22 avril 1920.
Louis Dominique MATHET, né le 20 novembre 1853 à Laloubère et mort le 22 avril 1920, à l’âge de 66 ans. Il est le fils d'Adolphe Mathet et d'Anne Dumont. Il débute comme apprenti chez le sculpteur tarbais Menvielle, puis chez Nelli, et enfin chez Géruzet, à Bagnères-de-Bigorre, où il fut le compagnon d'Edmond Desca, de Vic-en-Bigorre, Jean-Marie Mengue, de Bagnères-de-Luchon et Barras, un intime. Il suit les cours de dessin et de modelage du maître Maurice Journès, pour qui il gardera une amitié sincère. Le rêve d'un jeune marbrier n'est pas de se satisfaire de sa condition d'ouvrier mais de voir si une vocation de sculpteur n'apparaîtrait pas avec la pratique. Mathet et Barras voyagent en compagnie un certain temps et deviennent « cheminots de l'art », selon la juste expression de l'architecte diocésain Louis Caddau. À petites étapes, ils gagnent Poitiers, où ils se séparent. Mathet continue sur Paris. Un parent l'y accueille, ce qui facilite ses débuts dans la capitale. Très vite il cherche à s'embaucher dans un atelier, soucieux de ne pas être à la charge de la parenté. Il se lie d'amitié avec Agathon Léonard, sculpteur d'origine belge naturalisé français et auteur des célèbres « Petites Danseuses ». La progression dans la qualité de son travail lui permet d'être engagé dans l'atelier d’Auguste Dumont, à l'École des Beaux-Arts, où celui-ci enseigne. Là, il peut vraiment se dévouer à son art naissant : matinée consacrée aux études et le reste de la journée à un travail rétribué. Puis, vient le moment de servir le pays. Engagement au 8e régiment de hussards (8e RH), de 1874 à 1878. Cinq années de perdues. Il descend à Tarbes pour se marier le 7 juin 1879 avec Rose Bégarie, tailleuse de robes et originaire d'Argelès-Gazost. Le jeune marié a 25 ans et son témoin principal est le sculpteur Joseph Dupont, âgé lui de 26 ans. Louis Mathet, accompagné de son épouse, remonte à Paris. Un atelier, où les praticiens travaillent pour Eugène Guillaume, le remarque. Le maître des lieux, Eugène Guillaume, est l'auteur de deux chefs-d'œuvre : « La Musique instrumentale », en façade principale de l'Opéra Garnier, et « Anacréon », au musée d'Orsay. Pourquoi Eugène Guillaume, artiste confirmé, critique d'art, professeur au Collège de France, membre de l'Académie française et directeur de l'École des beaux-arts de Paris s’intéresse-t-il à Louis Mathet ? À ses yeux, sa façon de manier le ciseau le désigne pour succéder à son chef d’atelier qui vient de mourir. Le Bigourdan accepte avec empressement. Guillaume se prend d’affection pour Mathet et lui manifestera son amitié jusqu’à sa mort, en 1905. L’existence matérielle du jeune artiste est alors assurée. Tout naturellement, il vient à créer son propre atelier. Des bustes puis des statuettes sont présentés aux Salons des Artistes français. Après le décès d’Eugène Guillaume, Auguste Rodin veut tester le tarbais en lui demandant de l’aider à terminer un groupe. Peut-être s’agissait-il d’« Orphée et les Ménades », qui fut réalisé à trois avec Frédéric Ganier, entre 1903 et 1905 ? Le résultat est probant puisqu’il lui fait une proposition d’engagement. Notre Bigourdan n’accepte pas, car il veut garder sa liberté, mais il travaillera souvent pour le maître jusqu’à la mort de celui-ci, en novembre 1917. Comme ancien élève de l’École des Beaux-arts de Paris, il sera l’un des praticiens les plus actifs d’Auguste Rodin. Élève d’Auguste Dumont, il figura au Salon des Artistes français de 1884 à 1914. Membre de cette société depuis 1887, mention honorable en 1887, médaille de troisième classe en 1888, de bronze en 1889 (Exposition universelle), de deuxième classe en 1890, d’argent en 1900 (Exposition universelle). À Tarbes il participe avec Desca et Escoula à la création de « la fontaine des Quatre-Vallées », cette fontaine monumentale haute de 14 mètres, qui orne aujourd’hui le bout de la place Marcadieu, juste devant la halle du même nom. C’est le maire de l’époque, Vincent Lupau, qui fit appel à ces trois grands sculpteurs. Pour la partie fonderie, c’est Caddau qui emporta le marché : c’est lui qui fondra l’Aurore, élégante statue qui surmonte l’édifice. Elle est l’œuvre d’Escoula, et l’isard, à ses pieds, est signé Desca. On peut y voir une allégorie de Diane pour les quatres vallées : la plaine de Tarbes, la vallée d’Argelès, la vallée d’Aure et la vallée de Bagnères. Outre les vallées, il y a les rivières : l’Adour, la Neste, le Bastan et le gave. Un moulage en plâtre des torrents a reçu la médaille d’or de l’Exposition universelle de 1900 à Paris. Enfin, des animaux mythiques des Pyrénées : l’ours, le loup et l’aigle. Cette fontaine est une œuvre majeure de Tarbes. Mathet sculpta encore la fontaine de la place de la Courte Boule « L’Inondation » qui commémore la terrible crue de l’Adour qui, en 1875, fit de nombreuses victimes. Le monument représente une famille tentant de fuir la montée des eaux. Au premier plan, une jeune fille se réfugie à l’abri du corps de son père et regarde avec effroi l’eau qui bouillonne à ses pieds. Les marbres de Rodin furent parfois critiqués parce qu’il en sculpta peu lui-même. En effet, il faisait appel à des praticiens pour reproduire certaines de ses œuvres et répondre ainsi aux nombreuses commandes. Parmi ces praticiens, Louis Mathet travailla dans son atelier entre 1893 et 1910, puis entre 1916 et 1918. Il tailla notamment « La Petite fée des eaux » en 1903, « La Tempête », « Paolo et Francesca dans les nuages » en 1904, « Psyché-Pomode » en 1904-1906, « Le Secret » en 1909, ou encore « Lady Warwick » en 1909. Selon ses propres mots, le sculpteur perçoit alors son travail pour Rodin comme un véritable "mariage artistique", bien que cette collaboration ne se soit pas passée sans quelques tensions notables. Comme tous les praticiens de Rodin, Louis Mathet est également sculpteur statuaire en son nom propre. Et c’est à ce titre qu’il expose régulièrement au Salon et qu’il reçoit en 1900 une médaille d'argent à l'Exposition universelle pour « L’Inondation », groupe destiné à une fontaine tarbaise, figurant une famille en train de fuir la montée des eaux où il évoque alors le souvenir d’une crue meurtrière survenue à Tarbes en 1875. La jeune fille du relief « Aux cerises » dérive de ce groupe dramatique : le mouvement de fuite perceptible de l’enfant est justifié dans la composition initiale par les vagues qui l’assaillent de toute part, et dont la forme ondulante de la branche de cerises en partie supérieure est ici comme un souvenir. La jeune fille semble s’accrocher ou monter à un cerisier pour y cueillir des fruits qui tombent à ses pieds. Mais dans « Aux cerises », plus de drame, le regard de la jeune fille n’est plus celui de l’effroi mais de la joie et du bonheur : la scène devient bucolique et charmante, Louis Mathet opérant un détournement total du sens initial de sa figure, à l'instar d'Auguste Rodin, dont il exploite également l'esthétique du non finito. Cette œuvre se distingue pourtant nettement du style de Rodin, offrant une composition à la fois plus douce et plus décorative. Venons-en aux œuvres majeures exposées au Salon des Artistes français. « Hésitation », statue plâtre (Salon, 1887), reproduite en bronze ; « Jeune fille à la fontaine », statuette en bronze ; « Orphée et les Ménades », marbre, François-Auguste-René Rodin (Auguste Rodin), Louis Dominique Mathet (de 1903 à 1905) ; En 1887, « Hésitation » obtint une mention honorable, un grand succès populaire et le « marbre » obtient, l’année suivante, la 3e médaille. Un moulage figure au Musée Massey de Tarbes. Un autre fut placé, en 1892, dans le parc d’Argelès-Gazost ; En 1890, le plâtre d’« Oréade », nymphe des montagnes de la suite d’Artémis, est exposé. Le « bronze (1891) » et le « marbre (1903) » suivront ; En 1892, le groupe en plâtre « La première prière » obtient la médaille du Salon. Évocation du paradis terrestre, Rose Mathet l’a donné au Musée Massey ; En 1894, « Matinée de printemps » et « Flore » en 1896. De 1893 à 1897, il collabore à l’érection de la fontaine Duvignau-Bousigues, à Tarbes et réalise trois allégories : La « Plaine de Tarbes » contemple son cheval et pointe le canon de l’Arsenal, la « Vallée d’Argelès » caresse un taureau de son élevage et soutient un agnelet, enfin, la « Vallée d’Aure » joue avec son bouc et une flûte de Pan ; En 1898, il réalise pour sa ville de Tarbes, en souvenir de la terrible inondation de 1875 qui a fait fuir les riverains, « L’Inondation », groupe en marbre, inauguré le 15 avril 1901 par le sénateur Jean Dupuy, ministre de l’Agriculture. Placé sur la place Maubourguet – place de Verdun – il sera déplacé, en 1934, sur la place de la Courte Boule, face au 35e R.A.P ; Il avait spécialement conçu cette œuvre pour sa ville natale « en souvenir de l’Adour renversant nos ponts et ravageant nos campagnes ». Un très bel ensemble d’un grand réalisme et d’une grande expression qui avait donc figuré au Salon de 1898, puis à l’Exposition universelle de 1900, où il obtint une médaille d’argent. L’effroi et la stupeur sont très visibles sur chacun des visages. La nudité des personnages évoquant le dépouillement et l’impuissance face au cataclysme. Les muscles très saillants du père et de la mère rendant compte de l’effort fourni pour accéder au sommet d’un rocher. Et l’eau étant représentée sous forme de multiples vaguelettes créant de l’écume. En 1899, il expose « Peureuse » ; En 1901, c’est « Bouton de rose » buste d’enfant en marbre ; En 1907, 1912, 1918, il présente « Consolatrix », qui prendra sa forme définitive, en 1911, avec une 1ère médaille, où l’on remarque l’influence du maître Rodin, le bas-relief « Jour de fête » et « Capulet » un buste d’enfant en marbre. Que dire de notre compatriote Louis Mathet ? Ces contemporains l’ont qualifié « d’artiste habile et consciencieux ». Je crois qu’il était beaucoup plus. Sa maîtrise du ciseau sur des sujets éminemment délicats faisait de ce praticien un allégoriste et un symboliste qui excellait dans l’imitation dans le monde des idées. Bien sûr, l’époque inclinait à un réalisme dur, parfois brutal, mais tout en étant fasciné par la force des réalisations d’Auguste Rodin, son maître qu’il veillera pendant la nuit précédant les obsèques, il préserve sa personnalité et infléchit le cours de son art vers la douceur, la nuance, la féminité. « Hésitation », « Oréade », « La première prière », « Jeune fille à la fontaine », « Peureuse », sont là pour l’attester. Louis Caddau déclare au sujet de l’artiste tarbais : « Pas d’idées complexes, technique savante, modelé souple et solide à la fois, telles sont les caractéristiques du talent de Mathet, très apprécié des maîtres de la sculpture française, dont il avait été le collaborateur, et desquels il avait reçu les témoignages les plus flatteurs, les dédicaces les plus sympathiques ». La reconnaissance sera internationale. Il exposa à l’Exposition universelle de Saint-Louis en 1904, à l’Exposition universelle de Liège en 1905, à l’Exposition franco-britannique de Londres en 1908. Malgré la mort brutale de Rose Mathet, épuisée de fatigue, et la disparition de papiers personnels après le pillage de son atelier, il reste le témoignage écrit de la considération et de l’estime que portait le grand Auguste Rodin à Louis Dominique Mathet. Le maître signe ses billets : « À mon ami et collaborateur Mathet » et n’hésite pas à lui demander conseil à maintes reprises. Le Bigourdan était membre de la Société des Artistes Français. La ville de Tarbes a donné son nom en 1934 à une rue du quartier Lupau. Près d’une année durant, l’œuvre en marbre blanc de Carrare de « Aux cerises » avait été prêtée au musée Massey avant de rejoindre en 2019 le musée Rodin à Paris. Le Laloubérien fut aussi injustement accusé dans une affaire de faux-Rodin, pour laquelle le juge rendit une ordonnance de non-lieu. Une maladie de l’estomac se déclara à l’âge de 66 ans et la mort de l’artiste surviendra le 22 avril 1920.
MESPLÉ Mady (1931-2020)
Cantatrice soprano à la notoriété internationale qui avait aussi ses habitudes à Saint-Lary-Soulan
Mady MESPLÉ, née le 7 mars 1931 à Toulouse dans une famille de mélomanes et qui est décédée, le 30 mai 2020, à l’âge de 89 ans dans cette même ville. Grande voix cristalline de l'opéra des années 1950 à la fin des années 1970, elle a été une des premières cantatrices françaises à avoir une carrière internationale. Ils ne sont pas si fréquents les musiciens qui ont su honorer avec une égale ferveur l’opérette, le style baroque et la musique contemporaine, et porter les couleurs de l’art lyrique sur les scènes internationales comme sur les grands plateaux de télévision. Ainsi pendant sa carrière, sa passion pour la musique l’a conduite à aborder tous les répertoires : opérette, opéra, musique contemporaine. Telle était Mady Mesplé. Dès son plus jeune âge, à 4 ans, sa mère l’emmène à l’opéra. Une vraie révélation pour Mady qui restera fidèle au Capitole toute sa vie. « J’ai eu le choc de ma vie, à l’âge de quatre ans, en assistant à une représentation de Faust au Capitole de Toulouse… » confiera-t-elle. Très rapidement, elle enchaîne avec du solfège, puis des cours de piano. Bercée par le Bel Canto, elle montre des dons fascinants, un professeur vient même à domicile pour lui donner des cours tant et si bien qu’elle intègre le Conservatoire de Toulouse dès l’âge de 7 ans et demi. Elle suit alors les cours de Mme Marchant pour le piano et Mme Cayla pour le solfège. Elle entre plus tard dans la classe de Mme Blanc-Daurat, femme de Didier Daurat, le célèbre pionnier de l’aéropostale, comme elle le souhaitait. Pour le solfège, elle est l’élève de Mme Pauly. Tout ceci alors qu’elle est issue d’un milieu modeste, ce qui a un peu freiné sa carrière lorsqu’il a fallu partir à Paris. Ayant obtenu un premier prix de piano, elle s’engage alors dans une carrière de pianiste accompagnatrice d’artistes de variétés. À 18 ans, elle retourne au Conservatoire de Toulouse, dans la classe de chant de Mme Izar-Lasson, la femme du ténor Louis Izar, directeur du théâtre du Capitole de Toulouse. Cette même famille qui a des attaches en Belgique et qui la fera débuter à l’opéra de Liège en 1953 dans son rôle fétiche : « Lakmé » de Delibes. C’est donc au Capitole que la grande soprano découvrit sa passion pour la musique. Elle y a pris ses cours de chant et, devenue star, y a chanté ses plus grands rôles. Le Théâtre du Capitole de Toulouse, qu'elle fréquentera toute sa vie. L'adolescente toulousaine voulait devenir pianiste, mais au Théâtre du Capitole, on remarqua ses qualités pour le chant. « Le chemin était tout tracé. Je n’ai pas l’impression d’avoir choisi. J’avais une voix juste, et ça c’est un don. Qu’est-ce qu’on peut faire contre cela ou pour cela ? », confia la cantatrice dans un entretien à France-Musique. Se partageant entre le piano et le chant, elle étudie auprès d’illustres professeurs comme Madeleine Malraux, l’épouse d’André Malraux, puis la soprano Janine Micheau. Un premier prix de chant en poche, elle auditionne à Liège en Belgique où elle débute en 1953. Pour ses débuts, Mady Mesplé se glisse dans les vocalises étourdissantes de Lakmé, l’opéra orientaliste de Léo Delibes, dont l’Air des clochettes deviendra un des « tubes » de la soprano aux suraigus ravageurs. À cette époque, Lakmé était pour les sopranos colorature françaises, le rôle phare. Un rôle fétiche pour elle. C'est à Liège qu'elle chantera pour la première fois la plupart des rôles de son répertoire, notamment Rosine dans Le Barbier de Séville et Gilda dans Rigoletto, tout en se produisant au théâtre de la Monnaie de Bruxelles. Elle chante aussi à Lyon Olympia dans Les Contes d'Hoffmann, puis au Festival d'Aix-en-Provence en 1956 dans Zémire et Azor de Grétry. Sa fine silhouette et son visage très pur conviennent si bien aux héroïnes lyriques de Donizetti (Lucia de Lammermoor) ou Verdi (Rigoletto) mais aussi Richard Strauss (la délurée Zerbinetta d’Ariane à Naxos). À partir de 1956, elle chante à l'Opéra de Paris. Elle interprète sœur Constance de Dialogues des carmélites de Francis Poulenc en 1958 et 1960. On la voit aussi dans Rigoletto et Les Indes galantes. En 1960, elle triomphe à l'Opéra Garnier de Paris avec le rôle-titre de Lucia di Lammermoor de Donizetti. Elle remplace au pied levé Joan Sutherland dans Lucia di Lammermoor au festival international d'Édimbourg en 1962. Elle chante à l’Opéra-Comique dans Lakmé (1960), Le Barbier de Séville, Les Contes d'Hoffmann, participe à la création de Princesse Pauline de Henri Tomasi, du Dernier Sauvage de Gian Carlo Menotti (1963), et reprend Les Noces de Jeannette de Victor Massé (décors de Raymond Peynet). Les grandes maisons d'opéras des capitales lui ouvrent alors leurs portes : débutant à Miami dans Lakmé. Viennent ensuite Madrid, Lisbonne, Porto, Barcelone, Londres, Édimbourg, Amsterdam, Vienne, Munich, Montréal, Seattle, Chicago, Dallas, le Metropolitan Opera House de New York (en 1972), Buenos Aires, Rio de Janeiro, le Bolchoï de Moscou (1972), Novossibirsk, Odessa, Talin, Tokyo, Belgrade, Poznań, etc. Elle parcourt le monde et interprète les plus grands rôles de l'opéra ; elle fut souvent Rosine du Barbier de Séville, la poupée des Contes d'Hoffmann ou encore Lucia de Lammermoor. Elle s’illustre aussi bien dans les rôles du répertoire français (Lakmé, Philine, Olympia, Ophélie), qu’italien (Lucia, Gilda, Norina, Rosina, Amina) et allemand (la Reine de la Nuit de La Flûte enchantée de Mozart, Zerbinetta d’Ariane à Naxos au festival d'Aix-en-Provence en 1966). Madeleine Mesplé, de son vrai prénom, était également une grande musicienne et une comédienne de talent, qui a défendu un répertoire largement ouvert sur la musique contemporaine. Elle ne se cantonnera pas à un seul registre, un seul répertoire. De nature très curieuse et ouverte, elle s’est glissée dans les grands classiques du lyrique comme dans des œuvres contemporaines plus audacieuses (Boulez, Schoenberg, Betsy Jolas…). Mady Mesplé aborde la musique contemporaine avec la création du quatuor n°2 écrit pour elle par Betsy Jolas ; de même, un autre Toulousain devenu célèbre, le compositeur Charles Chaynes compose pour elle ses Quatre poèmes de Sappho. Elle interprète aussi les œuvres de Patrice Mestral, Yves Prin et on lui doit la création en langue française en 1965 de l’Élégie pour jeunes amants (Elegie für junge Liebende) de Hans Werner Henze. Pierre Boulez lui demande à plusieurs reprises de chanter L'Échelle de Jacob (Die Jacobsleiter) de Schönberg et L'Enfant et les Sortilèges de Ravel, notamment à Londres. Elle ouvre, par ailleurs, la série de récitals de mélodies à l'Opéra de Paris en 1971. À l’Opéra de Paris, elle chante encore Olympia des Contes d'Hoffmann dans la mise en scène de Patrice Chéreau en 1975. Mady Mesplé a chanté entre autres sous la direction de Georges Prêtre, Pierre Boulez, Berislav Klobučar, Bernard Haitink, Pierre Dervaux, Alain Lombard et a travaillé sous la direction scénique de Patrice Chéreau et Franco Zeffirelli. Grande styliste, Mady abandonnera l'opéra à la fin des années 70 pour se consacrer à la mélodie et à l'enseignement. Dans les années 1980, Mady Mesplé commence une carrière pédagogique comme professeur à l'Académie de Nice, l'été. À peu près à la même époque, elle abandonne la scène lyrique (l'opéra) pour se consacrer aux récitals et aux concerts. Ce qui la mène à New York, Pékin, Shanghai, Toronto, Rome, etc. Elle a été professeur aux conservatoires nationaux de région de Lyon, Bordeaux et Saint-Maur-des-Fossés et a organisé de nombreuses master class (notamment à l'abbaye de Sylvanès) et au CNIPAL. Elle a été durant plusieurs années professeur à l'École normale de musique de Paris. Pendant plusieurs années, elle dirige une master class à Navarrenx dans les Pyrénées-Atlantiques et est la Présidente d'honneur de l'Association des Pierres lyriques, dirigée par François Ithurbide, dont la vocation est de promouvoir l'art lyrique en Béarn. Elle a également fait partie de nombreux jurys en France et à l'étranger (Washington, Toronto, Genève, Italie, etc.). Parallèlement, ses nombreux passages à la télévision pour défendre et démocratiser le chant lyrique (notamment sous l'égide de Jacques Martin, Pascal Sevran, etc.) assurent sa popularité auprès du grand public. L’enseignement et la promotion de l’opéra auprès du grand public, dans les émissions de Jacques Martin notamment, complètent cette carrière rayonnante. Elle est une des cantatrices françaises qui a le plus enregistré surtout chez EMI aussi bien l'opéra, l'opérette ou la mélodie que la musique sacrée ou la musique contemporaine. Mady Mesplé avait enregistré chez EMI le rôle de Lakmé de l’opéra de Léo Delibes sous la baguette du chef d’orchestre Alain Lombard. En 1996, on lui diagnostique la maladie de Parkinson. En 2010, elle devient la marraine de l'Association France Parkinson et publie son témoignage dans un livre intitulé « La Voix du corps », de son combat avec la grâce et la sincérité qui auront marqué son art et sa vie. L’ouvrage qu’elle dédie à sa fille est préfacé par le professeur Olivier Lyon-Caen. En 2016, elle est la marraine de la 6e édition du concours international de belcanto Vincenzo Bellini fondé par Marco Guidarini et qui s'est déroulé à l'opéra municipal de Marseille. La discographie de Mady Mesplé est extrêmement abondante, regroupant autant des opéras que des opéras-comiques, opérettes et œuvres qui témoignent de l'étendue de son art. Elle s'est fait connaître du grand public avec ses airs d'opérette : elle y excellait aussi, avec toute cette joie de vivre. Elle a mis fin à sa carrière en 1990. L’une de ses ultimes apparitions scéniques remonte au 14 mai 1990. C’était au théâtre des Champs-Élysées à Paris lors d’un hommage à Régine Crespin. Elle y interpréta « La dame de Monte-Carlo » de Francis Poulenc. Elle chanta avec l’Orchestre national du Capitole dirigé par Michel Plasson. À presque 60 ans, la magie était toujours intacte. Mady Mesplé, qui s'est éteinte le samedi 30 mai 2020 à Toulouse, sa ville où elle était née 89 ans plus tôt, possédait une voix de soprano colorature agile et cristalline, et une présence chaleureuse qui lui valut de vulgariser l’opéra à la télévision. Demeurée le symbole d’une Toulousaine amoureuse de beau chant, portant haut les couleurs de Toulouse au plan international, Mady Mesplé, la soprano à la qualité de voix exceptionnelle aura abordé la plupart de ses grands rôles à l’Opéra national de Paris dans les années 50 et se sera produite sur les plus grandes scènes du monde. Elle aura brillé au firmament des plus grandes cantatrices du XXe siècle et demeure inégalée dans son répertoire, qui allait du grand opéra (Rossini, Donizetti, Delibes…) à l’opérette (Strauss, Offenbach…). Une voix brillante comme un diamant avec des aigus et des suraigus et une femme simple qui répondait courtoisement aux gens qui l'abordaient dans la rue. « Elle pouvait tout interpréter, avec justesse et sensibilité et aura contribué à faire rayonner notre culture sur les scènes du monde entier », a tweeté le ministre de la Culture Franck Riester. Elle avait chanté sur les plus grandes scènes, visitant le monde et c’est pourtant dans la vallée d’Aure et plus précisément à Saint-Lary-Soulan qu’elle avait choisi de poser ses valises, chaque fois qu’elle le pouvait. Elle était arrivée par hasard en vallée d’Aure avec des amis. Ce fut le coup de foudre immédiat. Et la décision aussi : « Je veux un appartement ici, tout de suite ». Mady était comme ça, prompte à aimer, prompte à donner et à partager. Ce sera d’abord un petit studio, puis un appartement plus grand. Elle adorait la vallée d’Aure et Saint-Lary, où elle venait passer tous les étés et beaucoup de fêtes et de vacances, et où elle avait noué de solides amitiés, en particulier avec le Père Francis Tisné. Une grande amitié, une immense complicité unissaient ces deux personnalités enthousiastes et créatives. Elle avait accepté d’être l’active Présidente d’honneur de l’association du Festival des Petites Églises de montagne, créée en 2006. Grâce au Festival, elle rencontrait de nombreux amis. Elle y amènera des mélomanes aussi, et d’abord, celle qui en est aujourd’hui directrice artistique, Bernadette Fantin Epstein. Avec Gisèle sa sœur, elle parcourait les vallées : du côté espagnol que la chanteuse adorait, mais aussi au barrage de Cap de Long, où la cantatrice avait sympathisé avec Athos, le chien de Francis Tougne, qui tient le restaurant tout là-haut. Elle appréciait aussi le Relais du Néouvielle à Fabian, où elle avait organisé un concert improvisé avec un groupe « Talin » venu jouer pour le Festival. Elle aimait danser, faire la fête, bien manger et avait un appétit effrayant pour quelqu’un d’aussi mince. Mady était gourmande de la vie. Elle adorait aussi aller promener au col d’Aspin. À la fin de sa vie, seule la maladie de Parkinson dont elle était atteinte l'a tenue à l'écart du Théâtre du Capitole, où elle avait ses habitudes depuis son enfance. Elle était l’une des dernières sopranos coloratures mythiques de l’après-guerre. Et malgré une carrière internationale exceptionnelle, elle n’avait pas oublié pour autant ses racines toulousaines et occitanes, ni son amour pour la vallée d’Aure et le chant. Elle était décrite comme un bourreau de travail, une boulimique de musique. Elle s'étonnait que les élèves du conservatoire n'aient aujourd'hui "qu'une heure et quart de solfège par jour alors qu'on en avait six à mon époque". Le 5 novembre 2019, dans le Salon Rouge du Capitole, le Président Nicolas Sarkozy, en présence de Monsieur Jean-luc Moudenc, de M. le Préfet, des directeurs du Théâtre du Capitole et du Ballet du Capitole, avait tenu à remettre lui-même à Mady Mesplé la Grand-Croix dans l'Ordre national du Mérite, le plus haut échelon de cet ordre, une distinction qui rend hommage à une voix remarquable et à une longue carrière qui a vu la Toulousaine traverser les époques au service des plus grands rôles de l’opéra. Le mardi 21 avril 2015, Georges Prêtre avait déjà remis dans la salle des Illustres au Capitole de Toulouse les insignes de Grand officier de la Légion d'honneur à Mady Mesplé. Le prestigieux chef d'orchestre, qui avait dirigé l'orchestre national du Capitole dans les années 50. Georges Prêtre, lui-même Grand officier de la Légion d'honneur, était un ami de longue date de la soprano colorature. Et aussi en 2011, elle avait reçu le grand prix de l'Académie Charles-Cros pour l’ensemble de sa carrière. Elle a été inhumée au cimetière de Terre-Cabade à Toulouse.
Mady MESPLÉ, née le 7 mars 1931 à Toulouse dans une famille de mélomanes et qui est décédée, le 30 mai 2020, à l’âge de 89 ans dans cette même ville. Grande voix cristalline de l'opéra des années 1950 à la fin des années 1970, elle a été une des premières cantatrices françaises à avoir une carrière internationale. Ils ne sont pas si fréquents les musiciens qui ont su honorer avec une égale ferveur l’opérette, le style baroque et la musique contemporaine, et porter les couleurs de l’art lyrique sur les scènes internationales comme sur les grands plateaux de télévision. Ainsi pendant sa carrière, sa passion pour la musique l’a conduite à aborder tous les répertoires : opérette, opéra, musique contemporaine. Telle était Mady Mesplé. Dès son plus jeune âge, à 4 ans, sa mère l’emmène à l’opéra. Une vraie révélation pour Mady qui restera fidèle au Capitole toute sa vie. « J’ai eu le choc de ma vie, à l’âge de quatre ans, en assistant à une représentation de Faust au Capitole de Toulouse… » confiera-t-elle. Très rapidement, elle enchaîne avec du solfège, puis des cours de piano. Bercée par le Bel Canto, elle montre des dons fascinants, un professeur vient même à domicile pour lui donner des cours tant et si bien qu’elle intègre le Conservatoire de Toulouse dès l’âge de 7 ans et demi. Elle suit alors les cours de Mme Marchant pour le piano et Mme Cayla pour le solfège. Elle entre plus tard dans la classe de Mme Blanc-Daurat, femme de Didier Daurat, le célèbre pionnier de l’aéropostale, comme elle le souhaitait. Pour le solfège, elle est l’élève de Mme Pauly. Tout ceci alors qu’elle est issue d’un milieu modeste, ce qui a un peu freiné sa carrière lorsqu’il a fallu partir à Paris. Ayant obtenu un premier prix de piano, elle s’engage alors dans une carrière de pianiste accompagnatrice d’artistes de variétés. À 18 ans, elle retourne au Conservatoire de Toulouse, dans la classe de chant de Mme Izar-Lasson, la femme du ténor Louis Izar, directeur du théâtre du Capitole de Toulouse. Cette même famille qui a des attaches en Belgique et qui la fera débuter à l’opéra de Liège en 1953 dans son rôle fétiche : « Lakmé » de Delibes. C’est donc au Capitole que la grande soprano découvrit sa passion pour la musique. Elle y a pris ses cours de chant et, devenue star, y a chanté ses plus grands rôles. Le Théâtre du Capitole de Toulouse, qu'elle fréquentera toute sa vie. L'adolescente toulousaine voulait devenir pianiste, mais au Théâtre du Capitole, on remarqua ses qualités pour le chant. « Le chemin était tout tracé. Je n’ai pas l’impression d’avoir choisi. J’avais une voix juste, et ça c’est un don. Qu’est-ce qu’on peut faire contre cela ou pour cela ? », confia la cantatrice dans un entretien à France-Musique. Se partageant entre le piano et le chant, elle étudie auprès d’illustres professeurs comme Madeleine Malraux, l’épouse d’André Malraux, puis la soprano Janine Micheau. Un premier prix de chant en poche, elle auditionne à Liège en Belgique où elle débute en 1953. Pour ses débuts, Mady Mesplé se glisse dans les vocalises étourdissantes de Lakmé, l’opéra orientaliste de Léo Delibes, dont l’Air des clochettes deviendra un des « tubes » de la soprano aux suraigus ravageurs. À cette époque, Lakmé était pour les sopranos colorature françaises, le rôle phare. Un rôle fétiche pour elle. C'est à Liège qu'elle chantera pour la première fois la plupart des rôles de son répertoire, notamment Rosine dans Le Barbier de Séville et Gilda dans Rigoletto, tout en se produisant au théâtre de la Monnaie de Bruxelles. Elle chante aussi à Lyon Olympia dans Les Contes d'Hoffmann, puis au Festival d'Aix-en-Provence en 1956 dans Zémire et Azor de Grétry. Sa fine silhouette et son visage très pur conviennent si bien aux héroïnes lyriques de Donizetti (Lucia de Lammermoor) ou Verdi (Rigoletto) mais aussi Richard Strauss (la délurée Zerbinetta d’Ariane à Naxos). À partir de 1956, elle chante à l'Opéra de Paris. Elle interprète sœur Constance de Dialogues des carmélites de Francis Poulenc en 1958 et 1960. On la voit aussi dans Rigoletto et Les Indes galantes. En 1960, elle triomphe à l'Opéra Garnier de Paris avec le rôle-titre de Lucia di Lammermoor de Donizetti. Elle remplace au pied levé Joan Sutherland dans Lucia di Lammermoor au festival international d'Édimbourg en 1962. Elle chante à l’Opéra-Comique dans Lakmé (1960), Le Barbier de Séville, Les Contes d'Hoffmann, participe à la création de Princesse Pauline de Henri Tomasi, du Dernier Sauvage de Gian Carlo Menotti (1963), et reprend Les Noces de Jeannette de Victor Massé (décors de Raymond Peynet). Les grandes maisons d'opéras des capitales lui ouvrent alors leurs portes : débutant à Miami dans Lakmé. Viennent ensuite Madrid, Lisbonne, Porto, Barcelone, Londres, Édimbourg, Amsterdam, Vienne, Munich, Montréal, Seattle, Chicago, Dallas, le Metropolitan Opera House de New York (en 1972), Buenos Aires, Rio de Janeiro, le Bolchoï de Moscou (1972), Novossibirsk, Odessa, Talin, Tokyo, Belgrade, Poznań, etc. Elle parcourt le monde et interprète les plus grands rôles de l'opéra ; elle fut souvent Rosine du Barbier de Séville, la poupée des Contes d'Hoffmann ou encore Lucia de Lammermoor. Elle s’illustre aussi bien dans les rôles du répertoire français (Lakmé, Philine, Olympia, Ophélie), qu’italien (Lucia, Gilda, Norina, Rosina, Amina) et allemand (la Reine de la Nuit de La Flûte enchantée de Mozart, Zerbinetta d’Ariane à Naxos au festival d'Aix-en-Provence en 1966). Madeleine Mesplé, de son vrai prénom, était également une grande musicienne et une comédienne de talent, qui a défendu un répertoire largement ouvert sur la musique contemporaine. Elle ne se cantonnera pas à un seul registre, un seul répertoire. De nature très curieuse et ouverte, elle s’est glissée dans les grands classiques du lyrique comme dans des œuvres contemporaines plus audacieuses (Boulez, Schoenberg, Betsy Jolas…). Mady Mesplé aborde la musique contemporaine avec la création du quatuor n°2 écrit pour elle par Betsy Jolas ; de même, un autre Toulousain devenu célèbre, le compositeur Charles Chaynes compose pour elle ses Quatre poèmes de Sappho. Elle interprète aussi les œuvres de Patrice Mestral, Yves Prin et on lui doit la création en langue française en 1965 de l’Élégie pour jeunes amants (Elegie für junge Liebende) de Hans Werner Henze. Pierre Boulez lui demande à plusieurs reprises de chanter L'Échelle de Jacob (Die Jacobsleiter) de Schönberg et L'Enfant et les Sortilèges de Ravel, notamment à Londres. Elle ouvre, par ailleurs, la série de récitals de mélodies à l'Opéra de Paris en 1971. À l’Opéra de Paris, elle chante encore Olympia des Contes d'Hoffmann dans la mise en scène de Patrice Chéreau en 1975. Mady Mesplé a chanté entre autres sous la direction de Georges Prêtre, Pierre Boulez, Berislav Klobučar, Bernard Haitink, Pierre Dervaux, Alain Lombard et a travaillé sous la direction scénique de Patrice Chéreau et Franco Zeffirelli. Grande styliste, Mady abandonnera l'opéra à la fin des années 70 pour se consacrer à la mélodie et à l'enseignement. Dans les années 1980, Mady Mesplé commence une carrière pédagogique comme professeur à l'Académie de Nice, l'été. À peu près à la même époque, elle abandonne la scène lyrique (l'opéra) pour se consacrer aux récitals et aux concerts. Ce qui la mène à New York, Pékin, Shanghai, Toronto, Rome, etc. Elle a été professeur aux conservatoires nationaux de région de Lyon, Bordeaux et Saint-Maur-des-Fossés et a organisé de nombreuses master class (notamment à l'abbaye de Sylvanès) et au CNIPAL. Elle a été durant plusieurs années professeur à l'École normale de musique de Paris. Pendant plusieurs années, elle dirige une master class à Navarrenx dans les Pyrénées-Atlantiques et est la Présidente d'honneur de l'Association des Pierres lyriques, dirigée par François Ithurbide, dont la vocation est de promouvoir l'art lyrique en Béarn. Elle a également fait partie de nombreux jurys en France et à l'étranger (Washington, Toronto, Genève, Italie, etc.). Parallèlement, ses nombreux passages à la télévision pour défendre et démocratiser le chant lyrique (notamment sous l'égide de Jacques Martin, Pascal Sevran, etc.) assurent sa popularité auprès du grand public. L’enseignement et la promotion de l’opéra auprès du grand public, dans les émissions de Jacques Martin notamment, complètent cette carrière rayonnante. Elle est une des cantatrices françaises qui a le plus enregistré surtout chez EMI aussi bien l'opéra, l'opérette ou la mélodie que la musique sacrée ou la musique contemporaine. Mady Mesplé avait enregistré chez EMI le rôle de Lakmé de l’opéra de Léo Delibes sous la baguette du chef d’orchestre Alain Lombard. En 1996, on lui diagnostique la maladie de Parkinson. En 2010, elle devient la marraine de l'Association France Parkinson et publie son témoignage dans un livre intitulé « La Voix du corps », de son combat avec la grâce et la sincérité qui auront marqué son art et sa vie. L’ouvrage qu’elle dédie à sa fille est préfacé par le professeur Olivier Lyon-Caen. En 2016, elle est la marraine de la 6e édition du concours international de belcanto Vincenzo Bellini fondé par Marco Guidarini et qui s'est déroulé à l'opéra municipal de Marseille. La discographie de Mady Mesplé est extrêmement abondante, regroupant autant des opéras que des opéras-comiques, opérettes et œuvres qui témoignent de l'étendue de son art. Elle s'est fait connaître du grand public avec ses airs d'opérette : elle y excellait aussi, avec toute cette joie de vivre. Elle a mis fin à sa carrière en 1990. L’une de ses ultimes apparitions scéniques remonte au 14 mai 1990. C’était au théâtre des Champs-Élysées à Paris lors d’un hommage à Régine Crespin. Elle y interpréta « La dame de Monte-Carlo » de Francis Poulenc. Elle chanta avec l’Orchestre national du Capitole dirigé par Michel Plasson. À presque 60 ans, la magie était toujours intacte. Mady Mesplé, qui s'est éteinte le samedi 30 mai 2020 à Toulouse, sa ville où elle était née 89 ans plus tôt, possédait une voix de soprano colorature agile et cristalline, et une présence chaleureuse qui lui valut de vulgariser l’opéra à la télévision. Demeurée le symbole d’une Toulousaine amoureuse de beau chant, portant haut les couleurs de Toulouse au plan international, Mady Mesplé, la soprano à la qualité de voix exceptionnelle aura abordé la plupart de ses grands rôles à l’Opéra national de Paris dans les années 50 et se sera produite sur les plus grandes scènes du monde. Elle aura brillé au firmament des plus grandes cantatrices du XXe siècle et demeure inégalée dans son répertoire, qui allait du grand opéra (Rossini, Donizetti, Delibes…) à l’opérette (Strauss, Offenbach…). Une voix brillante comme un diamant avec des aigus et des suraigus et une femme simple qui répondait courtoisement aux gens qui l'abordaient dans la rue. « Elle pouvait tout interpréter, avec justesse et sensibilité et aura contribué à faire rayonner notre culture sur les scènes du monde entier », a tweeté le ministre de la Culture Franck Riester. Elle avait chanté sur les plus grandes scènes, visitant le monde et c’est pourtant dans la vallée d’Aure et plus précisément à Saint-Lary-Soulan qu’elle avait choisi de poser ses valises, chaque fois qu’elle le pouvait. Elle était arrivée par hasard en vallée d’Aure avec des amis. Ce fut le coup de foudre immédiat. Et la décision aussi : « Je veux un appartement ici, tout de suite ». Mady était comme ça, prompte à aimer, prompte à donner et à partager. Ce sera d’abord un petit studio, puis un appartement plus grand. Elle adorait la vallée d’Aure et Saint-Lary, où elle venait passer tous les étés et beaucoup de fêtes et de vacances, et où elle avait noué de solides amitiés, en particulier avec le Père Francis Tisné. Une grande amitié, une immense complicité unissaient ces deux personnalités enthousiastes et créatives. Elle avait accepté d’être l’active Présidente d’honneur de l’association du Festival des Petites Églises de montagne, créée en 2006. Grâce au Festival, elle rencontrait de nombreux amis. Elle y amènera des mélomanes aussi, et d’abord, celle qui en est aujourd’hui directrice artistique, Bernadette Fantin Epstein. Avec Gisèle sa sœur, elle parcourait les vallées : du côté espagnol que la chanteuse adorait, mais aussi au barrage de Cap de Long, où la cantatrice avait sympathisé avec Athos, le chien de Francis Tougne, qui tient le restaurant tout là-haut. Elle appréciait aussi le Relais du Néouvielle à Fabian, où elle avait organisé un concert improvisé avec un groupe « Talin » venu jouer pour le Festival. Elle aimait danser, faire la fête, bien manger et avait un appétit effrayant pour quelqu’un d’aussi mince. Mady était gourmande de la vie. Elle adorait aussi aller promener au col d’Aspin. À la fin de sa vie, seule la maladie de Parkinson dont elle était atteinte l'a tenue à l'écart du Théâtre du Capitole, où elle avait ses habitudes depuis son enfance. Elle était l’une des dernières sopranos coloratures mythiques de l’après-guerre. Et malgré une carrière internationale exceptionnelle, elle n’avait pas oublié pour autant ses racines toulousaines et occitanes, ni son amour pour la vallée d’Aure et le chant. Elle était décrite comme un bourreau de travail, une boulimique de musique. Elle s'étonnait que les élèves du conservatoire n'aient aujourd'hui "qu'une heure et quart de solfège par jour alors qu'on en avait six à mon époque". Le 5 novembre 2019, dans le Salon Rouge du Capitole, le Président Nicolas Sarkozy, en présence de Monsieur Jean-luc Moudenc, de M. le Préfet, des directeurs du Théâtre du Capitole et du Ballet du Capitole, avait tenu à remettre lui-même à Mady Mesplé la Grand-Croix dans l'Ordre national du Mérite, le plus haut échelon de cet ordre, une distinction qui rend hommage à une voix remarquable et à une longue carrière qui a vu la Toulousaine traverser les époques au service des plus grands rôles de l’opéra. Le mardi 21 avril 2015, Georges Prêtre avait déjà remis dans la salle des Illustres au Capitole de Toulouse les insignes de Grand officier de la Légion d'honneur à Mady Mesplé. Le prestigieux chef d'orchestre, qui avait dirigé l'orchestre national du Capitole dans les années 50. Georges Prêtre, lui-même Grand officier de la Légion d'honneur, était un ami de longue date de la soprano colorature. Et aussi en 2011, elle avait reçu le grand prix de l'Académie Charles-Cros pour l’ensemble de sa carrière. Elle a été inhumée au cimetière de Terre-Cabade à Toulouse.
MIR Isabelle (1949-XXXX)
Skieuse alpine médaillée olympique
Isabelle MIR, née le 2 mars 1949 à Saint-Lary-Soulan, est la fille de Vincent Mir, ancien maire de Saint-Lary-Soulan et la cousine de Jean-Henri Mir, maire de Saint-Lary-Soulan, joueur de rugby à XV et vainqueur du Grand Chelem en 1968. Skieuse alpine, elle est considérée comme l’une des plus grandes descendeuses de l’histoire du ski français. Dans cette discipline, elle a remporté deux médailles d’argent en descente, aux Jeux olympiques de Grenoble en 1968 et aux Championnats du monde de 1970 à Val Gardena en Italie, ainsi que deux globes de cristal en 1968 et 1970. Elle aura remporté un total de neuf victoires en Coupe du monde : 8 descentes et 1 géant. Elle fut championne de France de descente en 1968 et 1970 et vainqueur du slalom en 1970 à Garmisch, en Allemagne. Elle formait à l’époque un duo très énergique avec la Béarnaise, Annie Famose, championne du monde de slalom en 1966, à Portillo au Chili et double médaillée (argent et bronze) aux Jeux olympiques de Grenoble en 1968. À 18 ans déjà, elle enlevait sa première descente du circuit mondial à Franconia, dans l’Est des États-Unis. Elle termina à la quatrième place lors de l’édition des Jeux olympiques d’hiver de 1972, à Sapporo au Japon. Elle sera exclue de l’équipe nationale par les dirigeants de l’époque pour avoir exprimé son souhait d’effectuer son entraînement d’été aux États-Unis. En 1974, elle rachète avec sa complice béarnaise un magasin de location de skis à Avoriaz. En 1975, elle montera encore avec son amie Annie Famose, le « Village des enfants », une école de ski à Avoriaz, qui accueille les enfants et adolescents de 3 ans à 16 ans et qui a fêté en 2015 ses 40 ans. Puis dans les années 80, elle quittera l’aventure et revendra ses magasins de sport pour faire du consulting dans le tourisme. En 2006, elle fera partie de l’ouvrage photographique "Téléphérique pour l’enfance", dont Avoriaz fournit le décor.
Isabelle MIR, née le 2 mars 1949 à Saint-Lary-Soulan, est la fille de Vincent Mir, ancien maire de Saint-Lary-Soulan et la cousine de Jean-Henri Mir, maire de Saint-Lary-Soulan, joueur de rugby à XV et vainqueur du Grand Chelem en 1968. Skieuse alpine, elle est considérée comme l’une des plus grandes descendeuses de l’histoire du ski français. Dans cette discipline, elle a remporté deux médailles d’argent en descente, aux Jeux olympiques de Grenoble en 1968 et aux Championnats du monde de 1970 à Val Gardena en Italie, ainsi que deux globes de cristal en 1968 et 1970. Elle aura remporté un total de neuf victoires en Coupe du monde : 8 descentes et 1 géant. Elle fut championne de France de descente en 1968 et 1970 et vainqueur du slalom en 1970 à Garmisch, en Allemagne. Elle formait à l’époque un duo très énergique avec la Béarnaise, Annie Famose, championne du monde de slalom en 1966, à Portillo au Chili et double médaillée (argent et bronze) aux Jeux olympiques de Grenoble en 1968. À 18 ans déjà, elle enlevait sa première descente du circuit mondial à Franconia, dans l’Est des États-Unis. Elle termina à la quatrième place lors de l’édition des Jeux olympiques d’hiver de 1972, à Sapporo au Japon. Elle sera exclue de l’équipe nationale par les dirigeants de l’époque pour avoir exprimé son souhait d’effectuer son entraînement d’été aux États-Unis. En 1974, elle rachète avec sa complice béarnaise un magasin de location de skis à Avoriaz. En 1975, elle montera encore avec son amie Annie Famose, le « Village des enfants », une école de ski à Avoriaz, qui accueille les enfants et adolescents de 3 ans à 16 ans et qui a fêté en 2015 ses 40 ans. Puis dans les années 80, elle quittera l’aventure et revendra ses magasins de sport pour faire du consulting dans le tourisme. En 2006, elle fera partie de l’ouvrage photographique "Téléphérique pour l’enfance", dont Avoriaz fournit le décor.
MOMPOU Frédéric (1893-1987)
Compositeur et pianiste espagnol
Frédéric MOMPOU i DENCAUSSE, Né au Poble Sec à Barcelone le 16 avril 1893 de mère française (Joséphine Dencausse) et de père catalan (Frédéric Mompou) et mort à Barcelone le 30 juin 1987, à l’âge de 94 ans. Il est issu d’une famille aisée catalane avec des racines françaises. Ses grands-parents maternels, originaires de Tarbes, étaient propriétaires d’une fonderie de cloches (les cloches Dencausse). D’ailleurs on retrouve dans son œuvre de nombreuses allusions à ce thème, comme dans « La fontaine et la cloche », « Música callada (ou la voix du silence) » (n° 5, 8 et 9) ou encore dans le dernier « charme », « Pour appeler la joie ». Le père de Josefina et son oncle étaient venus à Barcelone au milieu du XIXe siècle pour y installer une succursale de la fonderie de cloches que possédait la famille Dencausse à Tarbes. La nouvelle fonderie était située au pied de la butte de Montjuïc. II est possible que la fascination pour le son que manifesta Frédéric Mompou dès son enfance provienne de ces cloches et de leurs résonnances harmoniques. À chaque fois qu’il se rendait à la fonderie, il se sentait attiré par la musique qui emplissait la nef industrielle et essayait de percevoir la note exacte de chaque cloche. « J’aime les accords qui ont une sonorité de cloche », disait-il. Son frère Josep Mompou (1888-1968) est lui devenu peintre. Frédéric Mompou reçoit ses premières leçons de piano d’une de ses tantes. Il fréquente l’école française de Barcelone et suit des études musicales à l’Orfeo Barcelonais avec Pedro Serra. Il donne son premier concert public le 4 mai 1908 et profite de l’occasion pour abandonner l’école. Il semble que l’envie de devenir compositeur lui est venue de l’audition du Quintette pour piano et cordes en fa de Gabriel Fauré interprété par le compositeur en avril 1909 à la Salle Mozart de Barcelone. Le début de son recueil les Impressions intimes date de 1911 et fixe définitivement son style d’improvisation notée. Recommandé par Enrique Granados auprès de Gabriel Fauré alors directeur du Conservatoire de Paris, de Louis Diemer (1843-1919) et d’Isidore Philipp qui y sont professeurs, ainsi qu’auprès de Ricardo Viñes par un violoniste de connaissance, il s’installe à Paris en octobre 1911 dans le but de poursuivre ses études musicales. Il suit des cours de piano avec Diemer et de composition avec Émile Pessard, mais renonce à entrer au Conservatoire. Isidore Philipp le recommande à Ferdinand Motte-Lacroix qui fait alors une belle carrière de pianiste et enseigne dans les années 1920 au Conservatoire de Strasbourg. Il suit sans intérêt et sans succès quelques cours d’harmonie avec Samuel Rousseau. Il passe l’été 1912 à Barcelone, de retour à Paris il s’installe à Montmartre, continue ses études avec Motte-Lacroix, retourne faire son service militaire en Espagne, où il restera jusqu’en 1920. Il est rapidement réformé, renonce à la carrière de pianiste, ébauche quelques pages de théorie esthétique et achève les Impressions intimes en 1914. En 1915 il compose Jeux sur la plage et les Scènes d’enfants. La même année il fait la connaissance du compositeur Manuel Blancafort (1897-1987), dont le père qui fabrique des rouleaux pour des instruments mécaniques (la firme Victoria) est propriétaire de l’établissement thermal de La Garriga. Mompou passe une jeunesse dorée. Il rencontre Manuel de Falla ou Prokofiev au cours de réceptions organisées par sa mère dans la grande maison familiale. Il rencontre aussi Arthur Rubinstein avec lequel il fait le tour des cafés et cabarets de la ville. En 1920, sur l’intervention du pianiste Agustin Quintas, l’Unión Musical Española édite ses Chants magiques dédiés à Motte-Lacroix, qui connaissent un certain succès. En 1920, il revient à Paris, où Motte-Lacroix et Vuillermoz lui assurent une bonne publicité, mais avant de rencontrer Vuillermoz qui a préparé un entretien, il entre précipitamment à Barcelone. Il est de nouveau à Paris en 1921 pour un concert de Motte-Lacroix, qui a mis de ses œuvres à son programme. C’est un succès qui l’introduit dans les salons parisiens. En 1923, il s’installe à Paris, dès lors sa terre d’adoption, où il restera jusqu’en 1941 sans pour autant changer son mode de vie ni mener une existence mondaine. Il est cependant en relation avec la « haute société » et des personnalités des arts et des lettres comme Paul Valéry, dont il utilisera les textes dans certaines de ses compositions, ou Heitor Villa-Lobos, Francis Poulenc et Darius Milhaud. C’est aussi en 1923, qu’il a une liaison avec Maria ***, une femme mariée dont il gère les biens. En 1924, il crée une société de chocolats glacés en Espagne qui fait rapidement faillite. À Paris, il tente sans y réussir d’écrire un quatuor à cordes et transcrit le premier concerto de Paganini pour violon et piano à la demande du violoniste Ramon Borras. En 1927, il passe l’été à Dinard avec son amante et commence la composition de ses Préludes. Il passe également l’été 1928 à Dinard avec sa famille et un ami de sa mère Lluis Duran I Ventosa. En 1931, il se joint à quelques compositeurs catalans au sein d’un groupe des « Compositeurs Indépendants de Catalogne » qui ne survit pas à un premier concert à Barcelone. Jusqu’en 1937, sujet à de nouvelles crises de neurasthénie, il ne compose plus. Son frère est atteint de tuberculose et très malade, son père décède en mars 1935, et sa mère se remarie avec Lluis Duran I Ventosa en octobre 1938. Il les accompagne en voyage de noces en Italie, mais reste à Paris, puis gagne Biarritz avec son amante quand la guerre éclate, alors que sa famille rejoint Barcelone, qu’il regagne lui-même en 1941, fuyant l’occupation allemande de Paris et s’y fixe définitivement. La guerre civile espagnole le troublera également beaucoup. Durant son séjour à Paris, sa production se ralentit, mais il compose néanmoins les Chansons et danses n°1 à 4, les Préludes n°1 à 6, Dialogues, Souvenirs de l’Exposition, Variations sur un thème de Chopin, Cançoneta incerta, Trois comptines et Quatre mélodies. De retour en Catalogne en 1941, la même année, à l’occasion d’un concours de piano, il rencontre une jeune candidate pianiste, Carmen Bravo, avec laquelle il lie une longue et fructueuse amitié qui aboutira à un mariage en 1957, à l’âge de 64 ans. Elle était de 30 ans sa cadette. Il compose à nouveau, retrouve la notoriété et reçoit des reconnaissances officielles tant de la France que de l’Espagne. Sa musique a un grand succès en Angleterre. En 1955, la création d’un ballet sur plusieurs de ses compositions est un triomphe. Il est invité par Ségovia à donner des conférences à l’Académie d’été de Santiago de Compostelle. En 1962, il compose la Suite Compostelana dédiée à Ségovia. Une hémorragie cérébrale met fin à ses activités en 1978. Il meurt le 30 juin 1987, à l’âge de 94 ans, dans sa maison du passeig de Gràcia de Barcelone. Il est enterré au cimetière de Montjuïc à Barcelone. Son épouse meurt en 2007. Après la mort de sa veuve environ 80 œuvres inédites et jusque-là inconnues ont été découvertes dans les dossiers de Mompou à son domicile et dans les fichiers de la Bibliothèque nationale de Catalogne. Sa musique est principalement dédiée au piano. Son écriture se caractérise par une grande simplicité notamment par l’absence de barres de mesure lui permettant ainsi une grande souplesse dans ses mélodies. Il aura passé une majeure partie de sa vie à Paris où il étudia le piano et la composition avec Marcel Samuel-Rousseau. 6 œuvres 1911-1914 : Impressions intimes ; 1914-1917 : Les Crèches ; 1915-1918 : Scènes d’enfants et Jeunes filles au jardin ; 1916-1917 : Suburbis ; 1917-1919 : Cantos magicos ; 1921 : Trois Variations. Frederic Mompou est sans doute le compositeur le plus représentatif de l’histoire de la musique catalane. Il est celui qui donna à l’âme de la musique catalane une réelle projection universelle. Il a également été influencé par les sons et les odeurs du quartier maritime de Barcelone, le cri des mouettes, le bruit des enfants qui jouent et la culture populaire catalane. Comme le dit Vladimir Jankélévitch, « Mompou n’a jamais prétendu être un folkloriste ; mais il aime et utilise le chant populaire, le chant populaire catalan, et parfois aussi il le réinvente ; il est lui-même l’âme chantante de la Catalogne ». Mais, si Mompou refuse d’être un folkloriste, et bien que toutes ses compositions soient inspirées de thèmes traditionnels catalans, il rejette aussi l’appellation de compositeur nationaliste. « Je n’aime pas qu’on dise de moi que je suis un compositeur nationaliste. Toute ma musique est imprégnée de l’esprit catalan, grâce à l’utilisation d’accords ou de sonorités déterminés. Je n’ai jamais utilisé un seul thème de façon directe. » Il disait aussi : « je crois, tout simplement, que je suis une musique, une musique dont je suis convaincu que ce n’est pas moi qui la fais, car j’ai toujours la sensation qu’elle vient en moi de dehors. » Comment un être aussi intuitif a-t-il pu composer une œuvre aussi vaste dont l’intégrale pour piano représente l’un des apports les plus singuliers et considérables du répertoire pianistique du XXe siècle ? Au cours de sa carrière, Frédéric Mompou a reçu de nombreux prix, dont : Chevalier des Arts et Lettres en France, el Premio Nacional de Música en Espagne, Docteur honoris causa, Universitat de Barcelona (1979) et la Medalla d’Or de la Generalitat de Catalunya (1980). Frédéric Mompou a produit une œuvre féconde, s’étendant sur plus d’un demi-siècle, et d’une originalité intéressant chaque jour davantage surtout les jeunes, qui sont séduits par cette œuvre cohérente d’une extraordinaire beauté. De toute sa création, qui est sans nul doute une des plus importantes productions pour le piano du XXe siècle, ses œuvres vocales et pour piano, et pour piano seul sont les plus marquantes. Le piano y occupe une place si importante que l’on a souvent l’impression qu’il constitue un prolongement du musicien, qui considérait d’ailleurs que seul cet instrument était capable d’établir un contact avec la matière sonore.
Frédéric MOMPOU i DENCAUSSE, Né au Poble Sec à Barcelone le 16 avril 1893 de mère française (Joséphine Dencausse) et de père catalan (Frédéric Mompou) et mort à Barcelone le 30 juin 1987, à l’âge de 94 ans. Il est issu d’une famille aisée catalane avec des racines françaises. Ses grands-parents maternels, originaires de Tarbes, étaient propriétaires d’une fonderie de cloches (les cloches Dencausse). D’ailleurs on retrouve dans son œuvre de nombreuses allusions à ce thème, comme dans « La fontaine et la cloche », « Música callada (ou la voix du silence) » (n° 5, 8 et 9) ou encore dans le dernier « charme », « Pour appeler la joie ». Le père de Josefina et son oncle étaient venus à Barcelone au milieu du XIXe siècle pour y installer une succursale de la fonderie de cloches que possédait la famille Dencausse à Tarbes. La nouvelle fonderie était située au pied de la butte de Montjuïc. II est possible que la fascination pour le son que manifesta Frédéric Mompou dès son enfance provienne de ces cloches et de leurs résonnances harmoniques. À chaque fois qu’il se rendait à la fonderie, il se sentait attiré par la musique qui emplissait la nef industrielle et essayait de percevoir la note exacte de chaque cloche. « J’aime les accords qui ont une sonorité de cloche », disait-il. Son frère Josep Mompou (1888-1968) est lui devenu peintre. Frédéric Mompou reçoit ses premières leçons de piano d’une de ses tantes. Il fréquente l’école française de Barcelone et suit des études musicales à l’Orfeo Barcelonais avec Pedro Serra. Il donne son premier concert public le 4 mai 1908 et profite de l’occasion pour abandonner l’école. Il semble que l’envie de devenir compositeur lui est venue de l’audition du Quintette pour piano et cordes en fa de Gabriel Fauré interprété par le compositeur en avril 1909 à la Salle Mozart de Barcelone. Le début de son recueil les Impressions intimes date de 1911 et fixe définitivement son style d’improvisation notée. Recommandé par Enrique Granados auprès de Gabriel Fauré alors directeur du Conservatoire de Paris, de Louis Diemer (1843-1919) et d’Isidore Philipp qui y sont professeurs, ainsi qu’auprès de Ricardo Viñes par un violoniste de connaissance, il s’installe à Paris en octobre 1911 dans le but de poursuivre ses études musicales. Il suit des cours de piano avec Diemer et de composition avec Émile Pessard, mais renonce à entrer au Conservatoire. Isidore Philipp le recommande à Ferdinand Motte-Lacroix qui fait alors une belle carrière de pianiste et enseigne dans les années 1920 au Conservatoire de Strasbourg. Il suit sans intérêt et sans succès quelques cours d’harmonie avec Samuel Rousseau. Il passe l’été 1912 à Barcelone, de retour à Paris il s’installe à Montmartre, continue ses études avec Motte-Lacroix, retourne faire son service militaire en Espagne, où il restera jusqu’en 1920. Il est rapidement réformé, renonce à la carrière de pianiste, ébauche quelques pages de théorie esthétique et achève les Impressions intimes en 1914. En 1915 il compose Jeux sur la plage et les Scènes d’enfants. La même année il fait la connaissance du compositeur Manuel Blancafort (1897-1987), dont le père qui fabrique des rouleaux pour des instruments mécaniques (la firme Victoria) est propriétaire de l’établissement thermal de La Garriga. Mompou passe une jeunesse dorée. Il rencontre Manuel de Falla ou Prokofiev au cours de réceptions organisées par sa mère dans la grande maison familiale. Il rencontre aussi Arthur Rubinstein avec lequel il fait le tour des cafés et cabarets de la ville. En 1920, sur l’intervention du pianiste Agustin Quintas, l’Unión Musical Española édite ses Chants magiques dédiés à Motte-Lacroix, qui connaissent un certain succès. En 1920, il revient à Paris, où Motte-Lacroix et Vuillermoz lui assurent une bonne publicité, mais avant de rencontrer Vuillermoz qui a préparé un entretien, il entre précipitamment à Barcelone. Il est de nouveau à Paris en 1921 pour un concert de Motte-Lacroix, qui a mis de ses œuvres à son programme. C’est un succès qui l’introduit dans les salons parisiens. En 1923, il s’installe à Paris, dès lors sa terre d’adoption, où il restera jusqu’en 1941 sans pour autant changer son mode de vie ni mener une existence mondaine. Il est cependant en relation avec la « haute société » et des personnalités des arts et des lettres comme Paul Valéry, dont il utilisera les textes dans certaines de ses compositions, ou Heitor Villa-Lobos, Francis Poulenc et Darius Milhaud. C’est aussi en 1923, qu’il a une liaison avec Maria ***, une femme mariée dont il gère les biens. En 1924, il crée une société de chocolats glacés en Espagne qui fait rapidement faillite. À Paris, il tente sans y réussir d’écrire un quatuor à cordes et transcrit le premier concerto de Paganini pour violon et piano à la demande du violoniste Ramon Borras. En 1927, il passe l’été à Dinard avec son amante et commence la composition de ses Préludes. Il passe également l’été 1928 à Dinard avec sa famille et un ami de sa mère Lluis Duran I Ventosa. En 1931, il se joint à quelques compositeurs catalans au sein d’un groupe des « Compositeurs Indépendants de Catalogne » qui ne survit pas à un premier concert à Barcelone. Jusqu’en 1937, sujet à de nouvelles crises de neurasthénie, il ne compose plus. Son frère est atteint de tuberculose et très malade, son père décède en mars 1935, et sa mère se remarie avec Lluis Duran I Ventosa en octobre 1938. Il les accompagne en voyage de noces en Italie, mais reste à Paris, puis gagne Biarritz avec son amante quand la guerre éclate, alors que sa famille rejoint Barcelone, qu’il regagne lui-même en 1941, fuyant l’occupation allemande de Paris et s’y fixe définitivement. La guerre civile espagnole le troublera également beaucoup. Durant son séjour à Paris, sa production se ralentit, mais il compose néanmoins les Chansons et danses n°1 à 4, les Préludes n°1 à 6, Dialogues, Souvenirs de l’Exposition, Variations sur un thème de Chopin, Cançoneta incerta, Trois comptines et Quatre mélodies. De retour en Catalogne en 1941, la même année, à l’occasion d’un concours de piano, il rencontre une jeune candidate pianiste, Carmen Bravo, avec laquelle il lie une longue et fructueuse amitié qui aboutira à un mariage en 1957, à l’âge de 64 ans. Elle était de 30 ans sa cadette. Il compose à nouveau, retrouve la notoriété et reçoit des reconnaissances officielles tant de la France que de l’Espagne. Sa musique a un grand succès en Angleterre. En 1955, la création d’un ballet sur plusieurs de ses compositions est un triomphe. Il est invité par Ségovia à donner des conférences à l’Académie d’été de Santiago de Compostelle. En 1962, il compose la Suite Compostelana dédiée à Ségovia. Une hémorragie cérébrale met fin à ses activités en 1978. Il meurt le 30 juin 1987, à l’âge de 94 ans, dans sa maison du passeig de Gràcia de Barcelone. Il est enterré au cimetière de Montjuïc à Barcelone. Son épouse meurt en 2007. Après la mort de sa veuve environ 80 œuvres inédites et jusque-là inconnues ont été découvertes dans les dossiers de Mompou à son domicile et dans les fichiers de la Bibliothèque nationale de Catalogne. Sa musique est principalement dédiée au piano. Son écriture se caractérise par une grande simplicité notamment par l’absence de barres de mesure lui permettant ainsi une grande souplesse dans ses mélodies. Il aura passé une majeure partie de sa vie à Paris où il étudia le piano et la composition avec Marcel Samuel-Rousseau. 6 œuvres 1911-1914 : Impressions intimes ; 1914-1917 : Les Crèches ; 1915-1918 : Scènes d’enfants et Jeunes filles au jardin ; 1916-1917 : Suburbis ; 1917-1919 : Cantos magicos ; 1921 : Trois Variations. Frederic Mompou est sans doute le compositeur le plus représentatif de l’histoire de la musique catalane. Il est celui qui donna à l’âme de la musique catalane une réelle projection universelle. Il a également été influencé par les sons et les odeurs du quartier maritime de Barcelone, le cri des mouettes, le bruit des enfants qui jouent et la culture populaire catalane. Comme le dit Vladimir Jankélévitch, « Mompou n’a jamais prétendu être un folkloriste ; mais il aime et utilise le chant populaire, le chant populaire catalan, et parfois aussi il le réinvente ; il est lui-même l’âme chantante de la Catalogne ». Mais, si Mompou refuse d’être un folkloriste, et bien que toutes ses compositions soient inspirées de thèmes traditionnels catalans, il rejette aussi l’appellation de compositeur nationaliste. « Je n’aime pas qu’on dise de moi que je suis un compositeur nationaliste. Toute ma musique est imprégnée de l’esprit catalan, grâce à l’utilisation d’accords ou de sonorités déterminés. Je n’ai jamais utilisé un seul thème de façon directe. » Il disait aussi : « je crois, tout simplement, que je suis une musique, une musique dont je suis convaincu que ce n’est pas moi qui la fais, car j’ai toujours la sensation qu’elle vient en moi de dehors. » Comment un être aussi intuitif a-t-il pu composer une œuvre aussi vaste dont l’intégrale pour piano représente l’un des apports les plus singuliers et considérables du répertoire pianistique du XXe siècle ? Au cours de sa carrière, Frédéric Mompou a reçu de nombreux prix, dont : Chevalier des Arts et Lettres en France, el Premio Nacional de Música en Espagne, Docteur honoris causa, Universitat de Barcelona (1979) et la Medalla d’Or de la Generalitat de Catalunya (1980). Frédéric Mompou a produit une œuvre féconde, s’étendant sur plus d’un demi-siècle, et d’une originalité intéressant chaque jour davantage surtout les jeunes, qui sont séduits par cette œuvre cohérente d’une extraordinaire beauté. De toute sa création, qui est sans nul doute une des plus importantes productions pour le piano du XXe siècle, ses œuvres vocales et pour piano, et pour piano seul sont les plus marquantes. Le piano y occupe une place si importante que l’on a souvent l’impression qu’il constitue un prolongement du musicien, qui considérait d’ailleurs que seul cet instrument était capable d’établir un contact avec la matière sonore.
MONTÈS Bastien (1985-XXXX)
Skieur de vitesse champion du monde
Bastien MONTÈS, né le 17 décembre 1985 à Pau dans les Pyrénées-Atlantiques, est un skieur de vitesse, addict aux sports extrêmes et aux sensations fortes, voyageant à travers le monde, également freestyler et freerider. Champion du monde 2017, et skiant à plus de 251km/h, il vit actuellement à Tarbes dans les Hautes-Pyrénées. Avec 98% de pente au départ, de 0 à 200 km/h en 5,5s son accélération est supérieure à celle d’une formule1. Le 25 mars 2017, il est sacré Champion du monde de ski de vitesse à Idre en Suède, puis remporte le Globe de cristal du classement général la même année. Il ajoutera la Triple couronne à son palmarès en s'adjugeant la victoire aux Speed Masters de Vars (Hautes-Alpes) à plus de 251km/h. Produit d'un père professeur d'EPS et moniteur de ski, et d'une mère éducatrice sportive et maître-nageuse sauveteuse (MNS), ce Pyrénéen est donc tombé dans la marmite « Sport » tout petit. Bastien a commencé le sport à l'âge de quatre ans par la gymnastique à la Bigourdane de Tarbes en compagnie de quelques têtes connues comme Mathieu Crépel ou Vincent Valéry. Mais, retenu en sélection régionale, les journées d'entraînement s'enchaînaient à trop grande vitesse pour ses parents (24h/semaine à l'âge de 11 ans) et à la suite de quelques blessures notamment au genou, Bastien a dû d'abord diminuer puis enfin arrêter la gymnastique au profit du ski. Il gardera tout de même en souvenir les titres de 3e des championnats de France FFG par équipe, champion de France FSGT et champion de France UNSS. Ses parents souhaitant en premier lieu lui faire découvrir le plus d'univers sportifs possibles, Bastien a pratiqué en plus de la gymnastique et du ski : le karaté pendant un an, la danse près de quatre ans, le snowboard deux ans (3e des championnats de France UNSS en freestyle), le rugby (vice-champion de France Universitaire N1 avec Pau), auquel il joue encore de temps à autre pour dépanner le club de chez lui, et le surf qu'il pratique depuis son plus jeune âge, devenu sa seconde passion. Ses débuts en ski ont commencé à l'âge de cinq ans, sur les pentes de la station de Gavarnie-Gèdre. Au début skieur alpin en compétition, il s'est vite tourné vers les disciplines plus « libres » comme le ski de vitesse ou le ski freestyle. Sa première descente sur une piste de kilomètre lancé (KL), s'est faite à l'âge de six ans, en « ouverture » du challenge Quiksilver de Gavarnie-Gèdre. Bastien Montès l'effectue à 48 km/h. Devenu sa passion, il a pu s'exercer lors des épreuves UNSS de Luz, Gavarnie et celles du Challenge Quiksilver national à Vars. En épreuves Jeunes, il remporte quatre titres de champion de France dans les différentes catégories. Ses débuts sur la scène internationale se sont faits dès 2003, en catégorie Junior, saison au terme de laquelle Bastien Montès remporte son 1er titre de Champion du monde Junior FIS à Salla en Finlande, et empoche le record du monde Junior catégorie descente en franchissant la barre mythique des 200,780 km/h. Le 2e sacre mondial Junior arrivera en 2005, avec sa victoire sur la piste de Breuil-Cervinia en Italie. À la suite de ces années apparaissent les premières difficultés avec l'entrée dans la catégorie Senior. L'apprentissage est difficile et début 2007 il se laisse une dernière chance jusqu'en 2008 avant de mettre un terme, ou non, à sa carrière. Les portes du succès s'ouvrent enfin avec les premières apparitions dans les 10 premiers du classement dès la fin 2007, record personnel à 239,08 km/h, avant de se placer, en 2008, 5e du Pro mondial de France et 4e de la Red Rock Cup (courses professionnelles), 6e d'une étape de Coupe du monde FIS au Canada et d'obtenir le titre de champion de France 2007 FFS toutes catégories. La consécration vient lors de la dernière épreuve de la saison avec la 3e place du Championnat du monde FIS toutes catégories, à Verbier en Suisse. « Il faut savoir qu’une descente en ski de vitesse est très courte. Tout juste 30s pendant lesquelles on fait le plein de sensations. Difficile de trouver beaucoup d’autres sports avec une telle décharge d’adrénaline. Quand tu es au sommet de la piste tu dois pouvoir rester concentré, dans ta bulle, car derrière un run à plus de 250 km/h tout peut se jouer. 98% de pente au sommet, moins de 6s pour atteindre les 200 km/h (accélération supérieure aux F1), évidemment ça fait réfléchir… Tu as forcement de l’appréhension, mais on est là pour repousser les limites, pour ce shoot d’adrénaline. Cette appréhension te permet de garder les pieds sur terre, mais en aucun cas elle ne doit se transformer en peur. Tu ne peux pas partir à reculons sur de telles pistes, l’engagement doit être total pour préserver ton intégrité. Si tu as peur, il vaut mieux refuser le départ, et cela arrive, même pour les meilleurs. Une fois lancé, c’est le grand saut dans le vide. Tu pars vers l’inconnu, tu vas peut-être atteindre une vitesse jamais réalisée, et tu seras le seul à en connaître les sensations, les effets. Tu dois être maître de ton sujet, c’est à toi de dompter la piste et le vent. Tout va ensuite très vite. Tu es propulsé contre un mur d’air qui dans quelques secondes va chercher à te faire décoller du sol, te soulever la tête et t’allonger sur tes skis. La neige se dérobe sous tes planches de 2m40 qui vibrent, tapent dans tous les sens, flottent au-dessus de la piste, cherchent à filer dans les couloirs qui t’entourent, et qu’il faut toujours piloter et tenir dans l’axe. Imaginez le corps qu’il faut tenir gainé, profilé comme une carrosserie pour fendre l’air et ne pas perdre quelques précieux centièmes de km/h. Et puis, le champ de vision qui se rétrécit, le souffle qui se coupe avec la pression et la vitesse, qui essaye de se frayer un chemin pour alimenter le moteur en oxygène. Tu as ce dénivelé monstrueux à abattre en à peine une dizaine de secondes, le timing déjà, 100 longs mètres la tête au ras de la piste… Et enfin l’ouverture, ou plutôt l’atterrissage. Ce que je ressens, je ne sais pas trop. Mais comment je me sens, plus vivant que jamais ! Quand je suis sur les skis à plus de 200 km/h, je suis dans un autre monde, c’est mon élément. J’ai parfois l’impression qu’il faut que je sois à plus de 200 km/h pour respirer. » Son palmarès : 4e aux championnats du monde 2007 (Arosa) ; 1er en coupe d'Europe 2008 à St Gallenkirch ; 5e en coupe du monde 2008 à Leysin ; 3e en coupe du monde 2008 à Stoneham ; 3e en coupe du monde 2008 à Valmalenco ; 7e classement en coupe du monde 2008 (2e Français) ; 1er en coupe de France 2012 à Peyragudes, vice-champion du monde 2013 à Vars ; 1er aux championnats du monde 2017 à Idrefjall. Ses records personnels : Descente : 200,780 km/h réalisé en 2002 (ancien record du monde junior de la catégorie) ; Record de la chute la plus rapide du monde : 243,572 km/h réalisé en 2014 à Vars ; Speed One : 251,397 km/h réalisé en 2017 sur la fameuse piste Chabrières de Vars, la plus impressionnante au monde, la plus rapide également. Il devient Champion du monde de ski de vitesse à Idrefjall en Suède, puis remporte le Globe de Cristal à l’issu du classement général de la Coupe du Monde. À côté de son sport favori, il est agent administratif à mi-temps au sein de l’Office départemental des Sports du Conseil général des Hautes-Pyrénées, en charge des pôles espoirs et des sections sportives du département et de l’organisation événementielle sportive (tour de France, ski, snowboard, randonnées cyclistes, etc.). Il bénéficie par ailleurs du soutien de la ville de Tarbes. Depuis 2012, il est gérant associé d’une brasserie-bar à vin-tapas au cœur du marché de Tarbes. Et ayant la chance d’avoir pu passer son monitorat de ski, cela lui permet de donner quelques cours et de garder un contact avec sa passion, et de la transmettre aux plus jeunes. Mais son objectif est surtout de devenir l’homme le plus rapide du monde et d’atteindre les 255km/h. « D’être l’homme le plus rapide de l’année, c’est un rêve d’enfant tout simplement, difficile de réaliser même maintenant. Un titre que je dédie à mon père, disparu il y a maintenant 3 ans, qui me suivait sur chaque course ; peut-être le seul à avoir cru cela possible. Il doit bien rigoler là-haut. » Il compte bien continuer à profiter de son sport et l’amener au plus haut. Il œuvre et il continuera d’œuvrer dans la recherche de pistes à plus de 200 km/h. Actuellement, il y a seulement cinq pistes. L’objectif serait de tripler ce chiffre d’ici 2022. Aujourd’hui le Comité international olympique a fait savoir qu’il était favorable au retour des épreuves de ski de vitesse, et Bastien souhaiterait cette officialisation pour les JO de 2022. Son petit frère, Jimmy Montès, est actuellement détenteur du record du monde Junior de la catégorie descente à plus de 204 km/h. De retour dans la compétition en 2019, après un an d’absence suite à une grave blessure au genou, Bastien s’est classé quatrième à Vars avec un run à 226,70 km/h. Mais son plus grand rêve qui le hante, sera de tenter de battre le record mondial de vitesse, détenu par l’italien Ivan Origone, flashé le 26 mars 2016 à 254,958 km/h sur la piste mythique de Vars Chabrières. À force de travail et de persévérance, Bastien Montès, devenu l’une des personnes les plus rapides de la planète, a fait sa trace depuis de nombreuses années et pris des risques fous pour réaliser ses rêves.
Bastien MONTÈS, né le 17 décembre 1985 à Pau dans les Pyrénées-Atlantiques, est un skieur de vitesse, addict aux sports extrêmes et aux sensations fortes, voyageant à travers le monde, également freestyler et freerider. Champion du monde 2017, et skiant à plus de 251km/h, il vit actuellement à Tarbes dans les Hautes-Pyrénées. Avec 98% de pente au départ, de 0 à 200 km/h en 5,5s son accélération est supérieure à celle d’une formule1. Le 25 mars 2017, il est sacré Champion du monde de ski de vitesse à Idre en Suède, puis remporte le Globe de cristal du classement général la même année. Il ajoutera la Triple couronne à son palmarès en s'adjugeant la victoire aux Speed Masters de Vars (Hautes-Alpes) à plus de 251km/h. Produit d'un père professeur d'EPS et moniteur de ski, et d'une mère éducatrice sportive et maître-nageuse sauveteuse (MNS), ce Pyrénéen est donc tombé dans la marmite « Sport » tout petit. Bastien a commencé le sport à l'âge de quatre ans par la gymnastique à la Bigourdane de Tarbes en compagnie de quelques têtes connues comme Mathieu Crépel ou Vincent Valéry. Mais, retenu en sélection régionale, les journées d'entraînement s'enchaînaient à trop grande vitesse pour ses parents (24h/semaine à l'âge de 11 ans) et à la suite de quelques blessures notamment au genou, Bastien a dû d'abord diminuer puis enfin arrêter la gymnastique au profit du ski. Il gardera tout de même en souvenir les titres de 3e des championnats de France FFG par équipe, champion de France FSGT et champion de France UNSS. Ses parents souhaitant en premier lieu lui faire découvrir le plus d'univers sportifs possibles, Bastien a pratiqué en plus de la gymnastique et du ski : le karaté pendant un an, la danse près de quatre ans, le snowboard deux ans (3e des championnats de France UNSS en freestyle), le rugby (vice-champion de France Universitaire N1 avec Pau), auquel il joue encore de temps à autre pour dépanner le club de chez lui, et le surf qu'il pratique depuis son plus jeune âge, devenu sa seconde passion. Ses débuts en ski ont commencé à l'âge de cinq ans, sur les pentes de la station de Gavarnie-Gèdre. Au début skieur alpin en compétition, il s'est vite tourné vers les disciplines plus « libres » comme le ski de vitesse ou le ski freestyle. Sa première descente sur une piste de kilomètre lancé (KL), s'est faite à l'âge de six ans, en « ouverture » du challenge Quiksilver de Gavarnie-Gèdre. Bastien Montès l'effectue à 48 km/h. Devenu sa passion, il a pu s'exercer lors des épreuves UNSS de Luz, Gavarnie et celles du Challenge Quiksilver national à Vars. En épreuves Jeunes, il remporte quatre titres de champion de France dans les différentes catégories. Ses débuts sur la scène internationale se sont faits dès 2003, en catégorie Junior, saison au terme de laquelle Bastien Montès remporte son 1er titre de Champion du monde Junior FIS à Salla en Finlande, et empoche le record du monde Junior catégorie descente en franchissant la barre mythique des 200,780 km/h. Le 2e sacre mondial Junior arrivera en 2005, avec sa victoire sur la piste de Breuil-Cervinia en Italie. À la suite de ces années apparaissent les premières difficultés avec l'entrée dans la catégorie Senior. L'apprentissage est difficile et début 2007 il se laisse une dernière chance jusqu'en 2008 avant de mettre un terme, ou non, à sa carrière. Les portes du succès s'ouvrent enfin avec les premières apparitions dans les 10 premiers du classement dès la fin 2007, record personnel à 239,08 km/h, avant de se placer, en 2008, 5e du Pro mondial de France et 4e de la Red Rock Cup (courses professionnelles), 6e d'une étape de Coupe du monde FIS au Canada et d'obtenir le titre de champion de France 2007 FFS toutes catégories. La consécration vient lors de la dernière épreuve de la saison avec la 3e place du Championnat du monde FIS toutes catégories, à Verbier en Suisse. « Il faut savoir qu’une descente en ski de vitesse est très courte. Tout juste 30s pendant lesquelles on fait le plein de sensations. Difficile de trouver beaucoup d’autres sports avec une telle décharge d’adrénaline. Quand tu es au sommet de la piste tu dois pouvoir rester concentré, dans ta bulle, car derrière un run à plus de 250 km/h tout peut se jouer. 98% de pente au sommet, moins de 6s pour atteindre les 200 km/h (accélération supérieure aux F1), évidemment ça fait réfléchir… Tu as forcement de l’appréhension, mais on est là pour repousser les limites, pour ce shoot d’adrénaline. Cette appréhension te permet de garder les pieds sur terre, mais en aucun cas elle ne doit se transformer en peur. Tu ne peux pas partir à reculons sur de telles pistes, l’engagement doit être total pour préserver ton intégrité. Si tu as peur, il vaut mieux refuser le départ, et cela arrive, même pour les meilleurs. Une fois lancé, c’est le grand saut dans le vide. Tu pars vers l’inconnu, tu vas peut-être atteindre une vitesse jamais réalisée, et tu seras le seul à en connaître les sensations, les effets. Tu dois être maître de ton sujet, c’est à toi de dompter la piste et le vent. Tout va ensuite très vite. Tu es propulsé contre un mur d’air qui dans quelques secondes va chercher à te faire décoller du sol, te soulever la tête et t’allonger sur tes skis. La neige se dérobe sous tes planches de 2m40 qui vibrent, tapent dans tous les sens, flottent au-dessus de la piste, cherchent à filer dans les couloirs qui t’entourent, et qu’il faut toujours piloter et tenir dans l’axe. Imaginez le corps qu’il faut tenir gainé, profilé comme une carrosserie pour fendre l’air et ne pas perdre quelques précieux centièmes de km/h. Et puis, le champ de vision qui se rétrécit, le souffle qui se coupe avec la pression et la vitesse, qui essaye de se frayer un chemin pour alimenter le moteur en oxygène. Tu as ce dénivelé monstrueux à abattre en à peine une dizaine de secondes, le timing déjà, 100 longs mètres la tête au ras de la piste… Et enfin l’ouverture, ou plutôt l’atterrissage. Ce que je ressens, je ne sais pas trop. Mais comment je me sens, plus vivant que jamais ! Quand je suis sur les skis à plus de 200 km/h, je suis dans un autre monde, c’est mon élément. J’ai parfois l’impression qu’il faut que je sois à plus de 200 km/h pour respirer. » Son palmarès : 4e aux championnats du monde 2007 (Arosa) ; 1er en coupe d'Europe 2008 à St Gallenkirch ; 5e en coupe du monde 2008 à Leysin ; 3e en coupe du monde 2008 à Stoneham ; 3e en coupe du monde 2008 à Valmalenco ; 7e classement en coupe du monde 2008 (2e Français) ; 1er en coupe de France 2012 à Peyragudes, vice-champion du monde 2013 à Vars ; 1er aux championnats du monde 2017 à Idrefjall. Ses records personnels : Descente : 200,780 km/h réalisé en 2002 (ancien record du monde junior de la catégorie) ; Record de la chute la plus rapide du monde : 243,572 km/h réalisé en 2014 à Vars ; Speed One : 251,397 km/h réalisé en 2017 sur la fameuse piste Chabrières de Vars, la plus impressionnante au monde, la plus rapide également. Il devient Champion du monde de ski de vitesse à Idrefjall en Suède, puis remporte le Globe de Cristal à l’issu du classement général de la Coupe du Monde. À côté de son sport favori, il est agent administratif à mi-temps au sein de l’Office départemental des Sports du Conseil général des Hautes-Pyrénées, en charge des pôles espoirs et des sections sportives du département et de l’organisation événementielle sportive (tour de France, ski, snowboard, randonnées cyclistes, etc.). Il bénéficie par ailleurs du soutien de la ville de Tarbes. Depuis 2012, il est gérant associé d’une brasserie-bar à vin-tapas au cœur du marché de Tarbes. Et ayant la chance d’avoir pu passer son monitorat de ski, cela lui permet de donner quelques cours et de garder un contact avec sa passion, et de la transmettre aux plus jeunes. Mais son objectif est surtout de devenir l’homme le plus rapide du monde et d’atteindre les 255km/h. « D’être l’homme le plus rapide de l’année, c’est un rêve d’enfant tout simplement, difficile de réaliser même maintenant. Un titre que je dédie à mon père, disparu il y a maintenant 3 ans, qui me suivait sur chaque course ; peut-être le seul à avoir cru cela possible. Il doit bien rigoler là-haut. » Il compte bien continuer à profiter de son sport et l’amener au plus haut. Il œuvre et il continuera d’œuvrer dans la recherche de pistes à plus de 200 km/h. Actuellement, il y a seulement cinq pistes. L’objectif serait de tripler ce chiffre d’ici 2022. Aujourd’hui le Comité international olympique a fait savoir qu’il était favorable au retour des épreuves de ski de vitesse, et Bastien souhaiterait cette officialisation pour les JO de 2022. Son petit frère, Jimmy Montès, est actuellement détenteur du record du monde Junior de la catégorie descente à plus de 204 km/h. De retour dans la compétition en 2019, après un an d’absence suite à une grave blessure au genou, Bastien s’est classé quatrième à Vars avec un run à 226,70 km/h. Mais son plus grand rêve qui le hante, sera de tenter de battre le record mondial de vitesse, détenu par l’italien Ivan Origone, flashé le 26 mars 2016 à 254,958 km/h sur la piste mythique de Vars Chabrières. À force de travail et de persévérance, Bastien Montès, devenu l’une des personnes les plus rapides de la planète, a fait sa trace depuis de nombreuses années et pris des risques fous pour réaliser ses rêves.
MOTTET Anne (1978 -XXXX)
Compagne de l’astronaute Thomas Pesquet, elle a écrit une thèse sur les Hautes-Pyrénées
Anne MOTTET, née en 1978 en Bretagne, est titulaire d’une maîtrise en agronomie et d’un doctorat en agroécosystèmes. Cette pétillante brunette, aussi belle qu'intelligente, est la compagne depuis plusieurs années de l'ancien pilote de ligne devenu astronaute, Thomas Pesquet, qui décolla ce jeudi 17 novembre 2016 à 21h20 heure de Paris du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan pour la Station spatiale internationale, avec à bord de la fusée Soyouz, le cosmonaute russe Oleg Novitski et l'Américaine Peggy Whitson. S’il est l’un des plus célèbres astronautes français, elle est une ancienne agroéconomiste désormais en charge des politiques d’élevage à la FAO, l'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture. Thomas Pesquet avait déclaré à un quotidien avant son départ : « elle travaille à sauver le monde, développe des cultures résistant aux changements climatiques ». Très discrète, la chérie de Thomas Pesquet est une femme engagée. Chargée des politiques d’élevage à la FAO, elle vit à Rome, bien loin de son homme. Une relation à distance qui fonctionne d’autant plus quand le spationaute vadrouille au beau milieu des étoiles. Mais, comme l’a révélé un magazine, quand Thomas Pesquet est sur Terre, le couple a l’habitude de se voir tous les 15 jours. Mais, savez-vous qu’Anne Mottet connaît parfaitement notre région du Lavedan, qui fut dans les années 2000 son terrain d’études doctorantes. En effet, elle avait défendu une thèse parlant de l'abandon des terres agricoles situées dans les montagnes en se servant de la situation dans quatre communes se trouvant dans le Devantaygue. Un versant orienté nord-ouest, le long du Gave de Pau, qui compte huit communes, sept d’entre elles étant situées en zone périphérique du Parc national des Pyrénées. Une thèse présentée pour obtenir le titre de docteur de l’Institut national polytechnique de Toulouse (2002-2005), qu’elle soutiendra le 21 décembre 2005 (thèse dont le contenu est accessible sur Internet). Et dont le sujet était : « Transformations des systèmes d’élevage depuis 1950 et conséquences pour la dynamique des paysages dans les Pyrénées - Contribution à l'étude du phénomène d'abandon de terres agricoles en montagne à partir de l'exemple de quatre communes des Hautes-Pyrénées. » La jeune femme a en effet rédigé une thèse sur l'abandon des terres agricoles en montagne à partir des exemples de quatre communes des Hautes-Pyrénées, qui sont : Villelongue, Vier-Bordes, Artalens-Souin et Saint-Pastous, retenues sur la base des typologies de structure et d’évolution. Elle traitera entre autres le boisement dans le paysage du village de Villelongue, entre 1950 et 2002, avec illustrations à l’appui. L’objectif de son travail était d’éclairer les relations entre les transformations de l’élevage en zone de montagne et l’abandon agricole. Elle s’était basée pour cela sur l’analyse socio-technique et historique de 40 exploitations agricoles du territoire de ces quatre communes des Hautes-Pyrénées, enquêtées au printemps 2003, pour un total d’environ 1700 parcelles et 750 ha de terres agricoles. Le taux de disparition d’exploitations sur la période 1950-2000 est important et globalement plus élevé en zone de montagne qu’en plaine. Cette thèse avait aussi pour ambition de contribuer au courant de recherche qui s’attache à mieux comprendre les relations entre les transformations des activités agricoles et les transformations des paysages. Ses travaux portaient sur une zone de montagne, sur les versants des Pyrénées bigourdanes, où l’exode vers les plaines, l’évolution de la technologie agricole et les transformations de l’élevage se traduisent par le boisement spontané des versants et la fermeture du paysage. Suite à cela, comme ingénieure agroéconomiste, diplômée de Toulouse INP, elle était devenue chargée de politiques d'élevage à la FAO. Un rôle clé, qui lui convient à merveille puisqu'elle ne cesse de briller et de s'épanouir. Sa carrière est cependant particulièrement prenante tout comme celle de Thomas Pesquet, et ils doivent donc faire des efforts afin de trouver du temps à partager. Si de longs mois de séparation pourraient faire peur à certains couples, ce n'est certainement pas le cas de Thomas Pesquet et d'Anne Mottet. Une femme brillante et très occupée donc, tout comme son compagnon ! Ce qui n'empêche pas le couple d'avoir de beaux projets... "Je vais certainement l'emmener dans un des endroits que j'ai admirés de là-haut : les Bahamas, avec ce camaïeu de bleus, l'Australie ou l'Afrique de l'Est...", espérait Thomas Pesquet. Les deux tourtereaux ont l'habitude de se voir deux fois par mois. Un rythme de croisière largement satisfaisant, qui sort certes des sentiers battus, mais permet de ne pas tomber dans la routine. En 2016-2017, à bord de la Station spatiale, la technologie aidant malgré tout, les deux tourtereaux avaient droit à un appel téléphonique par semaine. La jeune femme avait eu la bonne idée d'organiser une visioconférence chaque semaine entre elle, le scientifique et ses proches pour garder le contact pendant sa mission spatiale. Il paraît que quand on aime on ne compte pas, et pourtant il y a de grandes chances que pour eux, chaque seconde passée au bout du fil comptait... Forte, indépendante et brillante mais aussi très éprise et visiblement bien organisée, Anne Mottet est aussi épatante que son célèbre compagnon, déjà prêt à s'envoler une seconde fois vers la Station spatiale internationale (ISS) au printemps 2021, à bord de la nouvelle capsule américaine Crew Dragon de SpaceX, depuis Cap Canaveral en Floride.
Anne MOTTET, née en 1978 en Bretagne, est titulaire d’une maîtrise en agronomie et d’un doctorat en agroécosystèmes. Cette pétillante brunette, aussi belle qu'intelligente, est la compagne depuis plusieurs années de l'ancien pilote de ligne devenu astronaute, Thomas Pesquet, qui décolla ce jeudi 17 novembre 2016 à 21h20 heure de Paris du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan pour la Station spatiale internationale, avec à bord de la fusée Soyouz, le cosmonaute russe Oleg Novitski et l'Américaine Peggy Whitson. S’il est l’un des plus célèbres astronautes français, elle est une ancienne agroéconomiste désormais en charge des politiques d’élevage à la FAO, l'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture. Thomas Pesquet avait déclaré à un quotidien avant son départ : « elle travaille à sauver le monde, développe des cultures résistant aux changements climatiques ». Très discrète, la chérie de Thomas Pesquet est une femme engagée. Chargée des politiques d’élevage à la FAO, elle vit à Rome, bien loin de son homme. Une relation à distance qui fonctionne d’autant plus quand le spationaute vadrouille au beau milieu des étoiles. Mais, comme l’a révélé un magazine, quand Thomas Pesquet est sur Terre, le couple a l’habitude de se voir tous les 15 jours. Mais, savez-vous qu’Anne Mottet connaît parfaitement notre région du Lavedan, qui fut dans les années 2000 son terrain d’études doctorantes. En effet, elle avait défendu une thèse parlant de l'abandon des terres agricoles situées dans les montagnes en se servant de la situation dans quatre communes se trouvant dans le Devantaygue. Un versant orienté nord-ouest, le long du Gave de Pau, qui compte huit communes, sept d’entre elles étant situées en zone périphérique du Parc national des Pyrénées. Une thèse présentée pour obtenir le titre de docteur de l’Institut national polytechnique de Toulouse (2002-2005), qu’elle soutiendra le 21 décembre 2005 (thèse dont le contenu est accessible sur Internet). Et dont le sujet était : « Transformations des systèmes d’élevage depuis 1950 et conséquences pour la dynamique des paysages dans les Pyrénées - Contribution à l'étude du phénomène d'abandon de terres agricoles en montagne à partir de l'exemple de quatre communes des Hautes-Pyrénées. » La jeune femme a en effet rédigé une thèse sur l'abandon des terres agricoles en montagne à partir des exemples de quatre communes des Hautes-Pyrénées, qui sont : Villelongue, Vier-Bordes, Artalens-Souin et Saint-Pastous, retenues sur la base des typologies de structure et d’évolution. Elle traitera entre autres le boisement dans le paysage du village de Villelongue, entre 1950 et 2002, avec illustrations à l’appui. L’objectif de son travail était d’éclairer les relations entre les transformations de l’élevage en zone de montagne et l’abandon agricole. Elle s’était basée pour cela sur l’analyse socio-technique et historique de 40 exploitations agricoles du territoire de ces quatre communes des Hautes-Pyrénées, enquêtées au printemps 2003, pour un total d’environ 1700 parcelles et 750 ha de terres agricoles. Le taux de disparition d’exploitations sur la période 1950-2000 est important et globalement plus élevé en zone de montagne qu’en plaine. Cette thèse avait aussi pour ambition de contribuer au courant de recherche qui s’attache à mieux comprendre les relations entre les transformations des activités agricoles et les transformations des paysages. Ses travaux portaient sur une zone de montagne, sur les versants des Pyrénées bigourdanes, où l’exode vers les plaines, l’évolution de la technologie agricole et les transformations de l’élevage se traduisent par le boisement spontané des versants et la fermeture du paysage. Suite à cela, comme ingénieure agroéconomiste, diplômée de Toulouse INP, elle était devenue chargée de politiques d'élevage à la FAO. Un rôle clé, qui lui convient à merveille puisqu'elle ne cesse de briller et de s'épanouir. Sa carrière est cependant particulièrement prenante tout comme celle de Thomas Pesquet, et ils doivent donc faire des efforts afin de trouver du temps à partager. Si de longs mois de séparation pourraient faire peur à certains couples, ce n'est certainement pas le cas de Thomas Pesquet et d'Anne Mottet. Une femme brillante et très occupée donc, tout comme son compagnon ! Ce qui n'empêche pas le couple d'avoir de beaux projets... "Je vais certainement l'emmener dans un des endroits que j'ai admirés de là-haut : les Bahamas, avec ce camaïeu de bleus, l'Australie ou l'Afrique de l'Est...", espérait Thomas Pesquet. Les deux tourtereaux ont l'habitude de se voir deux fois par mois. Un rythme de croisière largement satisfaisant, qui sort certes des sentiers battus, mais permet de ne pas tomber dans la routine. En 2016-2017, à bord de la Station spatiale, la technologie aidant malgré tout, les deux tourtereaux avaient droit à un appel téléphonique par semaine. La jeune femme avait eu la bonne idée d'organiser une visioconférence chaque semaine entre elle, le scientifique et ses proches pour garder le contact pendant sa mission spatiale. Il paraît que quand on aime on ne compte pas, et pourtant il y a de grandes chances que pour eux, chaque seconde passée au bout du fil comptait... Forte, indépendante et brillante mais aussi très éprise et visiblement bien organisée, Anne Mottet est aussi épatante que son célèbre compagnon, déjà prêt à s'envoler une seconde fois vers la Station spatiale internationale (ISS) au printemps 2021, à bord de la nouvelle capsule américaine Crew Dragon de SpaceX, depuis Cap Canaveral en Floride.
MOURET Roland (1961-XXXX)
Mannequin, styliste et couturier des stars
Roland MOURET, né le 27 août 1961 à Lourdes est l'un des couturiers les plus en vogue de la planète. Enfance dans une famille modeste de Pierrefitte-Nestalas, où son père était artisan boucher. Il a flatté toutes les silhouettes et habillé les plus grandes stars du monde, de Victoria Beckham à Nicole Kidman et Claudia Schiffer, en passant par Cameron Diaz, Scarlett Johansson, Naomi Watts, Björk, Jennifer Lopez, Demi Moore, Halle Berry, Katie Holmes, Catherine Zeta-Jones, Kate Moss, Dita Von Teese, Katy Perry, Heidi Klum, Beyoncé, Michelle Obama, la duchesse de Cambridge Kate Middleton sans oublier Carla Bruni-Sarkozy, Marion Cotillard, Mélita Toscan du Plantier, Valérie Lemercier ou Meghan Markle, qui la veille de son mariage lui a fait un beau cadeau : elle s'est habillée avec une de ses robes pour aller boire le thé avec la reine Elisabeth II. Il a fait partie des 200 convives les plus proches lors de cette fameuse soirée privée, qui a suivi la noce, organisée par le prince Charles, père de Harry, au manoir de Frogmore House. Études au lycée professionnel et technologique de l'Arrouza à Lourdes pour devenir serveur. Après quelques saisons, il part étudier trois mois au studio Berçot, une école de mode à Paris et devient mannequin pour Jean-Paul Gaultier. Il défilera pour Jean-Paul Gaultier, Yohji Yamamoto ou Azzedine Alaïa. De fil en aiguille, il travaille pour la presse en tant que styliste, puis devient directeur artistique de Robert Clergerie, l'un des rois de la chaussure de luxe, durant quatre ans. À 30 ans, il débarque à Londres, où il ouvre un bar branché dans le quartier de Soho, le « freedom café ». Il continue à dessiner des modèles pour une marque italienne avec pour seule ambition : la haute couture. En 1997, à l'âge de 36 ans, il décide de lancer en Angleterre sa propre marque. D'emblée, l'accueil dans la presse spécialisée est remarquable et les succès s'enchaînent jusqu'à la robe Galaxy, l’une de ses plus célèbres créations, qui provoque la folie auprès des fashionistas, jeunes bobos branchés qui font la mode à travers le monde et qui lui vaut l'honneur d'être récompensé en 2002 du titre de "British Designer of the Year". En 2009 il est récompensé aux « Elle Style Awards » et défile à New York. Il est à la tête d'une société d'une centaine de personnes avec sa marque « RM by Roland Mouret » implantée à Londres, Paris et Los Angeles. Ayant vécu à Paris, il y retourne une fois par semaine en tant que directeur artistique de la maison Robert Clergerie. Depuis 2011, il est installé à Mayfair et est directeur de création chez Robert Clergerie. En 2010, Jean-Pierre Artiganave, maire de Lourdes lui remet la médaille de la ville de Lourdes et le fait Citoyen d’honneur. En 2011, il reçut la médaille d'honneur de la Région Midi-Pyrénées des mains de son président Martin Malvy et fut fait Citoyen de la Région. La légende dit que c’est en poussant la porte de son atelier en 2004 pour échapper aux paparazzis que Scarlett Johansson aurait fait sa réputation. Planquée chez lui durant trois heures, elle essaya ses modèles. Quelque temps plus tard, divine en blond platine, elle porta une de ses robes couleur pêche pour les Oscars. Trois fois par an, il revient se ressourcer en famille, auprès de sa mère à Pierrefitte-Nestalas et de sa sœur à Lourdes. Drapeur de génie, il créé ses robes directement sur mannequin. L'hebdomadaire « Elle » britannique l'avait sacré en 2003 « Styliste de l'année ». Couturier des stars, il s’est désormais fait un nom à Londres. Ce créateur à succès installé à Londres et New York depuis l’ouverture d’une boutique sur Madison Avenue, vient de lancer son premier parfum, le bien nommé « Une amourette », pour fêter les vingt ans de sa marque. Le parfumeur Daniela Andrier a imaginé pour lui un parfum « racé et sombre », une composition de néroli, iris, vanille, encens, akigalawood, patchouli et indole, un mélange floral à la fois boisé et un peu sucré vraiment sublime. Un « parfum de femme… pour un homme ». « Mouret, amourette » entendait-il autrefois dans les couloirs de son école de Pierrefitte-Nestalas. De cette moquerie il vient d’en faire une victoire et une eau de parfum qui va vous emporter ! Étrangement, le succès de ce Français formé dans la capitale mondiale de la couture est venu de l'étranger. Plus précisément d'Angleterre, où il réside depuis trente ans. La légende raconte toujours que l'actrice Scarlett Johansson serait entrée par le plus grand des hasards dans son atelier pour fuir des paparazzis. Elle y aurait fait des emplettes et commandé une robe pour les Oscars. Le début d'une ascension presque trop parfaite pour ne pas avoir été romancée. Lui attribue son succès à sa capacité de flatter sans entraver les proportions des femmes. « Derrière le glamour hollywoodien, il y a des illusions d'optique. Un travail de matières élastiques et modelantes, principalement du stretch et du powermesh, mais aussi une connaissance du corps et de sa répartition entre muscles et gras qu'il faut savoir apprivoiser ». « Mes vêtements ont une touche sensuelle bien française, un qwerk typiquement british et un confort très américain », renchérit en franglais ce célèbre directeur artistique, dont la maison éponyme emploie une centaine de personnes. Très proche de Meghan Markle, la duchesse de Sussex, ce dernier avait été pressenti pour dessiner sa robe de mariée.
Roland MOURET, né le 27 août 1961 à Lourdes est l'un des couturiers les plus en vogue de la planète. Enfance dans une famille modeste de Pierrefitte-Nestalas, où son père était artisan boucher. Il a flatté toutes les silhouettes et habillé les plus grandes stars du monde, de Victoria Beckham à Nicole Kidman et Claudia Schiffer, en passant par Cameron Diaz, Scarlett Johansson, Naomi Watts, Björk, Jennifer Lopez, Demi Moore, Halle Berry, Katie Holmes, Catherine Zeta-Jones, Kate Moss, Dita Von Teese, Katy Perry, Heidi Klum, Beyoncé, Michelle Obama, la duchesse de Cambridge Kate Middleton sans oublier Carla Bruni-Sarkozy, Marion Cotillard, Mélita Toscan du Plantier, Valérie Lemercier ou Meghan Markle, qui la veille de son mariage lui a fait un beau cadeau : elle s'est habillée avec une de ses robes pour aller boire le thé avec la reine Elisabeth II. Il a fait partie des 200 convives les plus proches lors de cette fameuse soirée privée, qui a suivi la noce, organisée par le prince Charles, père de Harry, au manoir de Frogmore House. Études au lycée professionnel et technologique de l'Arrouza à Lourdes pour devenir serveur. Après quelques saisons, il part étudier trois mois au studio Berçot, une école de mode à Paris et devient mannequin pour Jean-Paul Gaultier. Il défilera pour Jean-Paul Gaultier, Yohji Yamamoto ou Azzedine Alaïa. De fil en aiguille, il travaille pour la presse en tant que styliste, puis devient directeur artistique de Robert Clergerie, l'un des rois de la chaussure de luxe, durant quatre ans. À 30 ans, il débarque à Londres, où il ouvre un bar branché dans le quartier de Soho, le « freedom café ». Il continue à dessiner des modèles pour une marque italienne avec pour seule ambition : la haute couture. En 1997, à l'âge de 36 ans, il décide de lancer en Angleterre sa propre marque. D'emblée, l'accueil dans la presse spécialisée est remarquable et les succès s'enchaînent jusqu'à la robe Galaxy, l’une de ses plus célèbres créations, qui provoque la folie auprès des fashionistas, jeunes bobos branchés qui font la mode à travers le monde et qui lui vaut l'honneur d'être récompensé en 2002 du titre de "British Designer of the Year". En 2009 il est récompensé aux « Elle Style Awards » et défile à New York. Il est à la tête d'une société d'une centaine de personnes avec sa marque « RM by Roland Mouret » implantée à Londres, Paris et Los Angeles. Ayant vécu à Paris, il y retourne une fois par semaine en tant que directeur artistique de la maison Robert Clergerie. Depuis 2011, il est installé à Mayfair et est directeur de création chez Robert Clergerie. En 2010, Jean-Pierre Artiganave, maire de Lourdes lui remet la médaille de la ville de Lourdes et le fait Citoyen d’honneur. En 2011, il reçut la médaille d'honneur de la Région Midi-Pyrénées des mains de son président Martin Malvy et fut fait Citoyen de la Région. La légende dit que c’est en poussant la porte de son atelier en 2004 pour échapper aux paparazzis que Scarlett Johansson aurait fait sa réputation. Planquée chez lui durant trois heures, elle essaya ses modèles. Quelque temps plus tard, divine en blond platine, elle porta une de ses robes couleur pêche pour les Oscars. Trois fois par an, il revient se ressourcer en famille, auprès de sa mère à Pierrefitte-Nestalas et de sa sœur à Lourdes. Drapeur de génie, il créé ses robes directement sur mannequin. L'hebdomadaire « Elle » britannique l'avait sacré en 2003 « Styliste de l'année ». Couturier des stars, il s’est désormais fait un nom à Londres. Ce créateur à succès installé à Londres et New York depuis l’ouverture d’une boutique sur Madison Avenue, vient de lancer son premier parfum, le bien nommé « Une amourette », pour fêter les vingt ans de sa marque. Le parfumeur Daniela Andrier a imaginé pour lui un parfum « racé et sombre », une composition de néroli, iris, vanille, encens, akigalawood, patchouli et indole, un mélange floral à la fois boisé et un peu sucré vraiment sublime. Un « parfum de femme… pour un homme ». « Mouret, amourette » entendait-il autrefois dans les couloirs de son école de Pierrefitte-Nestalas. De cette moquerie il vient d’en faire une victoire et une eau de parfum qui va vous emporter ! Étrangement, le succès de ce Français formé dans la capitale mondiale de la couture est venu de l'étranger. Plus précisément d'Angleterre, où il réside depuis trente ans. La légende raconte toujours que l'actrice Scarlett Johansson serait entrée par le plus grand des hasards dans son atelier pour fuir des paparazzis. Elle y aurait fait des emplettes et commandé une robe pour les Oscars. Le début d'une ascension presque trop parfaite pour ne pas avoir été romancée. Lui attribue son succès à sa capacité de flatter sans entraver les proportions des femmes. « Derrière le glamour hollywoodien, il y a des illusions d'optique. Un travail de matières élastiques et modelantes, principalement du stretch et du powermesh, mais aussi une connaissance du corps et de sa répartition entre muscles et gras qu'il faut savoir apprivoiser ». « Mes vêtements ont une touche sensuelle bien française, un qwerk typiquement british et un confort très américain », renchérit en franglais ce célèbre directeur artistique, dont la maison éponyme emploie une centaine de personnes. Très proche de Meghan Markle, la duchesse de Sussex, ce dernier avait été pressenti pour dessiner sa robe de mariée.